mar. Avr 16th, 2024

La Confrérie de la Saint Enterrement célébrera Samedi Saint prochain, comme il est bien connu, un Santo Entierro Grandequi, dans ce cas, sera la dixième édition dans l’histoire récente des confréries. Afin de promouvoir et de faire connaître cet événement, la corporation a développé, entre autres, des activités, une série d’expositions au Mercantil et au Cajasol et la présentation d’un logo et d’une affiche commémoratifs pour cette procession, qui a lieu à l’occasion du 775e anniversaire du rétablissement du culte chrétien dans la ville. Il ne reste plus qu’à composer, comme pour d’autres anniversaires de nature différente, une marche processionnelle pour compléter un programme de diffusion et d’impact social, bien que la fanfare Redención ait récemment créé une marche pour cette occasion sous le nom de « Dios reinará » (Dieu régnera).

Ces pratiques ont été communes dans l’histoire des confréries, et plus particulièrement dans l’histoire du Santo Entierro Grande. En 1910comme nous l’avons déjà évoqué dans l’un de nos articles, une procession générale a eu lieu le Vendredi saint, avec la participation pour la première fois de mystères tels que Borriquita, Montserrat ou La Lanzada, qui à l’époque traitaient avec le Cristo de los Desamparados del Santo Ángel, puisque c’était son siège canonique.



Pour ce Santo Entierro Grande, et ce n’est pas un fait bien connu, l’artiste Manuel Font de Anta a composé la marche funèbre Le chemin du calvaire, Une partition qui, aujourd’hui, plus d’un siècle plus tard, continue d’être jouée – de manière sporadique et presque testimoniale, bien sûr – derrière certains pasos de palio, comme celui de Madre de Dios de la Palma.

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Il est curieux de constater que cette marche ait un scénario littéraire écrit par le compositeur et publié dans la presse comme une esquisse symphonique :  » L’introduction de cet ouvrage simule les cris de la foule lancée contre Jésus sur le chemin du Calvaire. Le premier thème de l’œuvre est un chant plein de tristesse devant la sublimité avec laquelle le Rédempteur souffre avec une résignation amoureuse, alors qu’en même temps nous entendons les apostrophes du peuple. La deuxième partie comprend la rue de la douleur, où Jésus tombe sous le poids de la croix, où l’on entend les trompettes romaines et les pleurs des femmes de Jérusalem. Le troisième thème montre les regards de Jésus sur la Sainte Vierge, sa mère, et les dernières paroles prononcées par ses lèvres sur le Golgotha. Ce thème se termine par un aperçu des thèmes précédents, et l’on perçoit le tremblement de terre qui a suivi la mort du Juste… »

Une composition qui pourrait donc être considérée comme la hymne non officiel du Santo Entierro Grande, dont la nouvelle édition n’aura lieu que dans trois semaines. Ce fait curieux est relevé par Julio Gómez, qui ajoute également que au cours de ces derniers mois les changements dans la Carrera Oficial et l’adaptation des confréries à la procession dans le Santo Entierro Grande a monopolisé l’information sur les confréries. Rien de nouveau sous le soleil…

By Nermond

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