sam. Juil 27th, 2024

Panneaux d’arrêt indiquant le prix moyen de l’essence et du diesel dans les stations-service.  Le décret imposant leur affichage a été déclaré illégal. C’est ce qu’a établi le Tar de Lazio en acceptant le recours de la Fegica (Federazione Gestori Impianti Carburanti e Affini) et de la Figisc (Federazione Italiana Gestori Impianti Stradali). 

Approuvé le 31 mars dernier mais entré en vigueur en août, le décret, vivement souhaité par le ministre des Entreprises et du Made in Italy Alfonso Urso, établit les modalités de l’obligation de communication par les opérateurs des prix des carburants.

Mimit se pourvoit en cassation devant le Conseil d’Etat.  Mimit a mandaté l’Avvocatura dello Stato pour introduire immédiatement un recours devant le Conseil d’Etat en demandant de suspendre les effets de l’arrêt TAR Lazio. L’annulation du décret a été décidée en l’absence de la communication préalable requise au Président du Conseil des ministres et de l’avis du Conseil d’État. « La décision du Tar se limite à traiter des questions de procédure et ne remet pas en cause l’existence de l’obligation légale d’afficher le cartel », souligne le ministère, ajoutant que la règle « a amplement démontré son efficacité, malgré les turbulences géopolitiques, comme en témoigne la baisse continue et progressive des prix qui se poursuit depuis plus d’un mois ».

Baisse des prix de 10 centimes en octobre.  Aujourd’hui, les prix s’élèvent à 1,827 euro par litre pour le diesel et à 1,838 euro par litre pour l’essence. Des évaluations en baisse d’environ 10 centimes par litre par rapport à celles du 10 octobre dernier. « Ces derniers mois, le prix industriel de l’essence et du diesel en Italie a été inférieur à celui des autres grands pays européens », ajoute le ministère.

Associations de consommateurs : mesure inefficace.  D’un avis différent les oppositions – avec le Pd et le M5S qui parlent d’une figure insensée du gouvernement, l’accusant d’utiliser des mesures démagogiques et inefficaces – et les associations de consommateurs pour lesquelles l’arrêt du Tar au décret sur les cartels n’aura pas d’effet sur les familles. « La mesure, bien que garantissant une plus grande transparence aux citoyens, n’a pas produit les effets escomptés sur le front de l’affichage des prix à la pompe », souligne le Codacons. « Si les panneaux d’affichage des prix moyens des carburants disparaissent des distributeurs routiers, nous commencerons à effectuer des contrôles dans toute l’Italie pour empêcher les gestionnaires d’en profiter pour augmenter les listes de prix au public de l’essence et du diesel », assure Assoutenti, tandis que l’Union nationale des consommateurs demande « l’introduction de l’application carburant prévue par le décret-loi du 14 janvier 2023, qui éduquerait les automobilistes à faire le plein auprès du distributeur le moins cher de la région, par opposition au prix moyen, qui donne plutôt des informations déformées et erronées. »

Prix régionaux et pénalités : ce que prévoit le décret . La règle sur les cartels, vivement contestée par les opérateurs, est entrée en vigueur le 1er août. Il s’agit d’une mesure décidée en pleine controverse sur l’augmentation du prix de l’essence, qui a dépassé les deux euros en raison également de la décision du gouvernement de renouveler la réduction des accises. Il a fallu plus de six mois pour qu’elle soit mise en œuvre. Elle prévoit l’obligation d’afficher les prix moyens régionaux en plus des prix pratiqués par l’opérateur. Il s’agit notamment du prix moyen en libre-service pour l’essence et le diesel, et du prix moyen servi pour le méthane et le GPL. Sur les autoroutes, en revanche, les panneaux indiquent le prix moyen du réseau autoroutier (identique dans toutes les régions). Le règlement prévoit également des sanctions allant de 200 à 2.000 euros, en fonction du chiffre d’affaires, et la suspension de l’activité après quatre infractions.

By Nermond

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