Le groupe Marelli a annoncé la fermeture de son usine de composants de moteurs à Crevalcore (dans la province de Bologne) d’ici début 2024. (aujourd’hui engagée dans la production de collecteurs d’admission d’air et de pièces moulées sous pression en aluminium), qui a été fermée au début de l’année. emploie 229 travailleurs directs . L’entreprise a communiqué sa décision à Fim Fiom Uilm et à Uglm lors d’une réunion à Rome au cours de laquelle la situation des usines italiennes a été mise à jour.
La raison de l’arrêt de la production est à la fois le résultat économique très négatif, qui devrait se traduire cette année par une perte d’environ 6 millions d’euros, en raison également de l’augmentation du coût de l’énergie, et la dynamique négative des activités liées au moteur endothermique, qui conduit aujourd’hui à une utilisation de 45 % de la capacité de production et qui devrait naturellement diminuer d’année en année jusqu’à atteindre 20 % en 2027. Ceci est aggravé par le fait qu’aucun investissement ne peut être prévu pour la transition vers l’énergie électrique.
Commentaires sévères des syndicats qui demandent à Marelli « de revoir sa décision » et au gouvernement « de convoquer immédiatement une table ronde institutionnelle ». « Nous demandons depuis longtemps des reconversions pour les usines liées au moteur thermique, sans lesquelles la fermeture de Crevalcore ne sera que la première d’une longue série, tout comme nous demandons de concentrer les ressources publiques sur les leviers qui peuvent sauvegarder et relancer l’industrie d’exportation. C’est sur ces priorités que doit se concentrer l’intérêt du ministère du Made in Italy et des entreprises, en transformant les déclarations de principe sur l’industrie automobile en actes concrets », écrivent à l’unisson Fim Fiom Uilm et Uglm. Les syndicats ont proclamé une grève de huit heures pour le vendredi 22 septembre dans toutes les usines du groupe.
En revanche, la situation des autres usines italiennes reste « globalement stable », lit-on dans la note commune des syndicats. En ce qui concerne Venaria Reale, l’usine qui produit des systèmes d’échappement, face à l’arrêt et au transfert de la production, le plan de transfert des travailleurs vers l’autre usine d’éclairage automobile, située à seulement un kilomètre, se poursuit. L’usine de systèmes d’échappement de Caivano devra dans un avenir proche, expliquent les syndicats, recevoir des volumes de Venaria Reale, mais en perspective elle devra compenser la baisse progressive des volumes causée par l’électrification des voitures Stellantis avec des produits provenant de secteurs autres que l’automobile, notamment par la fourniture de véhicules commerciaux pour lesquels des négociations avec Iveco sont déjà en cours ; des transferts volontaires de Melfi et Sulmona sont également prévus, en l’absence desquels il sera procédé à des embauches temporaires. L’usine de Melfi a également acquis auprès de Stellantis la fourniture du châssis arrière, en plus, bien sûr, de la traverse avant acquise précédemment, ce qui permet d’envisager l’avenir de l’usine de Lucania avec une confiance renouvelée, puisqu’il s’agit de commandes d’une durée de 7 à 10 ans qui peuvent conduire au dépassement du contrat de solidarité en 2025. À l’usine de Sulmona, grâce à la poursuite de la fourniture à Ducato Mexico, le licenciement potentiel, qui sera de toute façon traité en 2024 avec le contrat de solidarité, sera réduit de 135 à 100 personnes. En ce qui concerne Bari, en revanche, nous attendons de connaître les résultats des différents appels d’offres auxquels Marelli participe, à commencer par celui du moteur électrique de Porsche et ceux en cours de discussion avec Stellantis.
Marelli Holdings est une société basée à Saitama, au Japon, qui regroupera à partir de 2019 les activités de la société japonaise Calsonic Kansei avec celles de la société italienne Magneti Marelli. (qui avait été incorporée à Fiat Chrysler Automobiles). Elle emploie environ sept mille personnes en Italie et cinquante mille dans le monde. Elle possède cent soixante-dix usines dans le monde, dont dix dans notre pays.