mar. Déc 3rd, 2024

Juan Dobadoprieur de la Couvent du Saint Angeau cœur de Séville, ouvre minutieusement la porte arrière d’un ensemble miniature représentant la Flagellation du Christ. La pièce est très détaillée. Tout a été soigneusement étudié jusqu’à la perfection. De l’anatomie de l’image sacrée au papier qui l’enveloppe par derrière. Il s’agit d’une scène de la Passion recréée dans un palais du XVIIIe siècle, siècle au cours duquel elle a été réalisée. L’ensemble frappe par sa particularité et son excellente facture. Il s’agit de l’un des 12 nouvelles pièces qui ont été ajoutées à la musée de ce monastère carmélite, situé à l’entrée de la ville. Rue Riojaqui peut être visitée du lundi au samedi, de 10h00 à 13h00, pour trois euros. Elle est considérée comme la plus grande exposition permanente de trésors conventuels de Séville.

La plupart de ces pièces proviennent de dons Le musée a été inauguré en 2016 et a été agrandi l’hiver dernier avec deux nouvelles salles lumineuses, dans lesquelles les contributions sont maintenant exposées. Une nouvelle extension sera inaugurée en septembre, dans les salles de laquelle ces ajouts seront intégrés.



À ces 12 pièces s’ajouteront d’autres nouvelles, qui sont actuellement en cours de restauration dans une salle appartenant au couvent. Parmi celles qui ont été installées cette semaine se trouve la miniature de la Flagellation, avec des images sculptées dans le bois, de l’école napolitaine.

La collection Cristóbal Ramos

Une autre sculpture qui ne passe pas inaperçue est un Enfant Jésus par Cristóbal Ramoségalement du XVIIIe siècle, portant la croix sur une falaise sculptée, pleine d’éléments bucoliques. Une représentation très particulière du Divin Berger de Nazareth, récemment restaurée par Carles Salafrancaqui est responsable des travaux de réparation et de conservation du musée. Cette image (réalisée en terre cuite) vient s’ajouter à la vaste collection que possède le Santo Ángel de sculptures de Cristóbal Ramos, sculpteur du XVIIIe siècle qui a acquis une importance particulière à Séville ces dernières années.

Parmi les dernières acquisitions, il convient de souligner les suivantes peintures. L’une d’entre elles reproduit le célèbre Solitude des Minimesla figure douloureuse la plus vénérée dans l’Espagne du XVIIe siècle, connue à Madrid sous le nom de Virgen de la Paloma (Vierge de la colombe). Dobado affirme que son costume, inspiré des vêtements de deuil portés par les reines de la dynastie des Habsbourg, a défini le type de vêtements des pleureuses mariales de l’époque, d’où son importance. Il appartient à l’école grenadine du siècle précité.

D’un siècle antérieur, on trouve une autre peinture de la Vierge du Mont Carmel. Tout porte à croire qu’il s’agit d’une reproduction de l’image en bois vénérée dans la cathédrale de Grenade. Le vêtement dans lequel elle est représentée (corsage royal et tribune) est un indice indéniable. D’un côté, Simon Stock, à qui elle remet le scapulaire, et de l’autre – « pour compenser la composition », comme l’explique le prieur du Saint-Ange – saint Joseph, une dévotion étroitement liée à l’ordre des carmélites.

Un autre tableau ajouté ces derniers jours est celui d’une Vierge en prièrede facture italienne, par Carlo Dolcidu début du XVIIe siècle. Il possède un magnifique cadre d’origine, doré avec des sculptures et des anges.

Gravures et mobilier

Non moins importante est la collection de gravures qui font partie de cet agrandissement et pour lesquelles des cadres dorés anciens ont été utilisés et restaurés. Il convient de souligner celle qui représente l’entretien entre saint Jean de la Croix et Jésus de Nazareth, une scène très répandue au XVIe siècle qui a contribué à la diffusion de cette dévotion passionniste en Andalousie, ainsi que son iconographie, l’une des plus représentatives de l’époque baroque.

L’une des caractéristiques de ce musée est l’inclusion de meubles y compris des peintures et des sculptures. À cette occasion, un coffre en bois très remarquable a été ajouté, décoré de peintures représentant la Vierge du Mont Carmel et la scène passionniste de la Prière au Jardin.

Une autre des nouvelles pièces qui attire l’attention, non pas tant pour sa qualité que pour son originalité, est un petit crucifié sous un dais et sur un fond peint – avec une touche d’originalité. naïf– qui recrée l’ancienne Jérusalem. Cette donation provient de Cantabrie.

Premières d’automne

Plusieurs de ces pièces ajoutées ces derniers jours seront exposées à les nouvelles galeries qui seront inaugurées à l’automne. après les travaux de rénovation qui seront effectués cet été. L’une d’entre elles sera consacrée aux collections de textiles et de broderies et l’autre aux collections d’orfèvrerie du couvent.

Les travaux serviront à adapter l’entrée aux nouvelles salles qui ont été ouvertes en hiver, avec un accès plus large et adapté aux personnes à mobilité réduite. De cette manière, les installations qui, il y a quelques années, servaient de siège au PP provincial seront entièrement occupées. Le dernier agrandissement, qui a permis de doubler la surface d’exposition à 515 mètres carrés, a été réalisé selon des critères muséographiques, sous la direction de l’architecte Sergio Cornejo.

By Nermond

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