ven. Juil 26th, 2024

Dans le secteur alimentaire, 93 % des Italiens déclarent faire régulièrement des choix d’achat qui limitent les déchets. . En général, les Italiens reconnaissent l’importance du secteur pour la transition vers l’économie de marché. un modèle de développement durable . Ils estiment que, dans une perspective d’investissement durable et responsable (Sri), il est cohérent de s’intéresser à l’agro-industrie, même s’ils ne s’attendent pas à des rendements élevés des investissements dans ce secteur. Cependant, ils se méfient de la durabilité réelle des multinationales dans ce secteur. Le contexte d’inflation élevée, les effets de plus en plus évidents de la crise climatique et les informations sur les produits financiers durables qui sont encore loin d’atteindre les niveaux requis compliquent le scénario.

Ce sont là quelques-unes des conclusions de l’étude sur la perception qu’ont les épargnants italiens du secteur agroalimentaire, de sa durabilité et des investissements dans ce domaine. qui est présentée ce matin à Milan par le Forum per la Finanza Sostenibile (Ffs) en collaboration avec Bva Doxa à l’occasion de l’ouverture de Settimane Sri, le principal événement du secteur en Italie.

Il s’agit de la douzième édition des Semaines de l’ISR organisées par Ffs  (la première en 2012) et intervient à un moment où la finance durable traverse une période difficile. Elle est attaquée aux Etats-Unis, où la loi sur l’investissement durable a été votée. mouvement dit « anti-Esg  – porté par les franges les plus conservatrices du Parti républicain – fait tout son possible pour tenter de limiter par la législation l’intégration des considérations environnementales, sociales et de gouvernance (ESG) dans le fonctionnement des marchés financiers. Elle est également partiellement attaquée en Italie, où certaines dispositions de la loi DDL 674 en cours d’examen au Parlement risquent de limiter considérablement la capacité des investisseurs qui s’appuient sur des pratiques d’actionnariat critiques à soulever des questions de durabilité gênantes lors des assemblées annuelles des actionnaires des sociétés dans lesquelles ils investissent. Mais le plus grand danger auquel est confrontée la finance durable est, de loin, la écoblanchiment qui risque d’éroder gravement la crédibilité que cette façon de comprendre l’investissement a laborieusement gagnée sur le terrain au fil des décennies.

Ce n’est pas un hasard si, surtout en Europe, on assiste à une prolifération d’initiatives, d’instruments, de recommandations, de lignes directrices, qui ont en commun l’objectif de contrecarrer la politique d’investissement de l’Union européenne. écoblanchiment et dont les protagonistes sont les autorités financières elles-mêmes : celle des marchés financiers (Esma), celle du secteur bancaire (Eba) et celle du secteur de la sécurité sociale et des assurances (Eiopa). La proposition de directive sur les « green claims » (affirmations des entreprises sur les caractéristiques écologiques des produits et services) présentée par la Commission européenne en mars dernier va également dans ce sens. Le Ffs lui-même a élaboré des lignes directrices sur les écoblanchiment. La question sera bien sûr à l’ordre du jour des Semaines du Sri (14-28 novembre), en particulier lors de certains événements, par exemple « La finance durable au-delà des préjugés » (16 novembre, en ligne) et « Une demi-heure (plus) de finance durable. Le Forum se concentre sur les derniers développements politiques » (22 novembre, en ligne).

Comme d’habitude, le Ffs présentera à Sri Weeks une série de recherches qui indiqueront dans quelle mesure la durabilité progresse dans les pratiques des investisseurs institutionnels (fonds de pension, compagnies d’assurance, fondations bancaires). Quoi qu’il en soit, il n’y a pas de discussion sur la priorité absolue sur laquelle l’attention sera portée : investir dans la transition écologique pour reléguer au plus vite dans l’histoire un modèle économique encore largement dépendant des énergies fossiles comme l’a également écrit le pape François dans Laudate Deum. En d’autres termes, pour contrer la crise climatique, nous devons faire (et donc investir) beaucoup plus et plus vite, comme le disent les rapports du GIEC et comme le Secrétaire général des Nations unies ne manque jamais une occasion de le répéter. En ce sens, la finance peut être un puissant facteur d’accélération. Si elle le veut.

By Nermond

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