ven. Juil 26th, 2024

Un chariot de supermarché moins cheravec un changement de 1,5 % dans le type de produits achetés, ce qui atténue l’effet d’une inflation encore élevée. 

Les Italiens ont appris à faire leurs courses en économisant. Ceci est confirmé par le rapport mensuel de NielsenIQ sur « The state of FMCG in Italy » qui certifie un chiffre d’affaires mensuel de 9,8 milliards d’euros avec un indice d’inflation théorique des produits emballés de 5,8%, inférieur à celui observé en octobre (7,2%). Pour contrer la spirale inflationniste, les ménages modifient leurs achats et se tournent vers les produits emballés au détriment des produits frais. En conséquence, la variation réelle des prix est tombée à 4,3 %.

Par rapport à la même période en 2022, l’enquête du NIQ met en évidence une tendance positive pour tous les canaux de distribution. Plus précisément, la croissance est tirée par les pharmacies spécialisées (10,3 %), suivies par les magasins discount (5,5 %), les supermarchés et les grandes surfaces.  Les produits sous marque de distributeur constituent une valeur refuge et représentent 32,2 % du total des produits emballés. Les produits pour animaux de compagnie restent ceux qui connaissent la plus forte croissance (9%), suivis par les produits alimentaires emballés (4,9%) et les produits d’entretien de la maison (4,5%). En termes de volumes, en revanche, la tendance est négative pour tous les secteurs, à l’exception des produits de soins personnels (0,2 %) et des aliments frais (0,1 %). Les fruits et légumes (11%) sont les produits frais les plus achetés, suivis par le pain, les pâtes et la confiserie, les produits d’épicerie fine étant en recul. Parmi les produits les plus achetés figurent l’huile d’olive, le yaourt blanc et le chewing-gum.

Un optimisme prudent sur la résistance de la consommation, qui est en fait revenue à ses niveaux d’avant la crise, et sur une baisse probable des prix, en particulier ceux des céréales et de l’huile d’olive, a été exprimé hier par Mauro Lusetti et Francesco Avanzini, respectivement président et directeur général de la Conad, qui ont présenté le bilan final 2023 et les perspectives pour l’année prochaine. « Le trimestre anti-inflation du point de vue des ventes s’est bien déroulé. Ce n’est pas une expression dépréciative, il y a une différence substantielle entre la communication et les effets réels. Le processus inflationniste était déjà dans un contexte de freinage et on ne peut pas dire qu’il a été freiné à cause du chariot », a déclaré Lusetti, espérant pour 2024, face à un « taux d’inflation qui sera entre 3 et 4% » une politique de maîtrise des prix, à travers une relation avec le monde du big business des fabricants de marques. « La Conad ne s’est jamais opposée aux politiques d’augmentation des prix. Mais les prix catalogue doivent maintenant cesser d’augmenter », a ajouté M. Avanzini, « nous devons maintenant revenir en arrière, parce que l’inflation va baisser ». À partir de janvier, les prix baisseront également, alors qu’ils n’étaient pas ce qu’ils étaient il y a six mois. Si l’industrie ne comprend pas cela, elle aura des problèmes ».

En 2023, décrite comme une « annus horribilis » du point de vue de la consommation, Conad a conservé sa position de leader en tant qu’opérateur de la grande distribution pour la cinquième année consécutive, avec une part de marché de 15 % et un chiffre d’affaires total de 20,2 milliards d’euros. en hausse de 9,1% par rapport à 2022. Les ventes ont augmenté de 9,6%. Dans ce scénario, les concepts (15 %) ont été particulièrement performants : la parapharmacie, les opticiens et le Petstore Conad, sur lequel une grande partie de l’offre est également prévue dans un avenir proche. Dans ce supermarché, il sera possible de réserver des examens médicaux, mais aussi des voyages, avec un accent particulier sur l’Italie. « Nous devons tenir compte de l’évolution démographique des Italiens, qui vieillissent rapidement et auront besoin de services sur mesure », a expliqué M. Avanzini. De nouveaux services dans les domaines des soins aux animaux de compagnie, des services financiers et d’assurance, et de la mobilité sont prévus pour 2024. « Nous sommes en train de conclure un accord avec une compagnie d’assurance de premier plan, une multinationale », a confirmé M. Avanzini, « dans le domaine des soins aux animaux de compagnie, nous sommes en train de négocier un accord avec le premier fournisseur italien de cliniques vétérinaires. Nous le signerons en janvier ».

Parmi les questions à l’ordre du jour figurent celle du personnel, qui est de plus en plus difficile à trouver, et le renouvellement du contrat national pour le commerce et les services. Vendredi prochain, les syndicats lanceront un appel à la grève car les négociations sont au point mort. C’est une période compliquée, a expliqué M. Lusetti, avec un congé contractuel qui dure depuis des années, d’abord à cause de la pandémie puis de la crise énergétique, et des écarts considérables sur le plan économique. Mais la vraie clé est la question organisationnelle : il y a une pénurie de personnel et une fuite des jeunes de tout le secteur du commerce parce que les rythmes de travail sont serrés. Soit nous commençons à raisonner aussi sur le renouvellement des contrats dans un contexte qui reconnaît les changements sociologiques, soit nous aurons de plus en plus de mal à raisonner uniquement sur la question des coûts horaires », a conclu M. Lusetti.

By Nermond

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