sam. Juil 27th, 2024

Une transition technologique et numérique s’impose également de plus en plus dans l’agriculture. Des impacts de la crise climatique à la hausse des prix, le secteur marque le pas. La chaîne agroalimentaire est d’une importance stratégique pour l’économie du pays. 294 milliards d’euros de valeur ajoutée contribuant à 16,5 % du PIB italien . Le secteur agricole, qui emploie plus de 925 mille  personnes exige de plus en plus connaissances techniques  e numérique en particulier du point de vue des l’efficacité économique  e exploitation consciente  et l’exploitation durable des ressources naturelles . En Italie, en effet, plus de 60 % des agriculteurs utilisent au moins une solution 4.0  et plus encore quatre sur dix  en utilisent au moins deux, en particulier logiciel de gestion  e systèmes de surveillance et de contrôle des machines . Le bilan de la situation, y compris les données sur les événements météorologiques extrêmes traitées par son Observatoire des villes climatiques, est le suivant Legambiente . En Italie, au cours des dix premiers mois de 2023, pas moins de 41 phénomènes météorologiques extrêmes, soit une moyenne de quatre par mois, ont causé des dommages à l’agriculture, avec de lourdes répercussions économiques.
L’Émilie-Romagne avec dix cas, la Vénétie (six), la Toscane (quatre) et le Piémont (quatre) sont les régions les plus touchées. Une année noire pour l’agriculture et si l’on regarde en arrière, sur un total de 114 événements extrêmes qui ont eu un impact sur l’agriculture de 2010 à aujourd’hui, pas moins de 80 (70 %) se sont produits au cours des quatre dernières années (2020/2023). Le nord et le sud de l’Italie sont les régions les plus touchées au cours de ces quatre années, avec l’Émilie-Romagne dans 15 cas, le Piémont dans 14 cas, les Pouilles dans 11 cas, la Vénétie dans 10 cas, la Lombardie et la Sicile dans 7 cas. Face à ce tableau, ce qui est également préoccupant, c’est l’augmentation des prix des produits agricoles et le fait que l’Italie soit en retard par rapport aux objectifs européens fixés pour 2030 par les directives De la ferme à la table et la biodiversité (réduction de 50 % des pesticides, de 20 % des engrais, de 50 % des antibiotiques utilisés dans l’élevage, obtention de 10 % de zones de biodiversité et de corridors écologiques sur les terres agricoles, et de 25 % de produits biologiques au niveau européen) ; mise en œuvre de l’initiative Plan d’action pan-national pour l’utilisation durable des produits phytopharmaceutiques Le dernier projet date de 2014 et son échéance a été fixée à 2019 et à la promulgation des décrets d’application de la loi sur l’agriculture biologique approuvée en mars 2022. Le retard et l’incertitude concernant l’approbation du Sur, le règlement européen sur l’utilisation des pesticides, et la position favorable de l’Italie sur la prolongation de l’utilisation du glyphosate en Europe pour dix années supplémentaires, sont également préoccupants sur le front européen. Legambiente adresse au gouvernement Meloni, et en premier lieu au ministre de l’Agriculture, six propositions, dont trois sont d’ordre technique, qui mettent l’accent sur l’agroécologie, capable d’allier innovation et durabilité en répondant de manière résiliente à la crise climatique actuelle, et sur l’agriculture biologique, qui peut ouvrir la voie à l’ensemble du secteur agroalimentaire. Pour atteindre cet objectif, il faut d’abord combler le fossé entre l’offre et la demande, en réduisant les coûts pour les producteurs et les consommateurs. C’est pourquoi Legambiente propose une TVA de 2 % pour tous les produits certifiés biologiques, des bonus fiscaux (destinés aux femmes enceintes, aux enfants et aux catégories les plus fragiles) et des crédits d’impôt pour les exploitations qui décident de se convertir à l’agriculture biologique afin de réduire les coûts de la certification, qui sont aujourd’hui entièrement à la charge des agriculteurs. Il ne faut pas oublier que l’Italie est leader en matière d’agriculture biologique avec 90 000 opérateurs, plus de deux millions d’hectares cultivés en bio et 18,7 % de la Sau (Nomisma 2023). Entre autres propositions, il est nécessaire d’approuver le Pan sur l’agriculture biologique et de publier le plus rapidement possible les décrets d’application de la loi sur l’agriculture biologique approuvée en 2022 après 13 ans, en donnant un signal clair, celui que les consommateurs et les entreprises du secteur demandent – fortement -. Allouer davantage de ressources à la création de biodistricts, qui ne cessent de croître.

