lun. Avr 22nd, 2024

Il n’y a pas si longtemps encore, alors que l’accès à la technologie et aux réalités virtuelles n’existait pratiquement pas, un avant-goût clair et définitif du passage du temps et de l’arrivée du Carême était donné par le froid tardif de la mi-février, lorsque la Vierge s’habillait en hébreu à Séville, la Vierge de Séville s’habillait en hébreu avant l’arrivée imminente du Carême à Séville, Chaque après-midi, nous entrions dans cette église au coin de la rue… et nous étions surpris par l’image de la Vierge habillée en hébreu.

A notre époque, ce saut est maintenant traduit sur l’écran, sur l’écran tactile de nos mobiles et dans la navigation en ligne à travers les profils de nos confréries et confraternités, qui annoncent avec ponctualité et de manière presque réglementée les changements de tenue de nos femmes en peine. En l’absence de seulement quatre jours avant le Mercredi des Cendresnos cartes mémoires (et notre illusion, bien sûr) sont nourries principalement par des photos où nos Vierges sont déjà vêtues de l’habit hébraïque, un vêtement né comme une ressource dans l’ingéniosité de Juan Manuel Rodríguez Ojeda qui, face à la pénurie de pièces pour les confréries au début du siècle, a été obligé de jongler esthétiquement pour renforcer la signification visuelle et spirituelle des images.



Bien qu’il soit possible depuis quelques jours de voir des Vierges habillées en femmes hébraïques, la vérité est que ce sont les jours où toute l’activité de nos vêtements est concentrée, qui partagent et distribuent leur travail autour de diverses confréries. Dans le cas de José Antonio Grande de León, par exemple, les images de la Soledad de San Buenaventura, de la Caridad del Baratillo et de la Virgen del Dulce Nombre, cette dernière étant très spéciale pour le brodeur, sont déjà habillées.

Les changements de Joaquín Gómez, sur la Virgen del Rosario de Montesión et la dolorosa de la Angustia, de la confrérie de Los Estudiantes.

A des endroits comme le Porvenir (Vicente Martín), San Pedro (Antonio Bejarano) ou Santa Marina (José Manuel Lozano), nous trouvons aussi la Vierge Marie habillée à la manière hébraïque, avec les tons les plus typiques et communs : bleu, blanc et rouge.

Ceci n’est qu’un avant-goût de ce que nous allons découvrir au cours des prochains jours. Mercredi même de Triana et San Gil l’invocation de l’Esperanza atteindra ce point de non-retour où la ville assume son propre temps. Les palmes étaient prêtes, les après-midi étaient plus longues et plus chaudes, les bulletins de vote étaient prêts à être tamponnés… Et la Vierge en hébreu. Séville sait qu’elle est différente.

By Nermond

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