jeu. Déc 5th, 2024

Il y eut une époque de rébellion et de contestation où l’on voulait sortir Dieu de l’université, une époque qui annonçait le changement et où les grisailles ne frappaient pas que les consciences. La jeunesse est le moteur du changement dans l’histoire parce qu’elle possède l’innocence et la force qui en font le porte-drapeau sur le chemin de tout avenir, aussi utopique soit-il, et ensuite les années remplissent d’expérience, de prudence et de meilleur jugement les esprits et les cœurs de ceux qui, au même rythme, cessent d’être jeunes.

C’est dans cet environnement, il y a cinquante ans, que la Proclamation de Pâques de l’Université. Ce fut d’abord la cuadrilla de frères costaleros et, presque en même temps, la proclamation. Il était nécessaire de revendiquer le fait que Dieu continuait d’exister dans un contexte de proclamation. l’union de la raison et de la foi et ce sont les voix des étudiants qui vont revendiquer le droit à la liberté d’expression. L’espace de Dieu dans l’universitéC’était le moment d’être de vrais témoins de la Vérité de la plus haute chaire qui existe, celle de ce Galiléen appelé Jésus qui est mort crucifié et qui a été représenté dans la plus douce des morts par la main de Juan de Mesa quatre siècles et demi plus tôt.



Le Pregón de la Semana Santa de Sevilla n’était pas né beaucoup plus tôt, un peu plus de 30 ans, et ses premières années furent vécues avec une formalité plus proche de celle d’une conférence que du style qui prévaut aujourd’hui et que Rodriguez-Buzón a laissé comme son meilleur héritage. Telle était la situation lorsque le frère aîné de la Hermandad de Los Estudiantes, Ricardo Mena-Bernalcourageux et conscient de l’époque dans laquelle il vivait, a pris l’initiative. C’est son petit-fils Ricardo qui, mardi dernier, a clôturé le cycle qu’il avait entamé Enrique Henares comme premier crieur public de l’université. La quadrature du cercle, de grand-père à petit-fils, pour que tout ait le sens d’un tel héritage de la confrérie sévillane. De nombreux noms ont rempli la liste des pregoneros qui ont laissé leur simple mais profond pregón. L’autre jour, ils se sont réunis à nouveau, convoqués par la Hermandad de Los Estudiantes, et ont parlé du centenaire du pregón comme d’une chose que certains ne connaîtraient plus, mais dont ils étaient sûrs qu’elle viendrait. Il y a 26 ans, un étudiant en biologie est monté sur la chaise du Paraninfo de l’université de Valence. Université de Séville Il a prononcé sa proclamation avec le courage que donne l’ignorance de l’ampleur de la commande qu’il a reçue, mais ce n’est qu’une anecdote dont nous parlerons un autre jour.

By Nermond

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