ven. Mar 29th, 2024

L’urgence Covid passée et l’effet d’émersion des travailleurs irréguliers proche de l’épuisement, le secteur du travail domestique s’est stabilisé à un peu moins d’un million de salariés, 961 000 précisément (+12% par rapport à 2019). Mais les réguliers représentent moins de la moitié des travailleurs réels, estimés à 2 millions. Le travail domestique, en effet, conserve le record peu enviable du taux d’irrégularité à 52,3%, plus du double de celui de l’agriculture (24,4%) et plus de quatre fois la moyenne italienne (12%). Faire ressortir le so mmerso est donc la priorité du secteur, et ce n’est pas un hasard si le IVe rapport de l’Observatoire Domina sur le travail domestique, qui sera présenté et discuté au Sénat le 20 janvier, est consacré à ce thème.

Un examen approfondi, réalisé en collaboration avec la Fondation Leone Moressa, l’Inps et l’Ilo, se penche également sur les motivations qui poussent les familles et les travailleurs eux-mêmes à préférer travailler dans l' »économie souterraine », se renvoyant souvent la responsabilité de ce choix. Le nœud reste avant tout que les familles et les salariés préfèrent  » économiser  » sur les cotisations et les impôts. Ainsi, le premier outil qui pourrait être activé pour encourager la régularisation est de rendre totalement déductibles les coûts supportés par les familles pour les aides familiales, en plus d’une série de mesures visant à mieux garantir aux travailleurs avec un afflux plus important d’étrangers, les prestations de maladie et la protection de la maternité. « La mission de Domina », explique le secrétaire Lorenzo Gasparrini, « n’est pas seulement d’offrir aux familles une assistance et des services, mais aussi de contribuer à la prise de conscience de la dignité du secteur, en poursuivant l’objectif de la pleine reconnaissance du travail domestique et des droits des travailleurs et des employeurs ».

Le poids du secteur  Favoriser l’émersion, en revanche, est un choix commode avant tout pour l’État. Domina a en effet calculé que la régularisation des 1,54 million de salariés travaillant actuellement au noir rapporterait 1,6 milliard d’euros de recettes supplémentaires provenant de l’IRPEF et des cotisations. Le secteur domestique, considéré comme la Cendrillon de notre pays, est en fait le premier en Italie en termes de nombre d’employeurs (plus d’un million d’employeurs réguliers) et le troisième en termes de nombre d’employés, contribuant en 2021 à la création de 17,6 milliards de valeur ajoutée, soit 1,1% du PIB national. Et les dépenses d’assistance des familles – 8,1 milliards pour le volet régulier et 7 milliards pour le volet irrégulier (+8,4% en 2021) – ont permis une économie de 10,1 milliards pour les caisses de l’État (0,6% du PIB). C’est en effet le montant que l’administration publique devrait supporter si les personnes âgées soignées à domicile étaient admises dans les établissements publics.

Soins aux personnes âgées  En ce qui concerne précisément les besoins croissants d’assistance aux personnes âgées, le rapport Domina explore en particulier la proposition d’une allocation unique de non autosuffisance, qui rationaliserait et renforcerait les différents instruments d’assistance aux personnes âgées et aux personnes handicapées, à commencer par l' »accompagnement », sur le modèle de l’allocation unique pour enfants. Une allocation unique, dans ce cas, étroitement liée à l’emploi régulier d’un soignant, de manière à améliorer la condition des personnes non autonomes tout en encourageant la régularisation des travailleurs et en garantissant à l’État un retour positif en termes d’impôts et de cotisations sociales de 2,4 milliards par an. Le coût total de l’opération – estimé à 32,4 milliards par an – serait équivalent aux quelque 33 milliards que l’État consacre actuellement aux dépenses de « soins de longue durée » en termes de prestations de santé, d’allocations d’accompagnement et d’interventions socio-sanitaires pour les personnes non autonomes. Mais cela aurait le double résultat de favoriser le développement d’un travail de soins régulier, de qualité et certifié et, en même temps, de soutenir les familles dans la prise en charge des personnes âgées et handicapées à leur domicile. Le travail domestique se caractérise par une forte présence étrangère (70% du total), notamment d’Europe de l’Est, et une prédominance des femmes (85%), bien que ces dernières années, on ait constaté une augmentation des hommes et de la composante italienne. Au cours de l’année écoulée, les hommes immigrés ont particulièrement augmenté (+22,1 %), car ils ont été les premiers bénéficiaires de l' »amnistie ».

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Les résultats de l’amnistie  D’après ce que nous avons prévu sur Avvenire au 13 décembre, plus de 80% des demandes d’amnistie pour le travail domestique et l’agriculture, lancée en 2020, ont été traitées. Plus précisément, sur les 207 000 demandes soumises, 127 652 ont été acceptées et le permis de séjour correspondant a été délivré, tandis que 29 159 (14%) ont été rejetées et 4 383 ont été retirées. Ces données montrent que les ménages réagissent positivement lorsqu’on leur offre la possibilité de régulariser la situation des travailleurs étrangers sans permis de séjour. Mais aussi que le secteur domestique représente une première voie d’entrée sur le marché du travail régulier, même pour ceux qui exercent en fait d’autres emplois. Une analyse, réalisée par Domina à partir des données de l’Inps, a en effet révélé qu’en 2021, plus de 9 % des travailleurs régularisés avaient immédiatement changé de secteur de travail, ou plutôt utilisé la régularisation pour régulariser leur situation « illégale » dans un autre secteur. Avant la régularisation, les aides domestiques et les soignants masculins représentaient 11% de la catégorie, parmi les relations de travail régularisées, la part des hommes passe à 55%. Et si dans l’ensemble de la catégorie des aides domestiques, seul un travailleur sur dix a moins de 40 ans, dans le cas des travailleurs émergents, les jeunes sont nettement majoritaires : 59%.

By Nermond

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