Agriculture 4.0 et numérisation 

Dans le contexte de la crise climatique qui affecte notre planète, l’une des principales priorités de l’agriculture est de rechercher des solutions qui puissent garantir la durabilité environnementale et économique, en adoptant les nouvelles perspectives de l’agriculture 4.0. C’est bien connu xFarm Technologies (https://xfarm.ag/)  qui, grâce à sa plateforme numérique, simplifie et optimise les activités des exploitations agricoles à chaque étape de la production, en les accompagnant vers une production de plus en plus efficace et durable. La transformation numérique dans le monde agricole doit cependant être soutenue par l’acquisition de nouvelles compétences et le développement d’une nouvelle mentalité ; cela nécessite non seulement la mise à jour continue des compétences techniques de ceux qui travaillent déjà dans le secteur, mais aussi la formation des professionnels de demain. C’est précisément à partir de cette prise de conscience xFarm Technologies a également décidé de renforcer son offre de formation, en devenant un support spécialement destiné aux nouvelles générations, l’avenir et le moteur de ce secteur de production qui se transforme de plus en plus. Avec le projet xFarm Education (https://xfarm.ag/education/ ), xFarm Technologies entre dans les écoles et les universités pour former les étudiants à l’agriculture 4.0, en numérisant les fermes pédagogiques participant à l’initiative. Actuellement, le projet travaille avec 80 écoles, pour un total d’environ 2 000 étudiants formés, et l’intention est d’étendre cette activité, en atteignant toutes les régions italiennes et en commençant à internationaliser le projet en augmentant le nombre d’écoles participantes. Aujourd’hui, en fait, de plus en plus d’instituts agricoles ressentent le besoin d’adapter leurs programmes et de mettre les jeunes en contact avec les entreprises et les bases de l’agriculture 4.0 dès le départ. Par exemple, l’Istituto Superiore di Istruzione Agraria ‘Duca degli Abruzzi’ de Padoue a décidé de s’associer au projet éducatif proposé par xFarm, avec lequel il réalise à la fois une activité de formation directement avec les étudiants et la numérisation de la ferme pédagogique de l’institut. En particulier, plusieurs capteurs pour le suivi environnemental et une station météorologique ont été installés, aidant les étudiants à se familiariser avec les nouvelles technologies, rendant l’enseignement plus concret et 4.0. Les initiatives de xFarm vont également dans le sens d’une formation continue et d’une mise à jour permanente des professionnels du secteur. C’est pour répondre à ces besoins qu’est né Académie xFarm (https://xfarm.ag/academy/ ), un cours en ligne totalement gratuit et ouvert à tous, composé de conférences en direct, qui en est déjà à sa septième édition et qui compte plus de 1 200 professionnels formés. En plus de ces projets, xFarm Technologies poursuit ses activités de formation auprès de différents Odaf-Ordine dei dottori agronomi e dei dottori forestali et son travail de diffusion sur les canaux sociaux dans le domaine des technologies. D’autres exemples d’agriculture 4.0 viennent d’Émilie-Romagne :  cartographie par satellite, drones, capteurs « de terrain », robots solaires qui sèment à la place des agriculteurs. Coprob,  La coopérative de producteurs de betteraves, qui possède la plus grande chaîne d’approvisionnement en betteraves sucrières biologiques d’Europe, se caractérise par une gestion complète, du champ au client, de la chaîne d’approvisionnement du seul sucre 100 % italien lancé à grande échelle en 2019 avec 1 200 hectares situés dans sept régions de la péninsule : Émilie-Romagne, Vénétie, Piémont, Lombardie, Frioul-Vénétie julienne, Marches et Toscane. Parmi les nouvelles technologies utilisées dans les champs figure le Dss (Decision support system) qui, en surveillant les tendances climatiques (en particulier le taux d’humidité), aide l’agriculteur à comprendre le moment opportun pour intervenir avec des traitements. Un outil qui s’est avéré précieux pour lutter contre les pénuries croissantes de ces dernières années. Un robot capable de semer deux hectares par jour et de mémoriser le point précis de semis afin d’y revenir des mois plus tard pour le désherbage a été intégré au processus agricole.

