sam. Juil 27th, 2024

L’emploi a continué à augmenter en Italie en septembre, de 42 mille par rapport au mois précédent et de 512 mille par rapport à l’année précédente, selon les statistiques flash de l’ISTAT. L’augmentation mensuelle s’accompagne d’une réduction des inactifs (-92 mille) et d’une augmentation des chômeurs à la recherche active d’un emploi (+35 mille). Sur l’ensemble du troisième trimestre, l’emploi a augmenté de 80 mille personnes (+0,3%), tandis que les chômeurs (-36 mille, -1,9%) et les inactifs (-63 mille, -0,5%) ont diminué. En septembre, en particulier, les taux d’emploi et de chômage ont tous deux augmenté de 0,1 point de pourcentage, pour atteindre respectivement 61,7% et 7,4%, en raison de la baisse du taux d’inactivité à 33,2% (-0,2 point). Le taux de chômage des jeunes, à 21,9%, diminue de 0,1 point. L’augmentation de l’emploi, selon l’ISTAT, « est une synthèse de la croissance observée chez les hommes, les salariés permanents, les indépendants, les moins de 35 ans et les 50 ans et plus, d’une part, et de la baisse enregistrée chez les femmes, les salariés temporaires et les 35-49 ans, d’autre part ».

La croissance du nombre de demandeurs d’emploi (+1,9%), au cours du mois, concerne les femmes et toutes les tranches d’âge, tandis que la baisse du nombre d’inactifs âgés de 15 à 64 ans (-0,7%) est enregistrée chez les hommes et les femmes et pour toutes les tranches d’âge. Le nombre d’actifs occupés en septembre 2023 est supérieur de 2,2% à celui de septembre 2022. « La hausse concerne les hommes, les femmes et tous les groupes d’âge, à l’exception des 35-49 ans en raison d’une dynamique démographique négative : le taux d’emploi, qui progresse globalement de 1,4 point de pourcentage, augmente également dans ce groupe d’âge (+0,6 point) car la baisse du nombre d’actifs occupés de 35-49 ans est moins marquée que celle de l’ensemble de la population correspondante », peut-on lire dans une note. Par rapport à septembre 2022, le nombre de personnes à la recherche d’un emploi a diminué de 5,1 pour cent (-101 000) et le nombre de personnes inactives âgées de 15 à 64 ans a baissé de 3,6 pour cent (-459 000). Selon ces données, le taux de chômage corrigé des variations saisonnières de la zone euro s’est élevé à 6,5% en septembre, en hausse par rapport au taux de 6,4% enregistré en août 2023 et en baisse par rapport au taux de 6,7% de septembre 2022. Le taux de chômage de l’UE s’est élevé à 6%, stable par rapport à août 2023 et en baisse par rapport au taux de 6,1% enregistré en septembre 2022. Le taux italien était de 7,4 %. Dans le détail, le taux de chômage des jeunes – toujours en septembre – s’est élevé à 14,2 % dans l’UE, contre 14,1 % en août 2023 et à 14 % dans la zone euro, contre 13,9 % le mois précédent. Le taux de chômage des jeunes en Italie, quant à lui, s’élevait à 21,9 %.

Confcooperative : le manque de travailleurs coûte 1,5 % du PIB

« Le travail continue d’exister, mais les travailleurs aussi, ce qui ne permet pas aux entreprises d’appuyer sur l’accélérateur autant qu’elles le pourraient. Le PIB de 2023 aurait pu atteindre 1.810 milliards d’euros si toutes les entreprises avaient pu trouver tous les professionnels dont elles ont besoin. Une facture salée pour le pays, équivalente à 28 milliards d’euros, soit 1,5 % du PIB ». C’est ce qu’a souligné Maurizio Gardini, président de Confcooperative, en commentant « Le travail, le marché tordu : l’Italie aux prises avec l’inadéquation, la démographie et les démissions massives », le focus de Censis Confcooperative qui estime les effets économiques du manque de travailleurs, sur la base des postes de travail et du taux de vacance dans l’industrie et les services, quantifiables, selon les estimations de Censis, à 27,8 milliards d’euros.

Le vieillissement des actifs, le déséquilibre dans la redistribution du travail entre les zones les plus dynamiques et celles conditionnées par des contextes économiques défavorables, l’évolution des attentes vis-à-vis du travail et la revendication d’une plus grande reconnaissance des compétences, sont autant de facteurs qui contribuent à maintenir « asynchrone » la rencontre entre l’offre et la demande de travail. Tout cela entraîne un coût économique qui, au fil des ans, tend à augmenter : en 2021, il pesait 1,2 % du PIB pour atteindre 1,5 % aujourd’hui. Au deuxième trimestre, par rapport à une valeur moyenne de 2,3 % pour l’ensemble de l’industrie et des services, le taux d’inoccupation a atteint 3,1 % dans le secteur de la construction et 3,7 % dans celui de l’hébergement et de la restauration. Les activités d’information et de communication (2,9%) se situaient également au-dessus de la moyenne, tandis que la situation était moins critique dans l’industrie manufacturière (2,0%), le secteur de l’énergie (1,2%) et les transports (1,4%). En ce qui concerne les effets démographiques sur l’emploi, en 10 ans, les plus de 50 ans ont augmenté de près de 3 millions. Parmi les demandeurs d’emploi, la réduction des effectifs concerne la population active (salariés et chômeurs) et surtout la population âgée de 15 ans et plus.

« La situation économique internationale a conduit le FMI à revoir à la baisse ses estimations de croissance. Si nous revenons à la saison de la ‘croissance zéro’, toutes les contradictions masquées par la reprise de ces dernières années apparaîtront au grand jour », commente Gardini, qui ajoute : « Le manque de travailleurs, la mauvaise dynamique du renouvellement des générations, le risque d’une spirale descendante de la croissance, de la productivité et de la capacité d’innovation, apparaissent plus inévitables que jamais ». Ce sont les éléments d’une inadéquation objective qui, aujourd’hui plus que par le passé, caractérise le marché du travail italien, d’où émerge une image très complexe ».

By Nermond

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