sam. Juil 27th, 2024

Les entreprises italiennes augmentent leur valeur et le nombre de leurs employés, mais elles diminuent en nombre. En outre, elles restent fermement entre les mains des familles qui les possèdent et visent à investir davantage dans l’intelligence artificielle au cours des trois prochaines années. En termes absolus, notre pays compte moins d’entreprises en Europe que la France seule. Si l’on considère uniquement les entreprises d’au moins dix salariés, c’est-à-dire en excluant les microentreprises, notre pays est devancé par l’Allemagne, qui compte toutefois un pourcentage de PME beaucoup plus élevé que l’Italie. Cette situation est conforme au nombre de salariés par entreprise : l’Italie compte en moyenne 3,9 salariés par entreprise, contre 5,1 dans l’UE et 12,1 en Allemagne. La bonne nouvelle est que l’emploi continue de croître et a établi un nouveau record historique en octobre : 23,7 millions de travailleurs.  Le taux d’emploi atteint 61,8 %. C’est 27 mille employés de plus que le mois précédent et 458 mille de plus qu’en octobre 2022. La hausse est toujours liée aux salariés stables (+77 mille sur le mois et +455 mille sur l’année), tandis que les intérimaires (-20 mille et -64 mille) et en partie les indépendants diminuent. Dans le même temps, le taux de chômage a également augmenté à 7,8% et le taux de chômage des jeunes à 24,7%. Mais les inactifs, c’est-à-dire ceux qui n’ont pas d’emploi et n’en cherchent pas, diminuent. En réintégrant le marché du travail, ils contribuent à grossir les rangs de ceux qui cherchent un emploi. Alors qu’entre 2018 et 2021 les entreprises italiennes ont diminué de 1,2% (-12 mille), l’emploi a augmenté de 3,8% (+480 mille) et la valeur ajoutée de 11,6%. È ce qui ressort de la deuxième édition du Enquête polyvalentequi fait partie du recensement permanent des entreprises de l’Union européenne.Istat.  Au cours de ces trois années, le nombre de petites entreprises a diminué, tandis que l’augmentation du nombre de salariés est due à l’embauche par les entreprises de taille moyenne. Par rapport à 2011, les entreprises de trois salariés et plus ont diminué de 2,5 %, tandis que le nombre de salariés a augmenté de 5,1 %. Le nombre de micro-entreprises (de 3 à 9 salariés) et leur emploi diminuent. En 2011, les micro-entreprises représentaient 79,9 % du total et 30,5 % de l’emploi ; en 2018, elles tomberont respectivement à 79,5 % et 29,5 %, et en 2021 à 78,9 % et 28,1 %. Les petites entreprises (de 10 à 49 salariés) enregistrent une légère augmentation (+3 mille unités en termes absolus entre 2011 et 2021), mais leur poids en termes d’emploi diminue (26,4% en 2011 ; 26,1% en 2018 ; 25,7% en 2021). Dans le même temps, le poids de l’emploi des moyennes (50-249 salariés) et grandes entreprises (250 salariés et plus) augmente. En 2022, la forte présence d’unités contrôlées par un individu ou une famille (plus de 820 000 unités) se confirme parmi les entreprises italiennes, soit 80,9% du nombre total d’entreprises d’au moins 3 salariés (en 2018, c’était 75,2%). Le phénomène est particulièrement répandu parmi les micro-entreprises (83,3 % des cas) et moins fréquent parmi les petites (74,5 %), moyennes (58,8 %) et encore moins parmi les grandes unités (41,6 %). La gestion de l’entreprise est dans la plupart des cas confiée à l’entrepreneur lui-même ou à un membre de sa famille, mais il est fait appel à un gestionnaire interne ou externe, surtout dans les moyennes (10,4% des unités considérées) et les grandes entreprises (21,3%). Enfin, le phénomène de tertiarisation semble s’interrompre : en 2018, la grande majorité (70,4 %) était constituée d’entreprises de services (y compris le commerce), en 2021, ce pourcentage est tombé à 69,6. En revanche, les entreprises actives dans l’industrie ont augmenté de 1,3 % et de 5,5 % en termes de salariés. Cette dynamique est principalement imputable au secteur de la construction qui, grâce au superbonus, a connu entre 2018 et 2021 une croissance importante du nombre d’unités (+10,2% contre -3,8% enregistré par l’industrie au sens strict) et des effectifs salariés afférents (+18,8% contre +2,4% pour l’industrie au sens strict), pour venir représenter 12,0% des entreprises et 7,8% des salariés. Les entreprises de moins de 250 salariés représentent la quasi-totalité des entreprises italiennes et les salariés des PME, y compris les microentreprises, représentent environ 76,5 % du total et assurent près de 65 % de la valeur ajoutée au coût des facteurs (64,4 %). Ce sont là quelques-uns des principaux chiffres qui ressortent du Forum des petites industries de l’Union européenne. Confindustria . Même au sein de Confindustria, les micro, petites et moyennes entreprises constituent la majorité des entreprises membres, mais leur taille moyenne est supérieure à celle de l’Italie, puisqu’en termes relatifs, il y a moins de micro et plus de petites et moyennes entreprises que la moyenne nationale. Depuis 2012, le nombre d’entreprises a légèrement augmenté en 2021, selon les chiffres du Forum. En ce qui concerne les PME, les performances des entreprises moyennes (+13,5 % depuis 2012) et des petites entreprises (+5,0) sont remarquables, alors que l’augmentation totale du nombre d’entreprises est de +2 %. Toutefois, si l’on considère uniquement l’industrie manufacturière, seules les entreprises de taille moyenne sont en territoire positif. Par ailleurs, l’évolution du chiffre d’affaires et de la valeur ajoutée produite a été positive : les petites et moyennes entreprises ont amélioré leurs performances, dépassant même les grandes.