Accord pour une agriculture toujours plus écologique 

Le partenariat entre deux protagonistes de l’agriculture italienne est né : BF Spa, le plus important groupe agro-industriel italien, et EcorNaturaSì, la plus grande réalité biologique italienne.. Cette union porte immédiatement ses fruits avec la création de BF Bio qui adoptera les principes scientifiques et les technologies les plus récents de l’agriculture et de l’élevage de précision dans le domaine de la production biologique. Cette collaboration permettra d’accroître la disponibilité des produits biologiques italiens, étant donné que les plus de 9 000 agriculteurs de l’Union européenne (UE) sont des producteurs de produits biologiques. hectares de la chaîne d’approvisionnement biologique de NaturaSì seront rejoints par 2 300 hectares biologiques et 300 hectares en conversion de BF Spa. Les principes de l’agritech et de l’agriculture régénérative permettent de sélectionner et d’appliquer des modèles vertueux pour valoriser les prérogatives, l’historicité et la culture des districts de production qui caractérisent le secteur primaire national. NaturaSì soutient et promeut l’agriculture biodynamique et biologique depuis près de 40 ans et est l’un des principaux acteurs européens du secteur avec plus de 320 points de vente en Italie entièrement dédiés à la vente de produits biologiques et biodynamiques et un réseau de 300 fermes qui, au fil des ans, ont développé des pratiques vertueuses pour la régénération des sols, le soin de la biodiversité et la production d’aliments de qualité sans l’utilisation de polluants. Le partenariat permettra donc à EcorNaturaSì d’une part de croître et de développer son réseau de vente et, d’autre part, à BF Spa, grâce à ses sols biologiques, ses 12 exploitations agricoles et ses sites de transformation alimentaire, de fournir des produits et des matières premières garantis pour les chaînes d’approvisionnement 100 % biologiques italiennes. Le projet sera ainsi en mesure de contribuer à la souveraineté alimentaire et donc de réduire davantage la dépendance à l’égard des approvisionnements étrangers et de faire face aux pénuries principalement dues aux effets du changement climatique. L’agriculture biologique a en effet un effet positif non seulement sur la santé des personnes, mais aussi sur la santé de l’environnement, notamment en transformant le CO2 en humus et donc en fertilité des sols. La collaboration entre les deux vise donc à créer des exploitations résilientes qui garantissent la biodiversité à long terme. Ce volet de l’initiative représente l’aspect qui bénéficiera également aux communautés environnantes et à leur qualité de vie, tout en constituant un pôle d’attraction pour les activités économiques. La composante forestière est également associée à la partie agronomique en vue d’une synergie et d’une symbiose avec le système forestier environnant, en développant les méthodes de l’agriculture biologique.agriculture régénérativedans le but de préserver la santé des sols et de protéger la biodiversité grâce à l’intégration de l’élevage, des zones forestières et des terres agricoles. Par exemple, les champs de pâturage des bovins de la Maremme font l’objet d’une rotation pour permettre la restauration de prairies stables et garantir un apport constant de matière organique au fil du temps. Dans ce scénario, dont la gestion réfléchie implique une observation à partir de différentes perspectives, la collecte de données à partir de sources proches et lointaines alimente des critères et des raisonnements qui peuvent représenter l’évolution des systèmes agricoles sur la base d’indicateurs spécifiques. Parmi les lignes biologiques qui seront développées, on peut citer le viande de bovins de Maremme pour laquelle une marque spécifique sera développée marque dédiée. Un troupeau qui promeut une race particulière à l’histoire millénaire qui a toujours proliféré dans un environnement naturel peu enclin à l’agriculture. Le troupeau, actuellement composé d’environ 200 animaux, mais qui atteindra 300 dans les prochaines années, est élevé selon l’application du système d’élevage biologique en milieu naturel dans le respect du bien-être des animaux. Un centre agricole est en cours de construction dans le but de rendre plus efficace l’intervention des techniciens en cas de besoins liés aux soins et à la gestion du troupeau et de garantir la présence de zones anti-prédation protégées et d’améliorer ainsi la coexistence entre les prédateurs et les animaux élevés. Il produira également le mieldans le cadre d’un projet axé sur la protection de la biodiversité par le biais de la valorisation des abeilles. Il y a actuellement 100 ruches en activité, l’objectif étant d’atteindre 200 ruches en 2024.

By Nermond

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