lun. Oct 7th, 2024

La croissance économique dans la zone euro est confirmée comme étant à son plus bas niveau au deuxième trimestre, avec un maigre 0,1 % qui consolide la tendance du premier trimestre, tandis que l’Italie s’enfonce dangereusement dans le déclin avec une baisse du PIB de 0,4 %, plus élevée que prévu. Les données d’Eurostat publiées aujourd’hui sont assez inquiétantes si l’on considère que l’estimation pour la zone euro (faite à la mi-août) était de 0,3 % de croissance entre avril et juin. En Italie, après un premier trimestre particulièrement positif par rapport à la situation générale, avec une croissance de 0,6 %, un net ralentissement s’est produit.

Au deuxième trimestre, seuls trois autres pays de l’UE ont connu une évolution du PIB inférieure à celle de l’Italie : l’Autriche (-0,7%), la Suède (-0,8%) et la Pologne (-2,2%), auxquels s’ajoute Chypre, en baisse de 0,4%. Par rapport à l’estimation rapide du mois d’août, Eurostat confirme que l’Allemagne est stationnaire (avec une croissance nulle) après deux trimestres de baisse. Les chiffres de la France (+0,5%) et de l’Espagne (+0,4%) sont également confirmés. La révision à la baisse du chiffre de l’Irlande est remarquable (de +3,3% de l’estimation rapide à +0,5%). La Lituanie (+2,9%), la Slovénie (+1,4%), la Grèce (+1,3%), la Croatie et Malte (+1,1%) ont connu une croissance plus importante dans l’UE.

La phase de stagnation dans laquelle se trouve l’Allemagne, partenaire stratégique, met notre économie en crise, avec un effet domino qui s’est surtout fait sentir au printemps. Une situation critique analysée aujourd’hui à Bologne lors de l’événement « ITALIE-ALLEMAGNE : transitions, nouvelles géographies de la chaîne d’approvisionnement et opportunités pour les PME » organisé par Piccola Industria Confindustria en collaboration avec AHK Italien.  – Chambre de commerce italo-allemande et Fondirigenti.

L’échange entre l’Italie et l’Allemagne s’est développé au fil des ans : une interdépendance dont le point d’appui est le secteur manufacturier, qui représente plus de la moitié du PIB de l’Union européenne. de la valeur totale des échanges (168,5 milliards d’euros). ). Une tendance qui a continué à croître même pendant la pandémie et la guerre en Ukraine. L’inflation et la récession laissent cependant présager une baisse partielle des échanges dans certains secteurs clés au cours de l’année 2023 : autant de signes qui annoncent une nouvelle phase de tension pour les chaînes germano-italiennes, la troisième en l’espace de quelques années. Une situation qui met particulièrement en danger les petites entreprises. Entre janvier et mai 2023, les industries chimique-pharmaceutique et sidérurgique ont vu leur valeur diminuer (à 11,81 milliards d’euros contre 14,95 milliards d’euros en 2022 dans le secteur chimique-pharmaceutique et à 10,02 milliards d’euros contre 11,3 milliards d’euros en 2022 dans l’industrie sidérurgique). Dans ce contexte, selon l’AHK Outlook d’avril 2023, 48 % des entreprises craignent une baisse de la demande, 30 % des perturbations des chaînes d’approvisionnement dans les mois à venir.

By Nermond

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