ven. Mar 29th, 2024

L’Union européenne évite la récession et surmonte le pic d’inflation : les estimations de la croissance du PIB sont désormais meilleures que celles de l’automne dernier, même si des risques subsistent, principalement liés aux tensions géopolitiques et à l’incertitude sur le marché de l’énergie et les chaînes d’approvisionnement mondiales. Néanmoins, les chiffres des prévisions économiques d’hiver de la Commission européenne apportent un petit soupir de soulagement : la zone euro connaîtra une croissance de 0,9 % en 2023 et de 1,5 % en 2024. En automne (le 11 novembre), l’exécutif européen avait prévu une croissance de 0,3 % et de 1,5 % respectivement.
L’amélioration apparaît en particulier en comparant les estimations trimestrielles : à l’automne, pour le premier trimestre de cette année, on prévoyait une récession technique de 0,1% (et une reprise de 0,2 au deuxième trimestre, +0,3 au troisième et +0,4 au quatrième) ; les estimations actuelles indiquent au contraire une croissance nulle au premier trimestre et +0,2% au deuxième, +0,3% au troisième et +0,4 au quatrième. L’Italie confirme cette tendance, avec toutefois un ralentissement de la reprise en 2024 (elle sera le pays qui connaîtra la plus faible croissance de toute l’UE). À l’automne, la Commission avait estimé que le PIB atteindrait +3,8 % en 2022 ; +0,3 en 2023 ; +1,1 % en 2024 ; les estimations actuelles sont les suivantes : +3,9 l’année dernière ; +0,8 % cette année et +1 % en 2024.

« Après la forte expansion du premier semestre 2022, le rythme de croissance s’est ralenti au troisième trimestre, mais un peu moins que prévu. Malgré des chocs négatifs exceptionnels, l’économie de l’UE a évité la contraction du quatrième trimestre prévue dans les prévisions d’automne », explique la Commission européenne. « L’évolution favorable depuis les prévisions d’automne a amélioré les perspectives de croissance pour cette année. La diversification continue des sources d’approvisionnement et une forte baisse de la consommation ont laissé les niveaux de stockage de gaz au-dessus de la moyenne saisonnière des années passées, et les prix de gros du gaz sont tombés bien en dessous des niveaux d’avant-guerre. En outre, le marché du travail de l’UE a continué d’enregistrer de bons résultats, le taux de chômage restant à un niveau record de 6,1 % jusqu’à la fin de 2022. La confiance s’améliore et les enquêtes de janvier suggèrent que l’activité économique devrait également éviter une contraction au premier trimestre de 2023 ».

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Un chapitre plus douloureux est celui de l’inflation. « Les consommateurs et les entreprises continuent de faire face à des coûts énergétiques élevés et l’inflation de base (inflation globale nette de l’énergie et des denrées alimentaires non transformées) continue d’augmenter en janvier, érodant davantage le pouvoir d’achat des ménages », admet Bruxelles. « Trois mois consécutifs de modération de l’inflation globale suggèrent que le pic est maintenant derrière nous, comme prévu dans les prévisions d’automne. Après avoir atteint le niveau record de 10,6 % en octobre, l’inflation a diminué, l’estimation rapide de janvier tombant à 8,5 % dans la zone euro. Cette baisse est principalement due à la diminution de l’inflation de l’énergie, alors que l’inflation de base n’a pas encore atteint son sommet », a expliqué l’exécutif européen.

La prévision d’inflation a été revue légèrement à la baisse par rapport à l’automne, reflétant principalement l’évolution du marché de l’énergie. Il devrait passer de 9,2 % en 2022 à 6,4 % en 2023 et à 2,8 % en 2024 dans l’UE. Dans la zone euro, elle devrait ralentir de 8,4 % en 2022 à 5,6 % en 2023 et 2,5 % en 2024. Le chiffre italien : 8,7 % en 2022 ; 6,1 cette année et 2,6 % l’année prochaine.

By Nermond

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