mer. Oct 23rd, 2024

Il y aura 33.973 organisations à but non lucratif engagées dans la fourniture de services sociaux en 2021, soit près du double des 18.971 recensées en 2016, principalement présentes dans le Sud (32,2%).  Elles emploient 1,2 million de personnes, réparties équitablement entre salariés (49,8%) et bénévoles (50,2%), avec une très forte présence de femmes (plus de 800 000 salariés, soit deux fois plus que d’hommes), offrant des services qui touchent 3,5 millions de personnes et de familles. C’est la photo prise par leInapp  avec le rapport L’offre de services sociaux par le troisième secteurpubliée à la suite de la 4e enquête sur les services sociaux fournis par le secteur non lucratif, l’enquête périodique par sondage menée par l’Inapp, qui s’est déroulée sur l’ensemble du territoire national en 2021 et a impliqué environ 5 000 organisations. Contrairement à d’autres enquêtes, celle de l’Inapp vise à dresser un tableau informatif de deux éléments habituellement étudiés séparément : les services sociaux et les organismes sans but lucratif impliqués dans la fourniture de ces services. Grâce à ces données, il est donc possible de reconstituer, de manière précise et articulée, le monde varié des services sociaux offerts par les organisations à but non lucratif. Il s’agit de coopératives sociales et d’entreprises sociales, d’organisations bénévoles, d’associations de promotion sociale, d’organisations philanthropiques, de réseaux associatifs, d’organisations d’entraide – opérant dans la sphère tout aussi variée des services sociaux : des interventions résidentielles et de socio-assistance (36,6%), aux services d’évaluation et d’accueil (26,3%), de la lutte contre la marginalité sociale au soutien à l’inclusion, notamment avec des activités d’information et de prévention (51%) et d’intégration socio-éducative (51%). « Bien qu’il soit en constante augmentation et qu’il représente un pilier fondamental de notre système de protection sociale », explique la Sebastiano Fadda président de l’Inapp – le secteur associatif italien a encore besoin d’être exploré dans toutes ses dimensions et d’être valorisé comme il se doit. Il est nécessaire de le soutenir, notamment en termes de renforcement et de reconnaissance des compétences et des profils professionnels, une condition nécessaire pour qualifier les politiques d’inclusion et pour offrir aux citoyens des services sociaux qui ne se substituent pas tant aux services essentiels de l’État providence qu’ils ne les complètent, afin de mieux répondre aux besoins des citoyens ». La forte présence des femmes dans le secteur est entièrement concentrée dans des postes opérationnels et peu représentée au niveau de la direction des institutions. Le travail rémunéré prévaut pour elles et, en particulier, elles sont plus nombreuses qu’ailleurs dans les coopératives sociales et les fondations. Si l’on considère le type d’entité, on constate que les organisations bénévoles sont le principal fournisseur de services sociaux à but non lucratif (39,1%), en hausse par rapport à 2016 (+6,2%) ; elles sont principalement concentrées dans le Nord-Est, tandis qu’une présence plus faible peut être observée dans le Sud. Les entreprises sociales ou coopératives sociales (35,9%) sont très représentées et en plein essor, avec une augmentation de 7,7%. Elles sont suivies de très loin par les associations de promotion sociale (9,1%) et les organisations philanthropiques (ou fondations), qui sont en recul par rapport à la période précédente (-3,2%). La répartition territoriale des salariés montre une tendance différente : le Nord-Ouest, avec 39,4%, compte le plus grand nombre de salariés, tandis que le Sud n’absorbe que 20,6% du nombre total de salariés au niveau national. En outre, la répartition du personnel entre travail rémunéré et travail bénévole montre, surtout dans les régions du nord, une plus grande proportion de travail bénévole (31,6 % dans le nord-ouest), alors que dans le sud, on observe le phénomène inverse avec une prédominance du travail rémunéré (43,3 %). L’omniprésence des organisations sans but lucratif dans la fourniture de services sociaux est confirmée par le nombre considérable d’utilisateurs touchés, qui s’élève en moyenne à environ 3,5 millions de personnes. La plupart des services sont fournis aux familles (63,7 %), suivies par les personnes handicapées (57,1 %) et les mineurs (53,8 %). Dans ce contexte, conclut la Fadda, la valorisation du travail social doit suivre les indications contenues dans la récente stratégie européenne des soins, qui souligne la nécessité de formations hautement qualifiantes pour garantir l’efficacité et l’efficience des services sociaux, à concevoir du point de vue non pas de la « prestation de services » mais du soutien et de l’implication active des personnes en charge. Le bénévolat doit également être valorisé dans cette perspective. C’est un sujet que l’Inapp suivra de près, de même que l’impact de la numérisation, un processus de changement qui comporte des risques et des opportunités pour l’avenir, y compris dans le secteur des services sociaux ».

By Nermond

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