Les prix du pétrole sont au plus bas depuis cinq mois et les analystes tentent maintenant de déterminer si la baisse va se poursuivre et dans quelle mesure, notamment en raison de l’adhésion réelle des pays de l’Opep+ à l’accord sur les réductions de production ces derniers jours. Ce matin, le Brent est à 74,65 dollars, le Texas Wti à 69,66 dollars. Depuis jeudi dernier, le pétrole brut a perdu près de 12 % de sa valeur, en raison des inquiétudes des investisseurs concernant la surabondance de l’offre en dehors de l’OPEP. L’incertitude quant à la reprise de l’économie et donc de la demande mondiale a également pesé, bien que le risque de perturbations de l’offre en raison du conflit au Moyen-Orient ait limité les pertes.
Ces derniers jours, le ministre saoudien de l’Énergie, le prince Abdulaziz bin Salman, a déclaré que les réductions de la production de pétrole de l’Opep+ pouvaient « absolument » se poursuivre au-delà du premier trimestre 2024, si nécessaire. Le mois dernier, les producteurs de pétrole de l’Opep+ se sont mis d’accord sur des réductions volontaires de production totalisant environ 2,2 millions de barils par jour d’ici le début de l’année prochaine, sous la houlette de l’Arabie saoudite, qui a maintenu la réduction volontaire actuelle.
L’Algérie a également déclaré qu’elle était prête à poursuivre ses réductions – 51 000 barils supplémentaires par jour au premier trimestre 2024 – au-delà du 31 mars. Cette mesure, ont expliqué les autorités d’Alger, « vise à réorganiser le marché international du pétrole sur la base de ses fondamentaux, plutôt que de le soumettre aux fluctuations irrationnelles des spéculateurs, responsables d’une volatilité croissante et d’une instabilité importante ». Le quota de l’Algérie est tombé, après une série de réductions volontaires, à 908 000 barils par jour, alors que sa production quotidienne réelle dépasse 1,1 baril.
La chute des prix du pétrole a entraîné celle des prix recommandés de l’essence et du diesel, qui ont atteint leur niveau le plus bas de l’année et attendent la mise en œuvre des dernières réductions. Dans le détail, selon l’élaboration par Quotidiano Energia des données communiquées par les opérateurs à l’Osservaprezzi del Mimit mises à jour à 8 heures hier 6 décembre, le prix moyen pratiqué pour l’essence en libre-service est de 1,796 euro/litre (1,799 lors de l’enquête précédente), les entreprises se situant entre 1,787 et 1,808 euro/litre (pas de logo 1,798). Le prix moyen du diesel en libre-service est de 1,770 euro/litre (contre 1,774), les différentes marques se situant entre 1,762 et 1,782 euro/litre (sans logo 1,769).
Pour l’essence servie, le prix moyen est de 1,940 euro/litre (contre 1,943), les différentes marques affichant des prix compris entre 1,876 et 1,997 euro/litre (pas de logo 1,855). La moyenne pour le diesel servi est de 1,915 euro/litre (1,918 lors de l’enquête précédente), les points de vente des entreprises affichant des prix moyens compris entre 1,850 et 1,974 euro/litre (sans logo 1,826). Les prix moyens du GPL se situent entre 0,725 et 0,746 euro/litre (sans logo 0,712). Enfin, les prix moyens pour les voitures au gaz naturel se situent entre 1,444 et 1,559 (pas de logo 1,453).