jeu. Avr 18th, 2024

Si Pat Riley sait qu’il a recueilli 19 Nba Finals en tant que joueur, entraîneur ou président (et grâce à la profusion d’informations statistiques dans le sport américain, il sait également que cela représente 34 % des 56 finales disputées depuis son année de début), Flavio Tranquillo a perdu le compte. Ou plutôt, il ne l’a jamais tenu : « Le seul fait certain, c’est que la première finale sur site que j’ai vue en 1997avec la victoire des Chicago Bulls de Michael Jordan sur les Utah Jazz », a-t-il déclaré à la veille de l’affrontement entre les deux équipes. Denver Nuggets e Miami Heatqui commentera depuis les Etats-Unis en tant que première voix de l’équipe de France. Sky, entouré de Davide Pessina et d’une grande équipe qui couvrira l’événement avec une programmation spéciale.

Outre le fait que ce sera la toute première fois pour les Denver Nuggets, en quoi cette finale peut-elle être différente des autres ?

« Jamais autant que cette fois-ci je ne pense qu’il faille s’attendre à quelque chose, ou plutôt à rien du tout. Ce qui est certain, c’est que l’événement est désormais une grande sous-marque d’une grande marque, et qu’il vit donc sa propre vie. Et dans cette clé, l’issue de la série est infiniment moins importante que les choses intéressantes que son déroulement nous réserve.

Alors sautons à pieds joints la question de savoir qui est le favori….

« Je comprends et respecte la tâche des bookmakers et des faiseurs de cotes, mais objectivement, il n’y a pas de favori. Les Celtics sont passés sans transition de la claquette de Derrick White au retournement de cheville de Jayson Tatum. Comme si les dieux du basket avaient voulu nous faire comprendre que la première possession peut être aussi importante que la dernière et, surtout, qu’ils se fichent éperdument de nos pronostics.

Sur la base de ce que Denver et Miami ont montré en playoffs, on peut cependant prédire que ce ne sera pas seulement les Finales de Nikola Jokic contre Jimmy Butler, mais aussi et surtout deux réalités basées sur le jeu d’équipe. Qu’en pensez-vous ?

« Il y a certainement des points de contact entre les finalistes. Réduire tout cela au concept de ‘jouer en équipe’ est peu, mais il est certain qu’ils jouent tous les deux en équipe. Surtout, ils ont des hiérarchies claires sur et en dehors du terrain. D’une certaine manière, plus que leur affirmation en soi, la présence de Denver et Miami en finale me semble être la consécration du concept selon lequel ceux qui sont pressés et ne créent pas leur propre culture luttent pour atteindre le fond, parce que tôt ou tard leurs contradictions explosent.

Revenons de ce côté-ci de l’océan : l’été sportif verra les championnats d’Europe féminins sur Sky à partir du 15 juin, avec les filles de Lino Lardo comme protagonistes. Pensez-vous que l’Italie sera en mesure de faire mieux que sa 8ème place de 2021 ?

« Je ne suis pas assez les matches féminins pour me prononcer. Il me semble cependant que notre équipe nationale peut et doit jouer contre ses limites plus que contre tous les adversaires, certains que je qualifierais d’inaccessibles, ou contre les classements précédents. »

La Coupe du monde masculine viendra ensuite clore la saison chaude : qu’attendez-vous de cet événement ?

Ces Coupes du monde sont intrigantes, notamment parce qu’elles permettront à tout le monde d’en savoir plus sur le basket-ball philippin, qui n’est pas qu’une source de curiosité. Je pense que ce sera aussi l’occasion de confirmer que le paysage s’élargit, que de plus en plus de joueurs et d’équipes peuvent vraiment jouer le jeu et remporter le titre ».

Dans ce panorama, quelle Italie attendez-vous de voir et de commenter ?

« L’Italie est une équipe atypique, que l’on n’aimerait jamais rencontrer dans un match sec. Si elle parvient à jouer léger, et je pense que c’est sa force, elle peut très bien s’en sortir, et par cette expression je veux dire saisir chaque moment, ce qui dépend toutefois aussi des paires et des adversaires. Encore une fois, l’invitation est de profiter de l’événement dans son ensemble, sans être obsédé par le résultat ».

By Nermond

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