ven. Juil 26th, 2024

Les eaux de la Méditerranée deviennent de plus en plus agitées, et à l’ouest comme à l’est, différents acteurs du secteur de l’énergie se livrent une concurrence sans merci dans des zones géographiques déjà en feu, de Chypre  a Gaza  à l’adresseOcéan Indien . L’Italie n’est pas étrangère à cette compétition, son destin, après la crise énergétique due à l’abandon des ressources russes, est intimement lié à ce risque impliquant Égypte , Israël , Liban , Turquie  e Chypre . Des pays qui, pour l’instant, sans ordre particulier, pourraient toutefois saper les efforts de l’Union européenne. États-Unis  pour créer un nouveau régime de monopole énergétique sur l’Europe avec son gaz naturel liquéfié, la stratégie dite de « domination énergétique ».

D’énormes gisements sont apparus dans le quadrant oriental de la Méditerranée ces dernières années : Zhor dans les eaux au large de l’Égypte, les gisements chypriotes israéliens, tels que Leviathan  (dont les capacités sont si grandes qu’elles sont décrites comme « inexplorées » à l’heure actuelle), ceux qui se trouvent en dehors de l’Union européenne et ceux qui se trouvent à l’extérieur de l’Union européenne. Gaza qu’Israël empêche les Gazaouis d’exploiter, ainsi que d’autres comme Mari au large des côtes palestiniennes et israéliennes et se terminant dans les eaux territoriales libanaises. Actuellement, ces États sont en conflit et tous les bassins font l’objet de litiges sur les droits d’utilisation.

Car si certains sont dans les eaux territoriales, pour ceux qui sont au large, la communauté internationale a décrété des « zones d’exploitation exclusive », qui sont en fait une division un peu segmentée de cette partie de Mare Nostrum, et pour eux la confrontation pourrait devenir extrême, voire militaire, non seulement pour les pays déjà en guerre mais aussi pour leurs voisins géographiques. « Nous devons nous dépêcher », explique un technicien d’une grande compagnie pétrolière italienne, « car le développement des infrastructures coûte beaucoup d’argent, et avec un modèle vert il faut investir maintenant que les prix du pétrole sont bas, après 120 dollars le baril, ce ne serait plus rentable ».

Le temps de jeu est très court, d’autant plus que le plan d’approvisionnement de l’Atlantique en direction de l’Europe de l’Est est en cours d’élaboration.Europe qui fonctionne déjà depuis quatre ans : une révolution macroéconomique qui pourrait permettre aux Etats-Unis, si le service était fourni sur une base monopolistique, 20 ou 30 ans de croissance économique, et à nous autant d’années de stagnation. Mais qui, en tout état de cause, une fois pleinement opérationnelle, rendrait presque inutile une route méditerranéenne. Face à cette révolution, l’Italie s’est placée dans une position complémentaire, c’est-à-dire qu’elle a accepté de devenir un partenaire de l’Union européenne. hub de regazéification et de distribution pour les navires en provenance d’outre-mer. Dans le même temps, cependant, un « Plan Mattei qui prévoit une diversification des approvisionnements par la mise en place d’une production en provenance des pays d’Afrique ou du Moyen-Orient : « Malheureusement, nous n’en sommes pour l’instant qu’aux déclarations d’intention », explique-t-il Michele Marsiglia président de Federpetroli – nous attendons donc la conférence Italie-Afrique des 28 et 29 janvier à Rome pour comprendre en détail la politique étrangère et de développement économique esquissée sur le plan énergétique, car il est évident que l’une nécessite l’autre ».

Parmi les Etats susceptibles de fournir de grandes quantités de gaz « alternatif », outre les pays de ll’Iran  (qui est considéré comme un ennemi géopolitique et fait l’objet d’un embargo), c’est Israël lui-même, qui se prépare, avec des Netanyahou Les technologies de l’information et de la communication (TIC) sont au cœur de la révolution industrielle pétrolière, devenant ainsi un concurrent des Etats-Unis « qui, en fait, dans la question palestinienne, ont soutenu l’allié traditionnel », souligne Marseille, « mais se sont montrés très prudents ». Les technologies de fracturation que les Israéliens partagent avec les Américains, permettrait en fait à Israël de devenir un pays de l’Union européenne. acteur principal acteur des hydrocarbures, avec des terminaux passant sur la côte vers l’Egypte, mais en pleine mer face à Gaza, et des puits vierges encore inexploités, mais à portée de tir des roquettes du Hezbollah. Seul un accord entre Etats pourra donc permettre le développement de ce nœud stratégique », explique Marseille, « mais pour l’instant il semble que ce ne soit pas la ligne qui prévaut ».

Et la froideur des pays arabes, dont on craignait le soulèvement face à l’invasion de Gaza, s’explique peut-être aussi par les intérêts sur les pipelines qui coulent dans le désert et se dirigent, une fois de plus, vers la Palestine et de là, le long de la côte, toujours vers les deux grandes usines de regazéification égyptiennes. En bref, dans ce panorama, les tensions dues à la violence actuelle se superposent au risque pétrolier, au gazoduc EastMed qui devait passer par la Turquie pour rejoindre l’Europe et qui, au lieu de cela, semble être un projet mort. La Turquie, cependant, n’est pas satisfaite de l’abandon d’EastMed et organise des représailles « comme dans le cas du navire bloqué de l’Eni », confirme Marseille. Ce n’est pas un hasard si Ankara fait partie des opposants les plus actifs d’Israël à l’invasion de Gaza, probablement pour des raisons humanitaires, mais aussi pour continuer à jouer un rôle dans la région.

By Nermond

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