Les investissements diminuent et la consommation est presque à l’arrêt. C’est du moins ce qui ressort de l’alerte lancée ce matin par le Centre d’études de la Confindustria. « L’enquête de la Banque d’Italie au troisième trimestre suggère un ralentissement significatif des dépenses en biens d’équipement (solde à 11,6, contre 20,4 au deuxième) ; parmi les facteurs d’entrave les plus ressentis par les entreprises reste la faiblesse de la demande ; et en octobre, une nouvelle baisse de la confiance des entreprises de biens d’équipement a été constatée ».
D’autre part, la confiance des ménages a nettement reculé en octobre (101,6 contre 104,5) et la consommation, déjà faible au deuxième trimestre, surtout pour les biens, semble avoir encore ralenti : les ventes au détail ont baissé au troisième trimestre (-1,3 % en volume). L’emploi – souligné par le Centre d’études – a également augmenté en septembre (+42 mille unités, entièrement en contrats à durée indéterminée), après le mois d’août (+0,4% au troisième trimestre) ; toutefois, dès le deuxième trimestre, on a observé une baisse des heures travaillées, qui devrait s’accentuer au cours des mois suivants.
Selon le Centro Studi di Confindustria (Confédération de l’industrie italienne), la croissance aux États-Unis continue de surprendre : au troisième trimestre 2023, le PIB américain a augmenté pour le cinquième trimestre consécutif (+1,2 %, après +0,5 % au deuxième), au-delà des attentes et en forte accélération par rapport à la moyenne des quatre trimestres précédents (+0,6 %). Toutefois, les perspectives sont celles d’un ralentissement : par rapport au quatrième trimestre 2019, le niveau prépandémique, la croissance cumulée aux États-Unis jusqu’au troisième trimestre 2023 a été de +9,6%, bien plus élevée que dans la zone euro (+3,0%). Les perspectives sont celles d’une poursuite de l’expansion dans l’année à venir, mais avec un net ralentissement dès la fin 2023 : la Fed a prévu en septembre une croissance du PIB à +2,1% en 2023 et +1,5% en 2024, scénario confirmé par le FMI en octobre (avec des données actualisées, la croissance annuelle déjà supposée pour 2023 est de +2,4%).
Dans la zone euro, en revanche, la croissance est proche de zéro : les mois d’été ont été marqués par un recul (-0,1 %), après la modeste augmentation du deuxième trimestre (+0,2 %). Les attentes pour le quatrième trimestre sont négatives : en octobre, le climat économique est passé de 93,4 à 93,3, plombé par l’industrie, et le Pmi s’est fortement dégradé (46,5 contre 47,2), dans la zone de contraction depuis 5 mois.