Investissements dans les trois prochaines années 

Les entreprises italiennes visent à augmenter leurs investissements au cours des trois prochaines années. En particulier, elles se préparent à saisir les opportunités offertes par l’intelligence artificielle : plus de 40 % d’entre elles augmenteront leurs investissements et la majorité (59 %) utilise déjà des solutions d’intelligence artificielle. Ce sont là quelques-unes des conclusions d’une étude menée par Deloitte . Parmi les solutions les plus utilisées par les entreprises, on trouve celles pour l’automatisation, l’optimisation et la gestion des processus (38%), l’analyse des données (16%) et l’analyse et la gestion des risques (15%). L’utilisation de chatbots (13 %), l’utilisation pour la formation des employés (8 %) et pour la production de textes ou d’images (3 %) sont moins fréquentes. Dans 41% des cas seulement, les entreprises n’ont jamais utilisé d’applications IA. En ce qui concerne les investissements futurs, les principaux domaines sont l’efficacité de la gestion des données, le développement de produits et de services et les systèmes logiciels. 45 % des entreprises s’attendent à une augmentation de l’efficacité et de la productivité grâce à l’Ia, 40 % s’attendent à une réduction des coûts de l’entreprise. Les obstacles à la mise en œuvre sont le manque de connaissances et de compétences techniques (40 %), l’incompatibilité technologique avec les systèmes actuels (37 %) et le manque de ressources financières (31 %), qui s’élève à 47 % dans le cas des entreprises du sud. Toutefois, si 35 % des entreprises sont déjà prêtes à mettre en œuvre l’IA, 53 % envisagent le moyen terme, confiantes dans la réduction des coûts de cette technologie, qui sont aujourd’hui encore prohibitifs pour la majorité (66 %) des entreprises italiennes. En termes de durabilité environnementale, les entreprises montrent un plus grand intérêt pour les solutions concernant l’efficacité énergétique (70 %), la réduction de la pollution (57 %), l’économie circulaire (41 %) et la prévention des catastrophes naturelles grâce à des outils prédictifs (22 %). Pour 20%, l’IE pourrait servir le développement des énergies renouvelables, 8% soulignent son potentiel dans la protection de la biodiversité. Malgré les nombreuses incertitudes qui entourent encore le développement de l’IE et sa réglementation, plus de 40 % des entreprises italiennes déclarent qu’elles augmenteront leurs investissements au cours des trois prochaines années, en se concentrant sur l’efficacité de la gestion des données (49 %), le développement de produits et de services (45 %) et les systèmes logiciels (41 %). . Par ailleurs, 10 % des investissements pourraient servir à adapter le capital humain, tandis que 5 % pourraient conduire à des opérations de M&A telles que des acquisitions, des coentreprises, des partenariats et des alliances stratégiques. Quels sont les avantages que les entreprises cherchent à obtenir grâce à l’Ia ? 45 % s’attendent à une augmentation de l’efficacité et de la productivité, tandis que 40 % espèrent une réduction des coûts de l’entreprise. Des parts plus faibles mais significatives indiquent la mise en place de nouveaux modèles d’entreprise (23 %) et la capacité à gagner en réactivité face aux changements extérieurs (20 %), ainsi qu’un meilleur contrôle et une plus grande efficacité dans la maîtrise des risques (20 %). Parmi les domaines d’activité susceptibles d’apporter le plus de valeur ajoutée figurent les opérations (49 %), l’administration et le contrôle de gestion (34 %), l’infrastructure et les systèmes informatiques (30 %), les ventes (17 %) et la recherche et le développement ainsi que l’innovation (13 %). Selon les entreprises interrogées, les obstacles à la mise en œuvre des technologies dans l’entreprise sont le manque de connaissances et de compétences techniques (40 %), l’incompatibilité technologique avec les systèmes actuels (37 %) et le manque de ressources financières adéquates (31 %), qui s’élève à 47 % dans le cas des entreprises du Sud. D’autres obstacles signalés par les entreprises sont la difficulté de collecter et de gérer les données (27%) et le degré de maturité du marché/secteur de référence (17%).

By Nermond

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