sam. Juil 27th, 2024

Le Gidp – Association des directeurs des ressources humaines – a présenté la 23e édition de l’enquête sur les jeunes diplômés. L’objectif est d’offrir un aperçu des processus de recherche, de sélection, de formation, de recrutement et de rémunération des jeunes diplômés employés dans les entreprises membres du Gidp.  Il analyse également les phénomènes et processus d’innovation et de transformation des organisations liés à la numérisation, au travail agile, au bien-être, à l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée, au bien-être et à la durabilité. Un profond changement de paradigme est-il en train de s’opérer dans le monde du travail ? La réponse semble effectivement positive : rémunération, carrière, certitude du poste contre partage de la valeur, modèles d’entreprise durables, implication totale dans les projets et objectifs de l’entreprise. « Les données de la enquête – affirme Marina Verderajme,  présidente nationale du Gidp – nous donne une image dans laquelle nous pouvons entrevoir des demandes claires de la part des jeunes pour de nouveaux modèles de travail hybrides, dans lesquels, en plus du salaire et de la qualité du travail, l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée et le désir d’être plus protagonistes dans le projet d’entreprise, à la fois en termes de participation et en termes de partage des valeurs de l’entreprise sur les questions ESG, entrent dans l’échelle des priorités. Nous sommes confrontés à une « nouvelle conscience du travail » et de la valeur de son propre bien-être (mais aussi du bien-être collectif). Sur le front de la gestion du personnel, nous constatons un effort de réorganisation en réponse à ces nouvelles exigences avec une plus grande attention à la stabilisation des nouvelles recrues par le biais d’augmentations CTI et d’ajustements salariaux, tandis que les réponses à la demande de flexibilité, le travail par objectifs, n’est toujours pas perçu comme une priorité et doit être accompagné d’un chemin de changement culturel en étroite synergie avec le top management ». Voici un résumé des résultats de la recherche :

LA RECHERCHE ET LA SÉLECTION DES JEUNES EN FIN DE SCOLARITÉ/DIPLÔMÉS 
La majorité des répondants (84,42%) ont déclaré avoir effectué au moins un placement/recrutement de stagiaires/apprentis ou embauché des jeunes diplômés/nouveaux diplômés dans leur entreprise au cours des 6 derniers mois. Plus précisément, 83,08 % ont placé des stagiaires et des apprentis ou embauché des diplômés et/ou des nouveaux diplômés. 3,08% ont placé uniquement des stagiaires, contre 16,39% en 2021. Enfin, 13,84 % des entreprises répondantes n’ont embauché que des jeunes diplômés et/ou des nouveaux diplômés. 27,69% déclarent qu’il n’y a pas de prédominance d’un canal dans la recherche de stagiaires/nouveaux diplômés. Toutefois, les relations avec les universités par le biais du placement/de la publication d’offres d’emploi et de stage sur le portail/des journées des carrières restent le canal le plus utilisé, avec 26,15 %. Les agences pour l’emploi/les sociétés de conseil et de sélection sont confirmées comme le troisième canal (18,46 %). Le pourcentage d’entreprises ayant recours aux réseaux sociaux, tels que Linkedin et Facebook, a diminué par rapport à 2021, représentant 9,23% des canaux les plus utilisés au cours des 6 derniers mois, contre 12,12% en 2021. En outre, 84,62 % ont déclaré que le canal utilisé dans leur entreprise n’avait pas changé depuis la période pré-Covid. Au cours de la phase d’entretien, les candidats ont surtout posé des questions sur le salaire attendu et les éventuels avantages, puis sur le type de travail attendu et les activités à réaliser, et enfin, en troisième position, sur des sujets tels que le travail intelligent, l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée et l’horaire flexible/le travail par objectifs. Les RH ont été invitées à indiquer si et dans quelle mesure les aspects susmentionnés sont développés au sein de leur organisation, et un podium différent se dessine : en première position pour les entreprises, on trouve le type de tâche envisagé et les activités à réaliser, puis le salaire attendu et les avantages éventuels, et en troisième position la gestion du travail avec les collègues/supérieurs. Pour les entreprises, des sujets tels que le travail intelligent, l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée et les horaires flexibles/travail en fonction des objectifs n’arrivent qu’en cinquième position. En ce qui concerne les politiques ESG, les jeunes accordent plus d’importance à la dimension sociale (44,62 %). En particulier, l’intérêt pour le financement de projets axés sur la communauté et l’implication des employés dans des activités bénévoles ressortent. En deuxième position, on trouve la dimension environnementale (32,31 %) et enfin la gouvernance (23,07 %).

