ven. Mar 29th, 2024

Quarante jours qui s’évaporent, qui s’effacent, qui sont fugaces. Et lorsque la mesure est prise, le pouls est testé et calibré, il s’évanouit comme un mirage dont on ne sait pas ce qu’a été la réalité, ce qui s’est passé, ni comment s’est formé l’embryon de cette lumière qui transformera soudain la ville en une infinité de couleurs.

Dans le Carême tranquille et profond, celui qui émerge de l’intérieur sans perles ni garnitures, celui qui tache les mains et parle à peine. Le miracle de la Semaine Sainte se construit en ce moment même, parmi les justes qui accomplissent en silence un rite sans autre racine que le temps lui-même, sans autre discipline que celle héritée et contemplée dans l’enfance, quand on aidait à tenir les écrous et les clés dans la paume de la main. qui devaient servir aux prêtres pour fixer les chandeliers sur la table et les jarres sur les côtés.



C’est le Carême de la cire qui éclate sa chair blanche sur les cartons à coups de spatules et d’entailles, des petits cuiseurs qui font bouillir leur propre sang et des cruches qui mesurent avec une précision chirurgicale le corps des cierges auxquels elles s’accrochent à jamais pour quelques semaines seulement. Celui des des échelles au-dessus des chutes, des rebords entre les chandeliers, l’évent qui ne tient pas, l’aube qui avance, le goûter et la rencontre ?

C’est un miracle de la société actuelle : nous nous réunissons tous dans le même but et nous parlons, analysons, traitons, travaillons dans le même but. Les Confrérie de Saint Benoît a partagé sur ses réseaux sociaux une vidéo de quelques minutes dans laquelle on peut voir, de première main, le travail silencieux réalisé par les compagnons de la priostía de cette confrérie. Le candélabre du baldaquin a déjà été coulé et tout est en train d’être préparé pour terminer les derniers détails du paso de la présentation. Le Cristo de la Sangre sera hissé sur le paso mardi prochain. Tempus fugit… Cela fait longtemps qu’on l’attend. Il ne reste plus beaucoup de temps avant le Mardi Saint.

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By Nermond

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