lun. Oct 7th, 2024

Un salaire brut de moins de huit euros. Ils sont 1,3 million de travailleurs du secteur privé, souvent des jeunes, à recevoir à la fin du mois un salaire totalement insuffisant pour mener une vie décente. Au total, 7,79 euros bruts par heure travaillée. L’Istat a publié aujourd’hui un rapport détaillé sur l’emploi, les salaires et les coûts de la main-d’œuvre des salariés du secteur privé, qui documente cette situation et fournit des données pour 2021. Ces salaires minimums concernent 6,6 % de l’ensemble des travailleurs du secteur privé (à l’exception des travailleurs agricoles qui sont probablement pour une bonne part dans la même situation).

Dans la catégorie emplois peu rémunérés  L’Inps comprend tous les emplois dont la rémunération brute est inférieure aux deux tiers de la médiane calculée sur le nombre total de postes privés analysés. En pourcentage, ces travailleurs sont restés inchangés par rapport à 2019, ont augmenté de 0,6 % par rapport à 2016 et ont diminué de 0,3 % par rapport à 2020.

Les emplois faiblement rémunérés sont concentrés parmi les apprentis  (26,3 % du total), jeunes de moins de 30 ans  (12,3 %), les contrats à durée déterminée (11,5 %) et parmi les travailleurs vivant dans les pays du Sud  (ils représentent 10,9 % du total dans ce cas). Les différences entre les sexes jouent également un rôle : 7,1 % de femmes  ont un salaire inférieur à ce seuil minimum, contre 6,2% des hommes. La part la plus faible est observée dans les postes occupés par des travailleurs ayant au moins un diplôme universitaire (2,6%).

Emplois à bas salaire  sont également plus fréquents parmi les postes de courte durée : ils représentent 16,6 % des postes d’une durée inférieure à un mois, 11,5 % de ceux d’une durée comprise entre 1 et 3 mois et seulement 2,7 % des postes actifs sur l’ensemble de l’année. La part des emplois faiblement rémunérés  parmi les postes d’une durée inférieure à six mois a diminué par rapport à 2020, mais a augmenté par rapport à 2019, en particulier parmi ceux d’une durée inférieure à un mois (-1,3 point par rapport à 2020 et +1,2 point par rapport à 2019) ; la même tendance s’observe parmi les postes à durée déterminée (-0,7 et +1 point), les postes à temps partiel (-0,7 et +0,2 point), et dans le Nord-Est (-0,1 et +0,2 point). Dans les grandes entreprises, en revanche, les emplois à bas salaires ont augmenté à la fois en 2020 (+0,1) et en 2019 (+0,3).

Dans le secteur privé, les salaires sont généralement très bas en raison de la précarité, du temps partiel à la saisonnalité, ainsi que pour les contrats  » légers  » de début d’activité. En 2021, hors agriculture, il y avait 19,5 millions de postes occupés (+6,9 % par rapport à 2020), soit un total de 15,4 millions de travailleurs.  (+3,5%). Parmi les travailleurs, 17,8 % ont occupé plus d’un poste au cours de l’année. Le facteur travail par poste de travail, en médiane, augmente en 2020 de 6,6% en heures travaillées et de 1,5% en heures rémunérées (baisse en 2019 de respectivement -2,1% et -2,6%). La valeur médiane des revenus bruts annuels par poste de travail atteint 12 139 euros.  (+3,6 % par rapport à 2020 et +0,2 % par rapport à 2019). Un fait inquiétant est l’avancée des mini-contrats : 10% des postes de travail ont une durée maximale de 19 jours.

By Nermond

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