ven. Juil 26th, 2024

Double avantage pour leOlimpia Milan sur Virtus Bologna dans la série qui vaut aux tricolores 2023. Après le match 1, nous avons écrit sur Finales LBA dans le style « Le jour de la marmotte » (lien ici) et course 2Tout en offrant quelque chose de nouveau, elle ne s’est pas beaucoup éloignée du scénario du défi de moins de 48 heures : Olimpia plus cynique et froid quand cela compte le plus, Virtus qui à la longue finit par être victime de son propre empressement et qui connaît de soudains moments de vide au moment où il semble avoir déjà mis la main sur l’inertie du jeu. Entre les deux, des coups gagnants et d’autres moins convaincants de la part du staff technique et des joueurs, que nous avons rassemblés ci-dessous, balle par balle…

● Dès les premières minutes de la partie 2, Nicolò Melli il effectue une reprise acrobatique qui l’envoie aux premières loges, mais il court à nouveau immédiatement et sur le renversement de front qui suit, il est déjà là pour être prêt à recevoir la passe qui vaut une faute commise avec un passage à la lunette. La force d’une équipe réside aussi dans la capacité de son capitaine à être un exemple… et aussi une sécurité, vu sa façon de tirer. deux lancers francs valent le 79-76 à 5″ de la dernière sirène et contraint Virtus à un triple très difficile.

● Toujours au sujet des lancers francs : l’entraîneur Sergio Scariolo, faisant référence aux deux manqués par… Shengelia sur 75-73 pour Milan avec un tour de lanceur depuis la fin, déclare que vous ne pouvez certainement pas tirer sur un joueur s’il échoue sur la lunette. C’est très vrai, et ce n’est même pas sur certains détails (pour citer De Gregori) qu’on peut le juger, puisque le Géorgien ferme, entre autres, de meilleur buteur sous le maillot de Virtus avec 17 points en 28′. Mais il est vrai aussi que c’est à partir de certains détails que les victoires arrivent : la 18/21 de la lunette d’Olimpia a donc le même poids que 16/24 de VirtusEn effet, les deux statistiques font pencher la balance en faveur du Milan dans le match 2. Et comme nous prévoyons d’autres défis marqués par des contacts colorés, les pourcentages du point pourraient s’avérer très décisifs dans l’attribution du Scudetto.

● Si les lancers francs pourraient s’avérer être des détails décisifs, les… rebonds le sont toujours. Et même dans ce domaine, Milan a un bilan plus que positif jusqu’à présent : 30 à 23 dans le match 1, 39 à 27 dans le match 2avec une beauté de 13 rebonds offensifs contre 8 pour Bologne. Lucio Dalla, un grand fan de Virtus qui manquait pourtant cruellement de centimètres, avait l’habitude de dire qu’il était doué pour prendre les rebonds « avec patience », c’est-à-dire avec un bon œil et un bon sens de la position. Curieusement, à l’heure actuelle, ce sont davantage les Red Shoes que les Black Vs qui font preuve de cette capacité, de nombreux ballons étant également saisis par les guards ou les big men dans des situations de mismatch. Ce qui nous amène à la prochaine balle….

● Après le match 1, nous avons écrit qu’Olimpia a un écart physique plus ou moins évident à tous les postes, et via les médias sociaux, un lecteur de PB nous a demandé de préciser davantage, car de son point de vue (que nous respectons absolument), cela ne s’applique qu’aux gardiens. De notre point de vue, par contre, en prenant pour acquis le combat égal entre Shengelia et Voigtmann, même les duels individuels entre Shields et Cordinier/Ojeleye et celui entre Melli et Hines contre Mickey et Jaiteh, on voit que Milan paie en athlétisme, tant pour les caractéristiques des joueurs individuels (au-delà des cm de taille) que pour les facteurs d’âge. Mais il faut aussi dire que dans le match 1 comme dans le match 2, les hommes de l’entraîneur Ettore Messina ont très bien su annihiler le physique de leurs adversaires expérimentés. L’image symbolique, en ce sens, réside dans le jeu exceptionnel avec lequel Boucliers se débarrasse de la garde de Ojeleye pour inscrire le triple – le seul de son match – qui a permis à Milan de prendre l’avantage (75-73) dans la finale très chaude du match 2. Mais aussi les deux seuls paniers de Hines (celui à mi-distance de 57-52 dans le troisième quart-temps et celui en pénétration de dribble de 67-60 dans le dernier quart-temps) témoignent de la même capacité à résoudre le problème par la technique et l’intelligence du basket.

● Toujours au sujet du physique et de la classe : dans la deuxième partie du match 2, le relais d’Ojeleye et Cordinier au marquage sur Shields a longtemps mis en difficulté l’Américain, alors pourtant meilleur buteur du match avec 18 points en 31 minutes sur le parquet. Mais justement pour assurer ce relais, entraîneur Sergio Scariolo renonce à la contribution de la main chaude de Marco dans la finale Belinelli (14 points, dont 4/6 sur des tirs à trois points), qui a été rappelé sur le banc au milieu de la dernière fraction pour revenir sur la dernière action. Avec le recul (que rien n’importe), ce n’était pas une bonne décision. Mais peut-être que jamais, dans l’absolu, ce n’est une bonne décision de renoncer à quelqu’un qui peut mettre le ballon dans le panier, surtout s’il est aussi dans un bon soir.

● Dans le billet consacré au  » jour de la marmotte  » (ok, c’est une fixation chez nous), nous parlions aussi de l’attente de nouveaux joueurs dans le match 2 qui allaient en quelque sorte révolutionner l’intrigue en faveur d’une équipe plutôt que l’autre. Cette attente a été reportée au match 3, à l’exception de la croissance dans la maison Virtus d’Ojeleye, Mickey et Jaiteh, qui n’ont toutefois pas réussi à inverser le résultat du premier défi. Et comme lors du premier défi, le tableau d’affichage n’a enregistré qu’une minute sur le parquet pour Stefano Tonut et un « ne » pour Niccolò Mannion. Si dans le premier cas il y a les excellentes performances de Hall et Datome pour justifier en partie (mais pas entièrement) le renoncement à la contribution de l’ex-Reyer, dans le second cas il y a les scores de Hackett (8 passes, mais seulement 3 points dans le match 2 après 5 et 6 passes dans le match 1) et Teodosic (4 points, 4 passes dans le match 2) pour nous faire penser que ramener Mannion dans la rotation (même s’il est maintenant hors des plans futurs de Virtus) pourrait être un mouvement intéressant.

● Au final, Fip encaisse quelques milliers d’euros d’amendes et de frais de dossier. la bagarre du Forum s’arrête heureusement là, avec le terrain sauvé du côté d’Olimpia et Teodosic et Hackett du côté de Virtus (ici motivations et chiffres). On espère cependant que tout le monde va maintenant pouvoir se calmer, car la « calcification du basket » (copyright de notre ami Werther Pedrazzi) nous oblige à nous poser quelques questions. A laquelle nous ajoutons une question de catégorie : comment se fait-il que des journalistes non présents sur le bord du terrain (tous identifiables par le nom et le prénom inscrits sur le collier qu’ils portent autour du cou, et que l’on espère civilisés par leur rôle) se voient interdire l’accès à la zone média située derrière un panier « pour des raisons d’ordre public » avant le match, et qu’à la fin de ce même match, dans la zone située derrière le panier opposé, le premier supporter turbulent puisse entrer en contact étroit avec des joueurs dont les nerfs sont inévitablement mis à rude épreuve ? (Paolo Corio)

By Nermond

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *