ven. Juil 26th, 2024

Standing ovation pour cette équipe, mais la conquête de la 14ème médaille en 14 ans ne doit pas nous faire fermer les yeux sur l’état de santé du mouvement.

Pour la quatorzième année de compétitions (2020 et 2021 n’ont pas été disputées pour les raisons bien connues liées à la pandémie de Covid), le secteur de l’équipe nationale des jeunes a ramené une médaille. L’équipe nationale des moins de 16 ans a remporté la médaille de bronze aux Championnats d’Europe à Izmir, en Turquie, grâce à une victoire très disputée et donc beaucoup plus importante contre la Finlande, 59 à 58.

Au milieu du deuxième quart-temps, notre avance de 12 points semblait acquise, mais la Finlande s’est réveillée de la torpeur qui l’avait saisie pendant la deuxième moitié de la demi-finale contre l’Espagne et a enchaîné les points jusqu’à nous dépasser à la fin du troisième quart-temps. Et c’est à partir de là qu’a commencé un match point à point qui a récompensé la volonté de nos filles. Tableau d’affichage.

Médaille numéro 14 depuis 2008, la sixième pour Giovanni Lucchesi, répartie entre l’or, l’argent et le bronze, peut-être l’entraîneur le plus titré d’Europe dans le domaine féminin.

Un autre chapitre s’ouvre. Ceux qui se rassureraient avec cette médaille en pensant qu’après tout, le mouvement féminin est sain parce qu’il ramène toujours un résultat à la maison, se tromperaient lourdement. Cette médaille, que Lucchesi, son staff et les filles doivent légitimement fêter et malheur à elles si elles ne le font pas, est un signe de la réalité. Au-dessus des moins de 16 ans, c’est-à-dire des moins de 18 ans, mais surtout des moins de 19 ans et des moins de 20 ans, tout a été fait pour ne pas mettre les équipes dans les meilleures conditions. Conventions politiques, « billets à ordre » politiques là aussi, à exiger de la Fédération, fixations d’un entraîneur qui a tout voulu de manière avide, abandon à lui-même d’une équipe qui est allée à la COUPE DU MONDE. Qui sait ce qu’il y a dans le mot Coupe du Monde que nos responsables de la fédération n’aiment pas au point qu’aucun d’entre eux n’était à Madrid avec les filles, alors que ceux de toutes les autres fédérations y étaient. Il est vrai que nous sommes concentrés sur la Coupe du Monde masculine qui commence le 25 août – bonne chance à Pozzecco et à l’équipe – mais ceux de la Via Vitorchiano trouvent toujours le moyen de se distinguer par l’insuffisance.

Le modèle U16 serait à suivre. Un groupe identifié à travers le tour de notre péninsule par Giovanni Lucchesi et son staff ; quelques joueurs sur le terrain déjà l’année dernière ; des rassemblements et quelques tournois, bien qu’avec beaucoup de difficultés à gagner la résistance de la Fip qui dit que tout coûte trop cher. Pourtant, selon le budget, il y aurait de l’argent… Si les entraîneurs des jeunes étaient choisis – peut-être sur la base de leurs capacités et non de la politique – en septembre et non en février/mars, chacun d’entre eux aurait le temps d’effectuer un certain type de travail. Ce qui n’est pas synonyme de médailles mais de croissance des joueurs. Au cours de ce Championnat d’Europe des moins de 16 ans, plusieurs filles ont grandi et retourneront dans leurs clubs avec un bagage technique et caractériel plus important.

Voici donc la question des clubs, ou plutôt des championnats de clubs. Nous jouons beaucoup et trop inutilement. Quel est l’intérêt de cette myriade de matches qui, d’octobre à mars, se terminent par 90 à 24, 110 à 37, 80 à 15 et ainsi de suite ? Les championnats ne pourraient-ils pas être organisés différemment pour que les équipes les plus fortes jouent moins mais plus souvent les unes contre les autres ? Toute cette hypothèse n’est pas du tout définie et entièrement à élaborer, uniquement pour que tous les joueurs d’intérêt national aient la possibilité d’acquérir de l’expérience à haut niveau même en cours d’année sans attendre les Finales Nationales – et là aussi il y aurait un raisonnement à faire – et puis tout à coup les Nationaux.

Au lieu de cela, beaucoup de ces moins de 16 ans retourneront dans leur club où ils travailleront avec les jeunes – à juste titre – peut-être que certains s’entraîneront avec leur équipe première respective et que d’autres agiteront leur serviette depuis le banc de touche. Et ils ne grandiront pas dans ce qui est certainement des déficiences liées à l’âge, mais aussi un manque d’éducation. Par exemple, la conscience de sa position sur le terrain ; la vision du 5 contre 4 lorsqu’un adversaire tire une avance ; le soutien correct au panneau arrière ; les passes ; le dribble devant les mains du défenseur (pour les bons, le croisement) ; les contre-attaques solitaires manquées. Et surtout les lancers francs. A qui incombe la responsabilité de toutes ces choses, je le répète, sous réserve de l’âge ?

By Nermond

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