sam. Juil 27th, 2024

Les pénuries de médicaments inquiètent les spécialistes. Ce sont surtout les médicaments utilisés depuis des années dans le traitement du cancer qui sont concernés.

Le nombre de pénuries de médicaments dans le traitement du cancer a nettement augmenté l’année dernière. C’est ce que fait savoir la Société allemande d’hématologie et d’oncologie médicale (DGHO). « Les pénuries de médicaments existent déjà depuis des années, mais elles sont certainement en nette augmentation actuellement », explique Hermann Einsele, président exécutif de la DGHO.

Selon lui, les causes sont multiples. Il y aurait des problèmes de fabrication et de dépendance vis-à-vis des chaînes d’approvisionnement à l’étranger, mais aussi une augmentation des besoins. Dans certains cas, les médicaments sont retirés du marché pour des raisons économiques.

Les médicaments concernés sont donc surtout ceux qui sont utilisés depuis des années dans le traitement du cancer. Selon la DGHO, il s’agit par exemple du tamoxifène, un médicament contre le cancer du sein, et du nab-paclitaxel, également utilisé contre le cancer du sein, du pancréas et du poumon. Les médicaments de soutien pour les patients cancéreux, tels que les antibiotiques et les réducteurs d’acide urique, sont également concernés par des problèmes de livraison.

Davantage de sites de production pour les médicaments

Les pénuries concernent surtout les « médicaments standard », explique Matthias Beckmann de la Société allemande de gynécologie et d’obstétrique. Les alternatives ne sont pas toujours équivalentes. Il peut y avoir des effets secondaires plus importants. « Les femmes interrompent tout simplement le traitement si les effets secondaires sont trop importants ». En outre, la situation se répercute également sur la relation entre les médecins et les patients. « Notre relation de confiance avec les patientes et les patients est durablement perturbée par les difficultés d’approvisionnement ».

L’année dernière, sur environ 200 médicaments anticancéreux autorisés en Allemagne, une dizaine auraient fait l’objet d’une « pénurie critique », selon Bernhard Wörmann, directeur médical de la DGHO. La crainte est qu’une pénurie non compensée se transforme en pénurie d’approvisionnement. « Et justement aussi, c’est pour nous l’horreur, qu’il y ait en effet une détérioration du pronostic ».

Un registre des pénuries de livraison a déjà été mis en place ces dernières années. Wörmann demande qu’à long terme, davantage de sites de production soient construits en Europe. Selon Thomas Seufferlein, membre du conseil d’administration de la Société allemande du cancer, c’est surtout le monitoring qui doit être développé. « Nous avons vraiment besoin d’un système d’alerte précoce préventif et de possibilités correspondantes pour éviter à temps un déficit d’approvisionnement qui pourrait se produire ».

By Nermond

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