ven. Juil 26th, 2024

L’arrivée redoutée de la normeEuro7  s’annonce moins traumatisante pour l’industrie automobile. La nouvelle norme européenne est particulièrement redoutée par les constructeurs qui ne voulaient pas investir dans une innovation mécanique coûteuse et de courte durée, tout en dépensant de l’argent dans l’électrique pour ne pas favoriser les concurrents chinois. Et c’est déjà quelque chose dans la situation réglementaire de l’avenir des voitures, car la mise au placard des moteurs thermiques s’éloigne. Qui devront de toute façon être plus propres.

C’est dans cette optique qu’il faut lire l’approbation hier par l’assemblée plénière de l’Union européenne de la directive sur les véhicules à moteur. Parlement européen  (avec 329 oui, 230 non, 41 abstentions) du texte Euro7 qui, inévitablement, va dans le sens d’un resserrement des émissions mais avec un calendrier dilué et qui donne de l’air au secteur de la production, une question de grande importance pour notre pays étant donné la haute spécialisation et la présence d’industries spécialisées dans les composants mécaniques, mais pas seulement.

Hier, en effet, les députés européens se sont ralliés à la position de négociation de l’UE sur les émissions de gaz à effet de serre. Conseil sous réserve de modifications mineures. Les parties espèrent maintenant parvenir à un accord rapide sur un texte législatif qui sera édulcoré par rapport à la proposition de la Commission.

Ce que prévoient les nouvelles règles

Les nouvelles règles réduiront les émissions de gaz d’échappement tels que les oxydes d’azote, les particules, le monoxyde de carbone et l’ammoniac, mais interviendront également sur d’autres types d’émissions tels que les polluants libérés par les pneus et les freins, et cibleront également la durée de vie des batteries (le problème de l’élimination des batteries n’a été soulevé qu’avec l’avènement des véhicules électriques, donc avec un retard coupable), renforçant ainsi ces règles. Euro 6  qui était en vigueur depuis 2017.

La proposition de la Commission prévoyait l’entrée en vigueur des nouveaux règlements à la mi-2025 pour les voitures particulières et à la mi-2027 pour les poids lourds. Le Conseil et le Parlement ont préféré que les nouveaux modèles de voitures et de camionnettes soient adaptés aux nouvelles règles 24 mois après l’entrée en vigueur du règlement. Pour les nouveaux bus et camions (dans ce cas de plus de 3,5 tonnes), le délai sera de 48 mois.

Réactions

« Nous avons réussi à trouver un équilibre entre les objectifs environnementaux et les intérêts vitaux des producteurs », a déclaré le rapporteur de la mesure Alexandr Vondra  (Groupe Ecr). « Il serait contre-productif de mettre en œuvre des politiques environnementales qui nuisent à la fois à l’industrie européenne et à ses citoyens. Grâce à notre compromis », a-t-il ajouté, « nous servons les intérêts de toutes les parties concernées et nous nous éloignons des positions extrêmes ».

Une décision qui, en principe, réjouit notre pays, précisément parce qu’elle donne aux producteurs le temps de réfléchir à une reconversion, qui n’est pas facile, de la production. Le ministre de l’Entreprise et du Made in Italy a d’ailleurs parlé d’un « succès pour l’Italie », Adolfo Urso  qui voit dans ce choix un « tournant clair et significatif » car le texte est « profondément amélioré » et répond à « une vision concrète et pragmatique ». Les représentants des groupes verts ne sont pas du même avis : ils ne voient dans le choix qu’une « mise à jour minimale d’Euro6 », tandis que la prudence est de mise dans l’industrie automobile, qui réitère des concepts bien connus : Euro7 « a encore un prix élevé et se trouve à un stade très critique pour la transformation du secteur ».

By Nermond

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