ven. Juil 26th, 2024

Forte accélération sur le front de l’énergie éolienne pour atteindre les objectifs de l’UE en matière d’énergies renouvelables à l’horizon 2030. Le jour où lAgence internationale de l’énergie  (AIE) tire la sonnette d’alarme quant à l’utilisation encore trop importante des combustibles fossiles, la Commission européenne  présente son « Plan européen pour l’énergie éolienne « suite aux annonces faites par la présidente Ursula von der Leyen dans son discours sur l’état de l’Union en septembre.

« Atteindre l’objectif récemment convenu d’au moins 42,5 % d’énergies renouvelables d’ici 2030 », prévient Bruxelles, « avec l’ambition d’atteindre 45 % (l’objectif initial proposé par la Commission ndlr.) nécessitera une augmentation massive de la capacité de production d’énergie éolienne, qui devrait passer de 204 gigawatts en 2022 à plus de 500 gigawatts en 2030″. L’exécutif de l’UE prévient que si 2022 verra une montée en puissance de l’énergie éolienne, la capacité de production de l’énergie éolienne ne sera pas suffisante. 16 gigawatts  (+47%) de nouvelles centrales éoliennes, nous sommes encore loin de ce qui serait nécessaire pour atteindre les objectifs, à savoir une augmentation annuelle de 37 gigawatts .

L’Europe veut contribuer à réduire l’utilisation des combustibles fossiles, comme le demande l’AIEA, mais cela implique précisément d’accroître les efforts, et voici le plan éolien de la Commission. Celui-ci évoque un certain nombre de « défis » pour l’énergie éolienne, notamment « une demande insuffisante et incertaine, des procédures d’autorisation lentes et complexes, un manque d’accès aux matières premières, une inflation et des prix des matières premières élevés », ainsi que des problèmes liés aux appels d’offres et des risques liés à une offre insuffisante de personnel qualifié. Une situation qui, selon la Commission, « nécessite une action immédiate ». L’objectif est de « maintenir une chaîne d’approvisionnement énergétique saine et compétitive ».

Parmi les actions immédiates proposées par Bruxelles figurentl’accélération du déploiement de l’énergie éolienne  « par une prévisibilité accrue et des procédures d’autorisation plus rapides », grâce également à la numérisation. Un autre point essentiel pour accélérer l’énergie éolienne est l’amélioration de la manière dont les appels d’offres sont menés, en mettant davantage l’accent sur la qualité des projets et le respect des délais. Il y a ensuite la question du financement : la Commission veut utiliser le fonds d’innovation déjà existant, qui est fort en matière d’énergie éolienne. 40 milliards d’euros en plus de la participation de la Banque européenne d’investissement (BEI).

Le regard se porte d’ailleurs au-delà de l’horizon européen, en direction tout d’abord de l’Union européenne. Chine  (qui, par exemple, sévit sur le front des panneaux solaires grâce également à d’importantes subventions publiques). « Afin de garantir que le secteur éolien puisse opérer sur un pied d’égalité, la Commission surveillera de près les éventuelles pratiques commerciales déloyales qui profitent aux producteurs éoliens étrangers et continuera à utiliser les accords commerciaux pour faciliter l’accès aux marchés étrangers », déclare Bruxelles.

Enfin, un soutien total est apporté aux projets de qualification des travailleurs, l’objectif étant de former 100 000 employés au cours des trois prochaines années.

By Nermond

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