ven. Juil 26th, 2024

Les pays en développement ont consacré environ 500 milliards de dollars à leur dette extérieure d’ici à 2022, ce qui draine des ressources qui pourraient être affectées à des services de base tels que la santé, l’éducation et l’adaptation au changement climatique. Une situation qui met les pays pauvres en danger de plonger dans une crise de la dette, a souligné aujourd’hui la Banque mondiale.

Dans son dernier rapport sur la dette internationale, la banque explique que le remboursement de la dette – intérêts compris – a coûté aux pays pauvres quelque 443,5 milliards de dollars, un chiffre qui a augmenté de 5 % par rapport à l’année précédente, en partie à cause de la hausse des taux d’intérêt. Selon la Banque mondiale, ce chiffre pourrait en outre augmenter d’environ 10 % au cours des années 2023-2024. En ce qui concerne plus particulièrement les 75 pays les plus pauvres du monde, le remboursement de leur dette extérieure leur a coûté un montant record de 88,9 milliards de dollars en 2022, un chiffre qui augmentera de 40 % en 2023-2024. Les seuls intérêts ont quadruplé depuis 2012 pour atteindre 23,6 milliards de dollars.

Une attention particulière est accordée en ce moment à des pays comme l’Éthiopie, l’une des cinq principales économies africaines, qui risque de ne pas pouvoir rembourser les obligations arrivant à échéance dans les prochains jours et de se retrouver en situation de défaut de paiement. Au cours des trois dernières années, il y a eu 18 défauts de paiement dans 10 pays différents, un nombre total plus élevé qu’au cours des deux dernières décennies. La Banque mondiale et d’autres créanciers multilatéraux ont distribué 115 milliards d’USD de nouveaux financements pour les pays en développement en 2022.

By Nermond

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