sam. Juil 27th, 2024

Une augmentation substantielle, plus élevée que prévu. La facture de gaz d’octobre pour les clients restant dans le marché protégé, soit environ dix millions, augmentera de 12 % par rapport à septembre.  Arera a annoncé cet après-midi le nouveau tarif, qui est mis à jour en fonction de la moyenne mensuelle du prix sur le marché de gros italien. L’augmentation est déterminée par un certain nombre de facteurs, explique l’Autorité de l’énergie. En particulier, l’augmentation des dépenses pour les matières premières (+7,9% avec un prix de 43,73 € par mégawattheure), et l’augmentation des dépenses pour le transport et la gestion des compteurs (+4,1%), cette dernière étant physiologique pendant la saison hivernale pour assurer la pleine fonctionnalité du stockage. En termes d’effets finaux les dépenses en gaz pour une famille type au cours de l’année glissante, c’est-à-dire de novembre 2022 à octobre de cette année, s’élèvent à environ 1 457 euros. avant taxes, et est en baisse de 14,4 % par rapport aux 12 mois équivalents de l’année précédente, où les tarifs étaient pourtant très élevés. La mise à zéro des charges générales et la réduction de 5% de la TVA sont confirmées pour l’ensemble de l’année 2023.

Le prix fixé par Arera est indicatif de la tendance du marché même si deux tiers des utilisateurs, environ 20 millions, ont choisi le marché libre. Il faut tenir compte des premiers froids, qui augmentent la consommation, et des tensions internationales, anciennes et nouvelles. Davide Tabarelli, président de Nomisma Energia, est convaincu qu’il s’agit d’une hausse temporaire. « Pour le mois prochain, début décembre, je prévois une baisse des tarifs », prédit-il. Les réserves sont pleines, le climat est doux, la guerre à Gaza ne crée pas de problèmes d’approvisionnement, la demande a baissé en raison de la crise économique, la Russie n’a pas fermé les tubes, l’énergie éolienne en mer du Nord et l’énergie hydroélectrique dans les Alpes ont augmenté la production ».

Pour les associations de consommateurs, l’augmentation des tarifs n’est pas fondée, étant donné que les stocks sont pleins. Une spéculation pure et simple, qui montre l’urgence de prolonger le régime protégé.

Cependant, le gouvernement ne semble pas vouloir repousser la fin du marché protégé, prévue le 10 janvier pour le gaz et le 1er avril pour l’électricité. Le ministre de l’Environnement et de la Sécurité énergétique, Gilberto Pichetto Fratin, a toujours répété que les délais ne seraient pas prolongés : il y a un engagement avec l’UE dans le PNR. Toutefois, l’exécutif souhaite « une gestion technique quelque peu diluée », a déclaré le ministre. C’est-à-dire une procédure plus longue, afin de favoriser une transition « en douceur » vers le marché libre. Les utilisateurs concernés par la transition seront au nombre de 5 millions. Les autres sont considérés comme « vulnérables » et resteront sous le régime de protection.

L’augmentation des tarifs entraînera une dépense supplémentaire de 159 euros par ménage.  « Comme l’avait prédit Codacons ces derniers jours, la guerre qui a éclaté en Israël a eu un effet direct sur le porte-monnaie des Italiens à travers une augmentation des factures de gaz – explique le président Carlo Rienzi – Une augmentation qui n’est pas de bon augure en vue de la période hivernale, où se concentre 80 % de la consommation de gaz des ménages ». Federconsumatori souligne qu’il s’agit de la troisième augmentation consécutive et que, de surcroît, elle intervient juste avant la saison hivernale, précisément en vue de l’allumage des systèmes de chauffage. Coldiretti parle d’un effet multiplicateur sur le budget des familles. « Les dépenses énergétiques ont un double effet négatif car elles réduisent le pouvoir d’achat et augmentent les coûts des entreprises, ce qui est particulièrement important pour l’agro-industrie à l’approche de l’hiver ».

By Nermond

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