sam. Juil 27th, 2024

Non, tout n’a pas été inventé dans les confréries. Ou oui, mais on peut l’améliorer, le réinterpréter, l’adapter à d’autres contextes et circonstances. Il n’échappe à personne que le mois de décembre 2024 est gravé en lettres d’or sur nos calendriers et nos agendas. Avec les cadres ineffables que le Santo Entierro Grande nous a offerts encore dans nos rétines et dans nos mémoires, toute la ville se prépare à affronter un autre des événements qui marqueront peut-être un avant et un après dans notre manière de participer à l’expression religieuse au XXIe siècle.

Monseigneur a fait le parallèle : « un grand coup final ». Comme l’a déclaré à plusieurs reprises le président du Conseil : « ce sera quelque chose dont nous nous souviendrons longtemps… ». Jamais auparavant les plus hauts représentants des confréries et de la spiritualité locale n’avaient pris position avec autant d’enthousiasme et de véhémence dans un événement aussi caractéristique. Oui, les attentes pour la clôture du 2ème Congrès International sur la Religiosité Populaire sont grandes.et dans quelques jours nous connaîtrons tout le programme et ses variantes : culturelles, cultuelles et sociales.



La curie est consciente qu’en ces temps de sécularisation et de dispersion spirituelle, les confréries sont des outils très efficaces et utiles pour unir le troupeau des fidèles et annoncer l’Évangile. C’est en effet l’un des principaux objectifs du Saint-Siège aujourd’hui : l’évangélisation, la diffusion de la Parole de Dieu. En son temps, c’était le renforcement du culte eucharistique ou la promotion de la charité et de la formation. Mais la curie de Séville envoie aussi un message de sérénité : elle ne prétend pas que cet éventuel acte de « piété populaire » comme point culminant du Congrès éclipsera tout ce qui se passera autour de lui. À Séville des personnalités éminentes et importantes de l’Église se rendront à Séville ce qui donnera encore plus de prestige et de diffusion à cet événement, dont la devise est « Marcher dans l’espérance ».

Mais il est inévitable de penser à ces mots et au zèle avec lequel se prépare une journée que nous n’oublierons jamais. Certains camarades progressent et les possibilités s’accroissent : il n’est pas déraisonnable de penser à la présence des grandes dévotions en procession un après-midi immaculé de décembre. Resolana ? Pureza ? San Lorenzo ? Le diocèse, très riche et varié, qui est l’épine dorsale de la ferveur populaire de plus d’un million de personnes, doit aussi avoir son mot à dire. Voici le concept de magna Quelque chose de plus magna que la Macarena et l’Esperanza de Triana, ou d’autres dévotions, partageant l’espace et la géographie au-delà de la Madrugada du Vendredi saint ? Quelque chose de plus magna que des siècles d’histoire concentrés au pied de la plus immense cathédrale gothique de toute la chrétienté ?

Nous avons à peine un quart de siècle, mais l’horizon est insurmontable. Et le monde d’aujourd’hui – tel que l’entend l’Église – est en train de se transformer. a besoin d’un renouvellement du message de la foi, d’une expansion dont les atomisations atteignent toutes les couches de la société mondiale. Et c’est là, sans aucun doute, qu’interviennent les confréries (en tant que collectif agglutinant et dépositaire), et nos images pieuses, en qui nous avons confiance, précisément, nos dernières nuits blanches… et nos espoirs.

By Nermond

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