sam. Juil 27th, 2024

A enneigé en plein mois d’août. Et à la veille d’une vague de chaleur. Les paroisse de La Algaba a retrouvé ce samedi une tradition conservée par de nombreux temples dédiés à la Notre-Dame des Neigescomme dans le cas de cette église. Il s’agit de jeter des pétales sur sa sainte patronne pour recréer l’étrange phénomène météorologique qui s’est produit dans le Monte Esquilino à Rome 5 août 358.

Ce jour-là, il a neigé sur cette colline, ce qui a été considéré comme un miracle qui a donné naissance à la basilique de Santa Maria Maggiore, l’un des principaux temples de la capitale italienne. Elle maintient la tradition d’imiter la chute de neige en jetant des fleurs ce jour-là. Un rituel qui se répète dans de nombreuses églises dédiées à la Vierge des Neiges ou à Santa María la Blanca.



Dans le cas de La Algaba, la tradition a été interrompue il y a plusieurs décennies et ce n’est que ce 5 août qu’elle a été reprise à la fin de la messe solennelle célébrée à l’occasion de la fête de cette dévotion mariale. Pendant que l’on exécutait le populaire salve, de nombreux pétales de fleurs sont tombés sur l’image de la Virgen de las Nieves qui préside le retable principal de l’église, dont le presbytère avait été décoré de pots de pilistras pour l’occasion.

De nombreux fidèles ont enregistré ce moment sur leur téléphone portable. Certains d’entre eux se souvenaient de cette scène du passé, tandis que d’autres, les plus jeunes, y assistaient pour la première fois. L’office religieux était présidé par le prêtre de la paroisse locale, Gonzalo Fernández Copetel’architecte principal de cette récupération et promoteur d’autres initiatives liées à l’histoire de la municipalité, telles que ; la procession du Cristo de la Estrella  en guise de remerciement pour la pluie, en mai dernier.

Une image de 1742

Cette image de la Vierge de las Nieves a fait l’objet d’un reportage complet publié dans le dernier numéro du magazine Miriam. Signe-le César Gutiérrez Moyaest diplômé en géographie et en histoire. Il y passe en revue les différents retables qu’a connus le maître-autel de l’église paroissiale d’Algeciras. Il donne une description détaillée du retable actuel, achevé et placé en 1731.

La sculpture principale qui le préside est l’œuvre de Manuel García de Santiagoqui l’a réalisée en 1742, ce qui en fait sa première image documentée. Il a repris ce modèle, avec quelques variations, dans la Vierge vénérée dans le chœur inférieur du couvent franciscain conceptionniste de Santa María del Socorro à Séville. Pendant un certain temps, elle a été représentée en costume, comme l’indique le témoignage de Serrano y Ortega en 1911. La polychromie actuelle est de Juan de Ojeda (1831) et le fauteuil sur lequel elle repose est du menuisier Antonio García, de la même année. La couronne, œuvre de l’orfèvre sévillan Félix Gregorio, datée de 1712, est également intéressante.

Cet historien établit également des similitudes avec l’image mariale qui surmonte le retable de San Hermenegildo dans la cathédrale de Séville et la Virgen de la O qui préside la paroisse du même nom dans la ville de Chipiona à Cadix.

By Nermond

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