lun. Déc 2nd, 2024

Comme cela se produit habituellement dans tout événement commun auquel participent une multitude de collectifs et des centaines de personnes, il est tout à fait raisonnable et naturel que des débats, des controverses et, par conséquent, des opinions surgissent. Le cas du Santo Entierro Grande n’allait pas rester l’exception qui confirme la règle, et les effets collatéraux (en espérant qu’ils soient minimaux et nécessaires) se succèdent. C’est le cas du monde de la costale, dont la présence est indispensable pour garantir le bon déroulement de la procession et, surtout, pour le transfert des pasos.

Nous ne découvrons rien si nous disons qu’il y a des costaleros (et des capataces) qui, le samedi saint prochain, devront établir une série d’accords réciproques pour se répartir ou assister selon la confrérie invitée. Il y a des costaleros qui portent des chars comme San Gonzalo ou La Exaltación, qui font de même le samedi saint avec certaines des confréries du jour. Et c’est là que le problème se pose.



Durant ces journées, les confréries ont observé sur les réseaux sociaux que certains costaleros, de trajectoire accréditée, ont déploré le comportement de certaines confréries lorsqu’elles ont demandé à leurs frères costaleros de participer avec leur image titulaire à la procession du Santo Entierro Grande, malgré le fait que leur travail coïncidait avec celui d’une autre confrérie du jour. Plusieurs d’entre eux, confrontés à cette situation, ont dû prendre des décisions très complexes, ce qui amène une fois de plus le débat sur la véritable hiérarchie du contremaître et l’influence du conseil d’administration sur son travail dans les réseaux et les cercles de confrérie. Beaucoup se demandent : « Le contremaître n’est-il pas la figure intermédiaire, nommée par le conseil d’administration, qui décide des hommes qui travailleront dans la confrérie ? N’est-ce pas la façon de garantir le bon fonctionnement de la cuadrilla ? ».

En revanche, d’autres confrères expriment leur opinion sur la question : ils insistent sur le fait que la cuadrilla de costaleros n’est pas un groupe indépendant de la confrérie, et qu’elle doit être réglementée et organisée de manière minimale. D’autant plus qu’il fait partie des membres de la confrérie. Une fois de plus, ce mot est aussi au cœur de la question : la figure du frère costalero existe-t-elle vraiment aujourd’hui, ou s’agit-il d’un idéal dépassé de la Semaine Sainte de notre époque et d’une figure qui, à l’époque, est apparue pour pallier les difficultés économiques ? La réalité du costalero est-elle la même aujourd’hui qu’il y a quarante ans ? Combien de cuadrillas sont composées uniquement et exclusivement de frères costalero ?

La figure du « capataz » et son autonomie à cet égard restent également un objet de controverse. Certains pensent que les conseils d’administration ont le pouvoir de demander à leurs cuadrillas de répondre comme ils le font le jour de la station pénitentielle, tandis que dans d’autres endroits, certains contremaîtres ont même « exhorté » leurs hommes à participer à la confrérie qu’ils sortiront le samedi saint dans le prochain Santo Entierro Grande. Le débat est plus que servi.

By Nermond

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