mar. Déc 3rd, 2024

Une croissance de 0,5% sur le trimestre et de 1,8% sur l’année. C’est l’estimation préliminaire de l’économie italienne photographiée par l’ISTAT, qui reflète, du côté de l’offre, une croissance du secteur industriel et du secteur des services, tandis que le secteur primaire est stationnaire. « Du côté de la demande, note l’Institut des statistiques, la contribution à la croissance du PIB est positive tant pour la composante nationale que pour la composante étrangère. Après le léger repli conjoncturel du dernier trimestre 2022, la reprise du début 2023 prévoit un taux de croissance de 0,8% ». Parmi les premières réactions, celles de l’Union nationale des consommateurs (Unc), selon laquelle les données de l’Istat sur le PIB pour le premier trimestre sont un « chiffre dérisoire » : « Nous sommes juste au-dessus de zéro par rapport au trimestre précédent ».

D’Allemagne, ce matin encore, nous parviennent des données sur la stagnation de l’économie allemande. Le PIB allemand est resté inchangé au premier trimestre de l’année par rapport au quatrième trimestre de 2022, après ajustement du calendrier, des prix et de la saisonnalité. Au premier trimestre 2023, le PIB a baissé de 0,1 % par rapport au premier trimestre 2022. Au quatrième trimestre 2022, l’économie allemande s’est contractée de 0,5 % par rapport aux trois mois précédents, ce qui a ravivé les craintes d’une récession technique, c’est-à-dire deux trimestres consécutifs de contraction. Le gouvernement de Berlin a relevé ses prévisions de croissance économique pour cette année à 0,4 %, contre 0,2 % précédemment. « Une reprise progressive est en cours, malgré un environnement toujours difficile », a déclaré le ministre allemand de l’économie, Robert Habeck, qui s’attend à ce que la croissance s’accélère après le premier trimestre.

La journée d’hier a été marquée par un net ralentissement de l’économie américaine, avec une croissance du PIB de 1,1 % au premier trimestre, contre les 2 % attendus par les analystes et bien moins que les +2,6 % du trimestre précédent. Un ralentissement prononcé qui reflète les effets de la campagne agressive de hausse des taux de la Fed et alimente les craintes d’une récession, presque considérée comme acquise par Wall Street. Le ralentissement de la croissance américaine s’explique par la baisse des investissements des entreprises et du marché immobilier, les deux fronts les plus exposés au resserrement de la Fed. Les consommateurs, en revanche, ont bien résisté à la flambée des prix : les dépenses ont augmenté de 3,7 %, mieux que les +1 % du dernier trimestre 2022. Mais de nombreuses incertitudes pèsent sur la résilience des dépenses de consommation : selon les analystes, elles vont fortement ralentir dans les prochains mois en raison d’une inflation historiquement élevée mais qui ralentit, ce qui aura un impact sérieux sur le pouvoir d’achat. Jusqu’à présent, les Américains ont supporté des prix élevés grâce à un marché du travail robuste qui commence cependant à montrer les premiers signes de faiblesse. Le président Joe Biden, qui vient d’annoncer sa candidature à la Maison Blanche, se montre néanmoins optimiste, affirmant que l’économie américaine est « solide ».

By Nermond

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