sam. Juil 27th, 2024

Les hôtels 1 ou 2 étoiles, avec peu de services mais fréquentés par les très jeunes ou les personnes ayant peu de moyens, sont une espèce en voie de disparition. « La faute au boom des locations de courte durée, selon une analyse de l’Assohotel, l’association qui regroupe les entreprises d’hébergement hôtelier de Confesercenti, selon laquelle 2.790 hôtels de ce type ont disparu depuis 2011. Sur les principales plateformes de location touristique à court terme, il existe aujourd’hui environ 500 000 propositions d’appartements et de chambres privées/partagées. L’impact sur le monde de l’hébergement hôtelier en Italie est énorme, en particulier sur les petits hôtels familiaux et les pensions, qui représentaient autrefois un « point fort » du système national d’hébergement, mais qui luttent maintenant pour rester sur le marché, de plus en plus écrasés par les politiques de prix agressives des hôtels de catégorie supérieure et en même temps submergés par l’augmentation des propositions d’appartements à louer.

Les petits hôtels, explique l’enquête, ne sont plus en mesure de rivaliser non seulement avec les structures moyennes/grandes, qui ont une plus grande capacité financière et économique, mais aussi avec le phénomène des appartements, dont les coûts de gestion sont tout à fait marginaux par rapport à ceux des entreprises hôtelières et qui sont exempts d’obligations en matière de niveau minimum de services. Les difficultés de gestion des petits hôtels découlent également de la nécessité d’assurer le niveau d’équipement et de services quotidiens requis par les réglementations régionales respectives, ainsi que de la nécessité de présider les principales plateformes en ligne qui sont connues pour exiger des commissions élevées. Bref, un système beaucoup trop concurrentiel et difficile à gérer pour un nombre croissant de petites entreprises.

En 2011, l’Italie comptait 10 266 hôtels 1 et 2 étoiles qui offraient 13,3 % des lits du secteur hôtelier. Aujourd’hui, il en reste 7 476 qui garantissent 9,6 % des lits du secteur. Leur réduction, explique l’Assohotel, n’est pas liée aux difficultés de la période pandémique, puisque depuis 2011 la baisse annuelle moyenne est de 3 %. Il y a dix ans, l’Italie comptait 3 612 hôtels 1 étoile. En 2022, ils n’étaient plus que 2 385. Même tendance pour les hôtels 2 étoiles, qui étaient 6 654 en 2011 et ne seront plus que 5 091 en 2022. En termes de pourcentage, la baisse des premiers a été de 34 % et celle des seconds s’est arrêtée à -23,5 %. Une situation particulière à laquelle n’ont pas échappé les 3 étoiles qui, en 10 ans, ont enregistré une baisse de -2,5%.

En 2022, le plus grand nombre d’hôtels 1 et 2 étoiles était concentré dans les régions du Nord-Est (43,7%), tandis que dans les régions du Sud et des Îles, seuls 13,5% du total étaient distribués. C’est précisément dans ces régions que le pourcentage de diminution le plus élevé a été enregistré au cours des 10 dernières années, contrairement aux régions du Centre où la diminution s’est arrêtée à -20%. « La déréglementation de fait dans laquelle le marché de la location à court terme s’est développé en Italie entraîne de graves déséquilibres dans le secteur de l’hébergement », commente Vittorio Messina, président de l’Assohotel Confesercenti, « Nous favorisons les non-entreprises au détriment des activités entrepreneuriales, qui sont soumises à une charge fiscale plus lourde et doivent supporter des coûts plus élevés pour se conformer aux réglementations, par exemple sur les questions de sécurité. Nous sommes donc tout à fait d’accord avec l’objectif principal de la proposition de loi du gouvernement sur les baux courts, à savoir réglementer le phénomène, en espérant qu’elle aille effectivement dans le sens de l’élimination de toute incertitude réglementaire et de toute forme de concurrence déloyale ».

By Nermond

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