sam. Juil 27th, 2024

Si le premier mandat de Galletti a été fortement marqué par la pandémie, ce renouvellement intervient à un moment tout aussi délicat pour les entreprises d’Émilie-Romagne, à l’épreuve de la reprise après les inondations. Mais avant de regarder le passé, le président de l’Ucid pense à l’avenir, en particulier aux défis que le système entrepreneurial doit relever aujourd’hui : « Les deux transitions – écologique et numérique – annoncent des impacts majeurs sur le monde de l’entreprise : d’un côté la compétitivité est promise, de l’autre on craint des effets négatifs sur l’emploi et des risques pour la résilience du tissu productif. Promouvoir la culture d’entreprise aujourd’hui, c’est promouvoir un équilibre gagnant entre risques et opportunités, fournir des outils intellectuels et moraux pour accompagner les transformations et gouverner le changement ». Face aux défis qui nous attendent, « nous entendons nous ouvrir et partager les valeurs et les réflexions qui animent l’Ucid avec ceux qui veulent vraiment créer une culture de l’entreprise et du travail », a déclaré M. Galletti. Et si les années du premier mandat ont aussi vu l’escalade du conflit russo-ukrainien aux portes de l’Europe, avec des conséquences importantes sur nos entreprises, ce qui nous préoccupe le plus aujourd’hui, selon Galletti, « ce sont les hausses continues des taux d’intérêt », mais « l’autosatisfaction ne fait pas partie de la culture d’entreprise de notre pays », a-t-il assuré.

Un engagement, celui de l’Ucid, qui s’inspire des principes de la Doctrine Sociale de l’Eglise, qui trouvent une application concrète dans le travail quotidien des entreprises : « Nous continuerons avec une nouvelle énergie et de nouvelles ressources dans cette voie », a poursuivi Galletti, assurant qu’il continuerait « à promouvoir l’engagement pour le bien commun comme but ultime de l’activité des entreprises, en dialogue avec les entreprises, les institutions et la société civile ».

L’engagement en faveur du bien commun a également été encouragé par le cardinal Matteo Maria Zuppi, président de la Conférence épiscopale italienne et archevêque de Bologne,  qui a pris la parole lors de l’assemblée : « Sans éthique, l’économie risque de se perdre et de s’éloigner de ses propres objectifs, qui concernent le soin de la maison commune », a-t-il fait remarquer. « Aujourd’hui, la Doctrine sociale de l’Église est un paradigme qui nous différencie et, en même temps, nous offre la possibilité d’être porteurs d’un stimulus qui concerne tout le monde. L’Ucid est un rempart de la pensée sociale catholique, qui représente aujourd’hui un patrimoine collectif, à partir duquel il est possible de promouvoir le dialogue et la participation », a souligné le cardinal, qui a ensuite développé les trois mots clés de l’entrepreneuriat catholique : spécificité, gratuité, pertinence. « Les entrepreneurs catholiques ne doivent pas se conformer aux règles utilitaires du marché, mais être porteurs d’humanité », a-t-il déclaré. Quant à la gratuité, il a rappelé que la finalité de l’économie n’est pas le simple profit, mais les valeurs de la Doctrine sociale, qui replacent le marché dans une perspective de solidarité. Enfin, la pertinence : les entrepreneurs catholiques doivent être capables de faire la différence, « ils ne doivent pas être une niche, mais une voix forte et décisive, capable d’entrer dans le discours public », a exhorté M. Zuppi en conclusion.

By Nermond

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