jeu. Avr 18th, 2024

À Dieu pour la beauté de l’amertume. C’est le pensée à ceux qui ont eu l’occasion de contempler pour la première fois les photographies de la Dolorosa prises lors de la restauration de 1996. Très peu d’images résistent à des gros plans de ce type. Les tirages sont une véritable trésor. La Amargura se présente à nous plus douce que jamais, avec un regard plus nu que jamais et avec les traits d’une dame plus angoissée que jamais.

Cette restauration a été réalisée au siège de l’Institut andalou du patrimoine historique (IAPH) par. les frères Cruz Solís et Isabel Pozaépouse de Raimundo. Ils ont passé deux mois en contact quotidien et privilégié avec la Vierge. L’image de Saint Jean a également été restaurée. Il a accompagné la Vierge, comme toujours. Le travail technique a consisté en un nettoyage superficiel de la polychromie du visage, du cou et des mains, et en la consolidation de l’ensemble du chandelier. Tout cela a été réalisé par la même équipe qui avait déjà restauré avec succès le Seigneur de la Passion, et qui entreprendra plus tard d’autres travaux importants.




Tout était délicat. Cela ne pouvait pas ne pas l’être. Depuis le transfert de la Vierge à l’atelier, le séjour et le retour passionnant. L’Amargura que nous avons redécouvert en ce mois de décembre 1996 était une vierge mèreLa dame qui revient après les heures à l’Anunciación et à l’Encarnación quand c’est déjà le lundi de Pâques et que de nombreux Sévillans l’accompagnent dans la solitude comme dans une belle et intime procession. D’ailleurs, la coutume de sortir seul pour voir les confréries est très démodée. Le Sévillan avec la Vierge. Et la Vierge avec la Sévillane quand la dernière cire haute va à Alcázares pour continuer à éclairer ce chemin de retour qui pour certains résume le meilleur concept de la Semaine Sainte à Séville.

La Vierge est rentrée à San Juan de la Palma à deux heures de l’après-midi du 4 décembre 1996 après deux mois et demi dans les ateliers de La Cartuja. Rafael Peinado était le frère aîné de la confrérie, qui a souligné l’amour, le sentiment et la foi que l’équipe de Cruz Solís et Poza mettait dans une tâche aussi délicate. Le jour suivant a vu le début de l’une des cérémonies d’embrassade les plus émouvantes de mémoire d’homme.

Les experts ont donné une conférence illustrée par des diapositives impressionnantes. Certaines, comme l’image de la Vierge touchée, ont vu la lumière du jour, mais d’autres non, sauf dans des diffusions privées. C’était aussi une autre époque. Aujourd’hui, nous voyons avec normalité et naturel des clichés qui, il y a 25 ans, auraient, pour le moins, suscité quelques froncements de sourcils. Il y a eu une évolution à cet égard, peut-être stimulée par le cas de la Hermandad del Gran Poder, lorsqu’elle a diffusé par des canaux officiels les images dans lesquelles les Cruz Solís et Pozas traitaient le Seigneur dans les salles de la basilique, aménagées à cet effet.

Le principal problème de l’Amargura en 1996 était le nettoyage du visage, où l’on trouvait des repeints. Le défi était un paradoxe : il devait nettoyer le moins possible mais en même temps essayer d’obtenir un ton aussi fidèle que possible à l’original.

By Nermond

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