ven. Juil 26th, 2024

La photographie d’Italiens prise par le Bureau d’études de Coop nous donne l’image d’un pays en pause niché dans son propre présent, où il n’y a ni colère ni désespoir, mais plutôt des humeurs positives qui persistent, à l’image de l’année écoulée.

DONNÉES DU RAPPORT COOP 2023 

Les Italiens trouvent du réconfort dans la dimension intime de leur sphère privée, la famille et les affections les plus proches, et semblent avoir dû renoncer à l’espoir de construire un avenir meilleur. L’espoir (mot souvent associé dans les enquêtes précédentes à l’année à venir) est mentionné par un peu plus d’un cinquième des Italiens (22%) ; ils étaient un quart il y a un an (26%) mais près de 4 sur 10 (37%) au seuil de l’après-pandémie 2022 (enquête de décembre 2021). De même l’attente d’un changement concret de 15 % en 2022, à 13 % en 2023, et s’arrête à 12 % en 2024. . Parmi les mots qui tendent le plus à évoquer l’année qui vient de commencer, on trouve la sérénité (33 %) et l’acceptation (28 %).

La vie à petit budget et sans projet . En effet, à force de reports et de renoncements, les Italiens se contentent d’une vie faite de petites choses, obligés d’avancer plus par soustraction que par addition, et l’avenir du pays est contracté dans une dynamique temporelle dominée par le présent. Ce sont surtout les grands projets et les opportunités qui changent la vie qui en pâtissent. Près d’un citoyen sur trois voudrait acheter une maison (29%), ou changer de pays (28%), mais sait déjà qu’il ne le fera pas de la même manière 30 % des actifs aimeraient changer d’emploi, mais savent qu’ils ne pourront pas le faire. . Il est particulièrement frappant de constater que t parmi les jeunes âgés de 20 à 40 ans, la moitié (51 %) déclare ne pas être du tout intéressée par le fait de devenir parents tandis qu’un autre 28% aimeraient avoir un enfant, mais prévoient déjà que ce ne sera pas possible. 

La résilience des dépenses alimentaires.  À table, selon le rapport Coop, le rapport qualité-prix est considéré par 66 % des Italiens comme le premier facteur d’achat, avec les concepts de sain, simple et authentique qui sont le plus souvent associés à l’alimentation. Et sur les tables de 2024, dans le top 5 des produits en termes de croissance des achats, les fruits et légumes sont de retour, suivis par le poisson, tandis que les desserts, la charcuterie et les spiritueux se distinguent parmi les renoncements.

Croissance du PIB, nous sommes plus lents que l’Europe.  Sur le plan macroéconomique, si la récession semble aujourd’hui évitée, les prévisions pour 2024 nous ramènent à une Italie au point zéro. Selon les dirigeants interrogés par la Coop, la croissance du PIB estimée à 0,5 % pour les 12 prochains mois nous place toujours à un niveau inférieur à celui de l’Europe .

2024 l’année de la marque distributeur.  Avec une inflation alimentaire toujours soutenue (pour les gestionnaires estimée à 3% en moyenne sur l’année), Les Italiens semblent s’être définitivement convertis à la MDD (marque de distributeur), qui promet également de belles performances en 2024 82% des managers italiens prévoient une augmentation des quantités achetées, tandis que les marques industrielles occupent la première place (les grandes marques ne sont pas en reste, au point qu’un bon 36% d’entre eux pensent cesser de les acheter). Mais si 2023 a appris aux familles à faire des économies dans les magasins habituels, elle les a aussi amenées de plus en plus à se tourner vers le commerce de détail. les magasins discount. Une tendance qui continuera de s’accentuer en 2024 au point de placer ce format en tête du classement  de la croissance des ventes dans les prévisions des consommateurs et des managers interrogés.

By Nermond

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