sam. Juil 27th, 2024

La hausse des Les taux de la Banque centrale européenne largement attendue, est arrivée. Le Conseil des gouverneurs de la BCE, lors de sa réunion d’aujourd’hui à Francfort, a convenu de porter le taux principal de 3,75 % à 4 % à compter du 21 juin. Ce n’est pas un record absolu, mais nous y sommes presque : entre juin 2000 et octobre 2008, le taux de la BCE est resté fixé à 4,25 %. Puis vint la grande crise financière.

Cette fois-ci, le contexte est différent. La cible est de contenir l’inflation Les résultats ont déjà été constatés dans une certaine mesure, mais l’indice des prix reste encore loin des 2 %. Selon les estimations de la banque centrale, nous terminerons l’année 2023 avec une inflation moyenne de 5,4 %, qui tombera à 3 % en 2023 et à 2,2 en 2025. « L’inflation a baissé mais devrait rester trop élevée pendant trop longtemps », a déclaré la présidente Christine Lagarde, qui a qualifié les « .probable « une nouvelle augmentation (probablement toujours de 25 points de base) lors de la réunion du 27 juillet, « à moins qu’il n’y ait des changements substantiels dans notre base de référence ».

La BCE ne souhaite pas indiquer un taux « final », un seuil au-delà duquel elle n’irait pas. L’objectif, a répété Mme Lagarde, est de ramener l’inflation à 2 %. Même si le poids d’un coût de l’argent aussi élevé sur l’économie se fait sentir . Dans le scénario des ingénieurs de la banque centrale, la croissance du PIB européen reste atone, à +0,9% cette année et +1,5% en 2024. C’est désagréable, mais la BCE freine volontairement la croissance du PIB pour réduire l’inflation. « Les coûts d’emprunt ont fortement augmenté et le taux d’intérêt de la BCE a augmenté. la croissance des prêts est en baisse « note la banque centrale, soulignant que « le resserrement des conditions de financement est l’une des principales raisons pour lesquelles l’inflation devrait continuer à se rapprocher de l’objectif, car ces conditions devraient restreindre de plus en plus la demande ». Il en va de même pour salaires qui ne doivent pas trop augmenter pour que la BCE atteigne son objectif : « Le marché du travail est l’une des principales composantes de la hausse de l’inflation. L’énergie, qui jouait un rôle clé, pèse désormais moins lourd », a déclaré Mme Lagarde. Elle a également appelé à l’arrêt des mesures d’aide contre le des factures d’électricité élevées . En fait, tout ce qui allège le fardeau de l’inflation pour les entreprises et les ménages contribue à freiner la course aux prix.

La nouvelle hausse des taux d’intérêt entraînera une augmentation directe des prêts à taux variable . En 18 mois, selon les calculs de Mutuionline, les mensualités d’un prêt hypothécaire moyen de 160 000 euros à taux variable ont augmenté de plus de 70 %, soit environ 339 euros de plus par mois. Il faut dire que de nombreux emprunteurs avaient opté pour des prêts à taux fixe pendant la phase de politique monétaire extra-expansive de la BCE. Les taux élevés, qui ne s’accompagnent pas encore d’une baisse des prix de l’immobilier, découragent les candidats à l’achat d’un logement. « Il y a un affaiblissement de la demande d’achat qui va se traduire par une baisse significative des ventes », note la Banque de France. Nomisma qui prévoit une baisse des achats et des ventes de l’ordre de 14,6 % cette année.

Les effets que des taux élevés peuvent avoir sur le marché de l’emploi sont moins discutés, mais tout aussi préoccupants. l’investissement des entreprises qui peuvent reporter des projets en attendant que le coût financier de l’opération diminue. Ce sont surtout les petites entreprises qui sont touchées, comme l’ont rappelé hier les aertigiani de la Cna et de la Confimi.

By Nermond

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