jeu. Nov 7th, 2024

Il y a un milliard d’euros dans le cadre de la Pnrr que 309 petites et très petites municipalités devront dépenser d’ici juin 2026. Un milliard d’euros qui risque d’être le dernier appel pour l’Union européenne. villages de l’intérieur les petites villes qui forment l’épine dorsale du territoire italien mais qui souffrent depuis des décennies d’une tendance au dépeuplement et à l’isolement et d’un manque de services essentiels, des écoles à la santé, de l’infrastructure à la numérisation.

Les zones intérieures couvrent près de 60 % de la superficie nationale, accueillant près de 4 000 municipalités, soit environ la moitié du total, et des villes de taille moyenne. 13,4 millions de personnes 22,7 % de la population résidente en 2021. Pourtant, leur situation est de plus en plus marginale. Non seulement géographiquement, mais aussi, et peut-être surtout, en termes d’attention dans le débat public. Les petites villes attirent rarement les ressources, l’intérêt, la considération : abandonnées surtout par leurs jeunes, à la recherche de meilleures opportunités ailleurs, elles risquent, littéralement, de disparaître, malgré leurs richesses culturelles et paysagères.

L’investissement 2.1 « Attractivité des villages » du PNR, avec des ressources totales d’un peu plus d’un milliard d’euros, est pour de nombreux observateurs une occasion unique. Les interventions doivent être mises en œuvre par le biais de Plan national des arrondissements un programme de soutien au développement économique et social des zones défavorisées basé sur la régénération culturelle des petites villes et la revitalisation du tourisme.

Déjà en 2022, environ 1,5 million d’euros ont été alloués à ce programme. 800 millions d’euros  aux 309 municipalités sélectionnées : un peu plus de la moitié des fonds a été allouée à 20 projets pilotes identifiés par les régions et les provinces autonomes pour la revitalisation économique et sociale de villages inhabités ou caractérisés par un processus avancé de déclin et d’abandon ; le reste a été alloué à 289 villages historiques. Au cours des dernières semaines, leAnnonce des hameaux  à attribuer 200 millions d’euros  à environ 2 500 entreprises dans le but de revitaliser les activités artisanales, productives et commerciales dans les petites villes.

Le entreprises qui peuvent déposer leur candidature jusqu’au 11 septembre, doivent offrir des services à la fois à la population locale et aux visiteurs, ainsi qu’une durabilité environnementale. Si les fonds sont disponibles, les difficultés de mise en œuvre des projets ne manquent pas. Elles sont souvent liées à des problèmes de nature bureaucratique et administrative, au manque de personnel et à l’adéquation des compétences professionnelles.

Pour faire le point sur la situation et mettre en lumière d’autres problèmes, l’événement « Piano borghi : per il rilancio dei territoriale », conçu par la société de conseil Bénéfices à partager  (Pts ) prévue aujourd’hui et demain dans le village de Trevinano Trevinano est un hameau de 142 habitants situé dans la commune de Viterbo (Italie). Acquapendente village qui recevra 20 millions d’euros du PNR pour le projet « Riwind », destiné à sa régénération culturelle, sociale et économique.

Des représentants d’institutions, d’administrations municipales et de grandes entreprises appelées à jouer un rôle « facilitateur » dans le développement des territoires de l’arrière-pays se réuniront. Les thèmes de l’événement vont des déficits de infrastructures , de laénergie  et le connectivité   à la valorisation touristique des petits territoires, du phénomène de désertification commerciale à l’attractivité culturelle des villages.

« Ce n’est pas un hasard si l’événement se déroule dans un lieu décentralisé et avec des difficultés de connexion à Internet », explique ad Avvenire Nina Però vice-présidente de Pts, qui a accompagné les phases de démarrage du projet de restauration du hameau de Trevinano-. Il est important de faire comprendre aux gens ce que signifie travailler dans les zones intérieures, au-delà de la simple rhétorique du beau village ancien. C’est une démonstration plastique d’une Italie à deux vitesses. Nous voulons construire une « communauté d’apprentissage » qui s’enrichira de l’expérience acquise au fil des tentatives, afin de transformer véritablement l’investissement du PNR en une expérience nationale pour tous les villages marqués par la marginalité ».

La plupart des habitants de l’arrière-pays (8 millions de personnes) vivent dans les communes intermédiaires, qui se trouvent entre 27,7 et 40,9 minutes du pôle le plus proche. Plus de 4,6 millions de personnes vivent dans des communes périphériques, tandis que 720 000 autres personnes vivent dans des zones ultrapériphériques (c’est-à-dire des communes, principalement montagneuses ou insulaires, situées à au moins 67 minutes du centre le plus proche). Les dépeuplement  touche principalement le Mezzogiorno mais n’épargne pas non plus le Centre-Nord.

Le Frioul-Vénétie julienne en sait quelque chose, avec la municipalité de Drenchia  est passée de 197 à 99 habitants entre 2001 et 2020. Optimiste quant à l’issue des projets financés dans le cadre du PNR est Alessandra Terrosi maire d’Acquapendente, selon laquelle « les petites communes comme la nôtre deviendront une sorte de start-up » en parcourant « un chemin de renaissance ». « Un nouveau modèle d’agrégation sociale qui répond, en termes de services, aux besoins émergents en matière de bien-être, de développement durable et d’amélioration de la qualité de la vie et du contexte naturel, paysager et environnemental », explique Mme Terrosi.

La contribution des entreprises sera également déterminante : la mobilité, l’énergie, la connectivité sont des nœuds cruciaux. Parmi les entreprises qui participeront à Trevinano, on trouve également Open Fiber une société créée pour doter l’Italie d’une infrastructure en fibre optique et permettre l’utilisation de services numériques. « Les régions intérieures sont celles qui ont le plus souffert de la fracture numérique », souligne l’ad Avvenire Francesca Parasecolo Responsable du marketing stratégique chez Open Fiber – Dans ces zones, qui sont revenues jouer un rôle important pendant la pandémie, la couverture en fibre optique prend une valeur sociale. Grâce à un réseau ultra-rapide et fiable, durable sur le plan environnemental et énergétique, les citoyens peuvent enfin bénéficier d’opportunités qui étaient auparavant réservées aux habitants des grandes villes ».

Pour que personne ne soit laissé pour compte, pour que les anciens villages ne restent pas des lieux de carte postale, il faut un effort commun indissociable d’une accélération vers l’avenir qui va de pair avec un chemin de proximité.

By Nermond

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