sam. Nov 9th, 2024

Un signe d’identité. Une mélodie séculaire dans le village fluvial de La Algaba. La Algaba. Elle a été créée en 1649 et depuis lors, chaque 28 et 29 juilletest exécutée du haut de l’église paroissiale de la commune pour rappeler à tous les voisins que le jour de leur saint patron approche, Santa MartaLa ville a été sauvée à deux reprises du fléau de la peste et de celui qui a atténué les effets de la pandémie de Covid.

Il est le clairon de Santa Marta. L’une des traditions qui a traversé le temps dans la province de Séville. Un rendez-vous pour les habitants de La Algaba et une façon d’honorer leur sainte patronne, qui célèbre son culte annuel par une neuvaine, un office et une procession.



Il s’agit d’une sonnerie de clairon très particulière, dont la mélodie est conservée depuis des siècles et transmise de génération en génération. Il est joué tous les 28 et 29 juillet, veille et fête de Santa Marta. On peut l’écouter à 12:00, 15:00 et 21:00 ces jours-là.

Épiphanie d’été

Le clairon sonne de chaque côté du clocher de l’église paroissiale de Nuestra Señora de las Nieves – le temple principal de la commune – correspondant aux points cardinaux du village : nord, est, sud et ouest. Une fusée est ensuite mise à feu. Pour chaque interprétation, une multitude de bonbonscomme les Rois Mages en plein été. L’Épiphanie avec le thermomètre au plus haut.

L’événement est suivi par de nombreux enfants qui remplissent la Plaza de España (la place principale de la ville) et ses environs. Mais aussi des jeunes et des moins jeunes qui revivent chaque année cette tradition. Une façon légendaire de se souvenir du jour du saint patron.

Pour ne jamais l’oublier

On raconte dans la commune (mi-légende, mi-histoire) que l’origine du clairon remonte à 1649. Cette année-là, la ville subit le fléau de la peste qui avait fait tant de victimes dans la capitale Séville. C’était la deuxième fois que La Algaba priait Santa Marta au cours de ce siècle. La première fois, c’était en 1600, lorsqu’elle avait été nommée patronne par une sorte de loterie au cours de laquelle son nom avait été tiré deux fois d’une jarre par les mains innocentes de quelques enfants. L’épidémie a été stoppée.

La médiation de l’amie fidèle de Jésus – si occupée par les tâches ménagères (à l’époque, la répartition des tâches ménagères était loin de l’égalité des sexes) – fut oubliée. Près d’un demi-siècle plus tard, les habitants d’Algeciras demandèrent à nouveau sa protection face à une nouvelle épidémie mortelle de peste. Pour que l’absence de mémoire ne devienne pas la norme, la sonnerie a été établie et, depuis lors, les habitants se rappellent le jour de leur sainte patronne, à laquelle La Algaba a de nouveau été confiée ces dernières années, suite à la pandémie de Covid.

Un appel qui a retenti de manière extraordinaire en novembre dernier, lorsque le conseil municipal a décerné la médaille de la ville à l’image représentant cette sainte de Béthanie (avec le célèbre dragon connu sous le nom de La Tarasca, qu’elle a réussi à apprivoiser dans la région française de Provence). Une sculpture d’une grande valeur artistique qui sortira en procession après le dernier coup de clairon, le samedi 29 juillet à 21h00.

By Nermond

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