ven. Oct 25th, 2024

Une simple comparaison avec la France donne la mesure immédiate de ce qu’il faudrait pour que notre pays soutienne réellement les familles et tente d’influer sur la natalité. En Italie, en fait, une baby-sitter qui garde les enfants 4 heures pendant 5 jours par semaine sous contrat coûte 9.685 euros par an, cotisations comprises.  Aujourd’hui, il est possible de ne déduire que les cotisations, en l’occurrence 1.227 euros, ce qui, au taux maximum, donne une réduction d’impôt de 527 euros. Par mois, donc, le  coût réel pour les familles est de 763 euros . En France, la même baby-sitter a un coût mensuel brut plus élevé – 1 582 euros pour 20 heures par semaine – mais grâce aux primes et aux crédits d’impôt immédiats, les familles n’ont qu’un coût net de 283 euros par mois pour les revenus inférieurs à 15 000 euros par an et de 375 euros pour les revenus de l’employeur inférieurs à 35 000 euros. o . En outre, une plateforme numérique facilite toutes les opérations et assure une plus grande transparence des relations de travail, ce qui rend le « noir » vraiment moins pratique. La comparaison entre l’Italie et la France en ce qui concerne les aidants est plus difficile, en raison de la dissemblance des contrats. On peut cependant noter qu’au-delà des Alpes, le coût brut très élevé est plus que divisé par deux, grâce aux subventions de l’Etat, alors qu’ici, en plus de la déduction des cotisations, il n’y a qu’une déduction sur les salaires versés, qui s’élève à un maximum de 399 euros par an. Pratiquement rien par rapport aux 18 639 euros de dépenses brutes moyennes .

Cette confrontation Italie-France sera au centre d’une conférence organisée aujourd’hui à Rome, à la salle de presse étrangère, par l’Assindatcolf et l’Effe (European Federation for Family Employement &amp ; home care) au cours de laquelle l’association patronale demandera à nouveau une intervention plus décisive de l’Etat en faveur des familles qui emploient régulièrement du personnel soignant, contribuant ainsi également à réduire le taux d’irrégularité du secteur, estimé à 52%.

« La comparaison entre l’Italie et la France montre clairement que les incitations sociales et fiscales sont cruciales pour rendre ces services accessibles à toutes les familles, en particulier celles à faibles revenus. explique Andrea Zini, président de l’Assindatcolf  -. Nous demandons que les familles puissent déduire la totalité du coût (salaires et cotisations) du travail domestique régulier effectué par les baby-sitters et les gardiennes d’enfants ».

S’il était possible de déduire la totalité du coût (non seulement les cotisations, mais aussi les salaires, les congés, le treizième mois et les indemnités de licenciement) d’une baby-sitter travaillant 20 heures par semaine, Assindatcolf calcule que les familles pourraient économiser environ 4 000 euros par an pour les revenus allant jusqu’à 35 000 euros, ou 2 100 euros pour les revenus allant jusqu’à 25 000 euros, et même en dessous de la zone de non-imposition pour les revenus allant jusqu’à 15 000 euros. Pour un aidant engagé pour assister une personne non autonome à temps plein (54 heures par semaine) et en régime de cohabitation, la famille dépense aujourd’hui 18.639,88 euros par an (16.224,24 de salaire + 2.414,88 de cotisations). Dans ce cas, l’employeur, en plus de la déduction des cotisations versées jusqu’à un maximum de 1 549,37 euros, a également le droit de déduire une petite partie du salaire (19 % de 2 100), soit 399 euros sur 16 224,24 euros. Si la déduction totale du coût était introduite, il pourrait économiser environ 3 700 euros dans le cas d’un revenu inférieur ou égal à 25 000 euros, près de 4 500 euros dans le cas d’un revenu inférieur ou égal à 35 000 euros, ou même passer en dessous de la zone de non imposition dans le cas de revenus ne dépassant pas 15 000 euros par an. 

Des montants qui seraient décisifs pour les familles. Mais pour l’instant, le doublement du seuil de déductibilité actuel a été supprimé du décret travail. Les occasions de se pencher sur la question ne manquent pourtant pas : de la loi sur la famille à la procuration fiscale en passant par celle sur la non autosuffisance. Les familles recevront-elles un nouveau soutien concret ?

By Nermond

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