mar. Déc 3rd, 2024

Les banques de crédit coopératif jouent un rôle de plus en plus important dans le développement du territoire, en soutenant les entreprises et les familles. « Il ne fait aucun doute que le crédit italien et européen est aujourd’hui beaucoup plus solide qu’il y a six, sept ou huit ans. Les chiffres le disent, il ne s’agit pas d’un jugement subjectif, mais de données objectives. La réglementation européenne a été stricte ces dernières années et les régulateurs et les autorités de surveillance se sont strictement conformés à l’obligation de prêter attention à tous les éléments du bilan bancaire ». Voici ce qu’il a dit Mauro Pastore Directeur général d’Iccrea Banca, lors de la conférence Hier, aujourd’hui, demain. Le rôle du crédit coopératif au service du paysorganisé aujourd’hui à Rome par la FederazioneLus-Lazio Umbria Sardegna Bcc-Credito cooperativo. L’accent est mis sur la solidité, l’attention portée aux ratios de liquidité, l’attention portée au risque de crédit, la rentabilité. Ainsi, à l’heure actuelle, le système bancaire italien et européen est certainement plus solide et prêt à relever les défis ». Cette solidité, explique M. Pastore, est précisément ce dont nous avons besoin, c’est-à-dire les moments où il y a un choc, parce que sinon les ratios de capital tels que ceux que nous avons sembleraient excessifs. En réalité, ils sont là précisément parce qu’ils doivent être prêts à prévenir toute difficulté temporaire ». A également été présentée la Rapport scientifique sur les banques de crédit coopératif, produit par le Centre de recherche sur le crédit coopératif de l’Université catholique de Milan à laquelle ont participé des représentants de l’ensemble du système de crédit coopératif : FederCasse, Confcooperative, le Groupe Bcc Iccrea, le Groupe Cassa Centrale, Ips- Federazione Raiffeisen Alto Adige, les fédérations locales et les 14 Bcc associées à FederLus. . Près de sept ans après le début de la réforme du crédit coopératif, la nouvelle organisation, qui a débuté en 2019, a permis de renforcer les banques, de consolider le secteur et de développer de manière significative les activités de prêt. Ces dernières années, en effet, les Bcc, malgré une phase historique particulièrement complexe, ont su s’adapter et réagir de manière appropriée, sans se dénaturer et en renforçant même leurs traits distinctifs, tels que la proximité avec le territoire et le mutualisme, dans le cadre d’une efficacité accrue et d’une capitalisation de plus en plus adéquate : en particulier, la part des agences dans le total du système bancaire est passée de 14 % en 2013 à 19,6 % en 2022, celle des salariés de 10,2 % à 10,7 % ; et le nombre de sociétaires a augmenté de 20 % de 2013 à aujourd’hui, pour atteindre 1,4 million de sociétaires. Le nombre de membres a augmenté de 20 % entre 2013 et aujourd’hui, pour atteindre 1,4 million. Rapport a examiné la contribution de la Bcc au développement du territoire, en analysant notamment l’évolution des financements, des prêts aux ménages et aux entreprises, de la rentabilité, de la dotation en capital, ainsi que de l’efficacité par rapport à l’ensemble du système bancaire national, sur la période quinquennale 2016-2022. Il a été montré comment le crédit coopératif a augmenté toutes ses parts dans le système national :  les ménages et les entreprises, notamment les plus petites, en ont le plus profité grâce au fort ancrage territorial des Bcc qui en font de véritables  » banques de proximité « . De 2016 à 2022, la part des dépôts de la clientèle des Bcc est passée de 8,89% à 9,82% des dépôts du système bancaire italien, ce qui témoigne de la capacité des Bcc à acquérir une part croissante des dépôts, en particulier des micro-entreprises (de 16,8% à 17,37%). En ce qui concerne les prêts aux ménages et aux entreprises, le poids du crédit coopératif est en augmentation sur la période considérée, passant de 8,62% à 9,59%, la part la plus importante étant enregistrée par les micro-entreprises, qui passent de 19,32% à 21,3%, soit le double de celle des entreprises (10,5%), preuve supplémentaire du rôle de proximité joué par le crédit coopératif. Si l’on analyse la répartition des crédits par secteur d’activité, la construction, l’industrie manufacturière et le commerce dominent, suivis de l’agriculture et de l’hébergement et de la restauration, qui représentaient en septembre 2022 85 % des crédits aux entreprises, soit une part supérieure à celle du système bancaire pour lequel, à la même date, ces cinq secteurs représentaient environ 73 % des crédits accordés aux entreprises. En ce qui concerne les prêts, les parts des secteurs de l’agriculture et de l’hébergement et de la restauration sont particulièrement significatives, où la part des BCC est le double de celle du système bancaire (11,66 % contre 5,44 % et 10,18 % contre 4,76 %), ce qui confirme la présence généralisée des BCC dans deux secteurs où la proximité avec les petits clients est un facteur distinctif. Le rôle joué par les BCC pendant la pandémie de Covid-19, en fournissant un soutien financier et opérationnel dans la mise en œuvre des différentes interventions publiées par le gouvernement, a également été examiné. Alors que le nombre total des diverses transactions mises en place avec les clients pour soutenir les interventions du gouvernement s’élevait à 370 862 au cours de la période 2018-2022, 90 % d’entre elles étaient concentrées dans la période mars 2020-juin 2022, où près de neuf sur dix étaient des petites ou microentreprises. En ce qui concerne les niveaux d’efficacité, on peut constater que dans le cas des BCC, avec la même augmentation de Roe, elles bénéficient davantage en termes d’efficacité que les autres banques ; la plus grande dotation en capital produit un avantage plus important sur l’efficacité des banques coopératives de crédit que sur celle des autres banques. En particulier, le Roe des Bcc est passé de 3,53% en 2018 à 10,21% en 2022, contrairement au système bancaire où il est passé de 5,19% à 7,66 ; pour les ratios de capital, le Cet1 des Bcc est passé de 16,48% à 21,64%, contrairement au système bancaire où il est passé de 13,3% à 14,8% ; le ratio de capital total des Bcc est passé de 16,97% à 22,57%, le ratio bancaire national de 16,2% à 18,5%.

By Nermond

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