Le Conseil des gouverneurs de Banque centrale européenne a décidé, lors de sa première réunion en 2024, de maintenir les taux d’intérêt inchangés : le taux d’intérêt principal reste à 4,50 %, le taux de prêt marginal à 4,75 %, le taux de dépôt à 4,00 %. La politique monétaire de la zone euro reste donc extrêmement restrictive, avec des coûts d’emprunt et de financement élevés.
« Les nouvelles informations ont essentiellement confirmé l’évaluation précédente des perspectives d’inflation à moyen terme », a expliqué la BCE dans la note publiée à l’issue de la réunion des banquiers centraux : « Outre un effet de base à la hausse sur l’inflation globale liée à l’énergie, la tendance à la baisse de l’indice des prix à la consommation (IPC) s’est poursuivie au cours des dernières années.l’inflation L’inflation sous-jacente s’est poursuivie et les hausses antérieures des taux d’intérêt continuent de se répercuter fortement sur les conditions de financement. Le resserrement des conditions de financement freine la demande, ce qui contribue à la baisse de l’inflation ».
La confirmation des taux était largement attendue. L’inflation dans la zone euro est revenue à des niveaux plus normaux, mais a tout de même augmenté en décembre, passant de 2,4 pour cent en novembre à 2,5 pour cent en décembre. 2,9 % pour le dernier mois de l’année . Une baisse du loyer de l’argent devra cependant intervenir dans les prochains mois. Le 7 mars, lors de la nouvelle réunion du Conseil des gouverneurs, les économistes de la BCE présenteront leurs nouvelles estimations aux banquiers centraux des pays de l’euro.
À l’heure actuelle, la plupart des analystes s’attendent à une première baisse des taux d’ici juin, mais plus probablement au cours du second semestre, voire au milieu de l’année (dans le calendrier de la BCE, la réunion de juin est prévue pour le 6).
En ce sens, les indications du président étaient très attendues Christine Lagarde lors de la conférence de presse. La présidente a déclaré que la majorité des conseillers estiment « qu’il est prématuré de parler de baisse des taux » et a réitéré que tout dépend des données qui apparaîtront plutôt que du calendrier. En ce qui concerne l’état général de l’économie de la zone euro, Mme Lagarde a déclaré que les premiers indicateurs suggèrent une stagnation au cours de la dernière partie de l’année, les risques pour la croissance restant « orientés à la baisse ». L’inflation est en baisse, mais les tensions au Moyen-Orient, notamment en raison de leurs effets sur les cargos traversant la mer Rouge, constituent un risque pour la BCE.