PLACEMENT DES STAGIAIRES 
Presque tous les répondants prévoient un remboursement des frais pour les stagiaires (seuls 5,26% ne prévoient que des chèques-repas ou la possibilité d’utiliser la cantine de l’entreprise, mais il ne s’agit plus que de stages curriculaires et/ou de types de stages particuliers qui sont hors du champ de l’indemnisation) ; en particulier, 14,04% ne prévoient que l’indemnité de stage, tandis qu’en plus du remboursement des frais, 47,37% prévoient également des chèques-repas et 29,82% la possibilité d’utiliser la cantine de l’entreprise. Le montant de l’indemnité mensuelle de stage varie de 450 à 600 euros pour 26,42%, de 601 à 800 euros pour 47,16% et de 801 à 1.000 euros pour 26,42%. A l’issue de la période de stage en entreprise, 12,07% des entreprises ont engagé tous les jeunes concernés, 12,07% (contre 24% en 2021) n’ont engagé aucun jeune et 75,86% n’ont engagé qu’une partie d’entre eux. Les raisons invoquées par ceux qui ont choisi de ne pas embaucher sont dues au fait que les jeunes et l’entreprise étaient d’accord sur le fait que le stage n’était qu’une expérience de formation, comme l’ont déclaré 52,38 % des entreprises. La deuxième raison invoquée pour ne pas embaucher est que les jeunes ne convenaient pas (28,58%). 9,52% des entreprises ont déclaré que le poste n’était pas vacant et 4,76% que les jeunes avaient trouvé une autre opportunité d’emploi.

RECRUTEMENT DE DIPLÔMÉS/NOUVEAUX DIPLÔMÉS 
La forme contractuelle la plus utilisée au cours des six premiers mois de 2023 lors de l’embauche de nouveaux diplômés/nouvelles diplômées est le contrat à durée déterminée 31,82%, qui dépasse l’apprentissage professionnel (29,55%, contre 33,33% en 2021). Le pourcentage d’entreprises utilisant des contrats à durée indéterminée a augmenté (29,55 %, contre 13,73 % en 2021). Enfin, 9,08 % déclarent avoir recours à des contrats temporaires par l’intermédiaire d’agences d’emploi. Dans 63% des cas, les nouvelles recrues ont la possibilité de recourir au smart working, en privilégiant une moyenne de deux jours par semaine (deux jours par semaine 28,58% ; un jour 19,05% et trois jours 14,29%).

RETRIBUTIONS 
Comme dans les éditions précédentes, les conventions collectives les plus fréquentes parmi les répondants sont celles du commerce/services (36,96%) et de la métallurgie (23,91%). Pour la Ccnl Commerce/Services, la rémunération annuelle brute du diplômé à l’entrée (25.945 euros) a augmenté par rapport à 2021 (24.230 euros). On note également une augmentation significative du salaire d’entrée pour le Ccnl de la métallurgie-mécanique (28 495 euros, contre 24 527 euros en 2021). Le secteur du commerce et des services est plus enclin (84,62 %) que le secteur de la métallurgie (50 %) à offrir un plan de rémunération de carrière aux diplômés nouvellement embauchés (sans tenir compte des augmentations prévues par la loi). L’augmentation de salaire attendue après trois ans d’emploi est de 30.197 euros pour la Ccnl Commerce/Services, 33.800 euros pour la Métallurgie.

PLACEMENT DES DIPLÔMÉS ET DES STAGIAIRES AU COURS DES SIX PROCHAINS MOIS 
Pour les six prochains mois, 80,25% des répondants ont déclaré qu’ils placeraient des stagiaires et/ou embaucheraient des jeunes diplômés et presque la moitié d’entre eux (40,74%) en placeraient plus de cinq. 60,29% des personnes interrogées ont déclaré qu’au cours des six prochains mois, le nombre de stagiaires et/ou de nouveaux diplômés sera égal à celui des six derniers mois. 23,53% placeront plus de personnes et 16,18% en placeront moins. 85,51% des entreprises déclarent que rien ne changera au cours des six prochains mois en ce qui concerne la recherche, la sélection et l’embauche de jeunes diplômés/nouveaux diplômés. En revanche, parmi celles qui ont l’intention de procéder à des changements (14,49 %), la nécessité d’une plus grande intégration avec les universités et les écoles secondaires (7,61 %) ressort fortement.

By Nermond

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *