mer. Avr 24th, 2024

Si l’objectif de la « phase d’horloge« était de bouleverser complètement les cartes en ce qui concerne la saison régulière, dans le cas de Cantù l’opération s’est très bien déroulée. Premier au classement de la saison régulière dans le tour vert, leAcqua San Bernardo a d’abord payé son tribut dans les starting-blocks du tour jaune pour ses précédentes défaites à l’extérieur contre Vanoli Cremona et Treviglio, puis s’est compliqué la vie en s’inclinant à Forlì puis à PalaDesio contre Pistoia pour 68-70.

Contre le Groupe Giorgio Tesi de l’ancien entraîneur Nicola Brienza ce dernier tir au-delà de l’arc de Baldi Rossi a frappé le fer à repasser et a rebondi de façon moqueuse pour briser les derniers rêves de rattrapage. la première position dans le tableau d’or des éliminatoires, tandis que la deuxième – qui vaudrait à son tour le rôle de tête de série dans le tableau d’argent – est mathématiquement encore possible, mais à la condition d’une série de combinaisons qui rendent la probabilité de l’obtenir objectivement rare. Tout le contraire de la probabilité de réussir à entrer dans la couleur enregistrée par Pistoia dans le blitz de Desio : du pick and roll au backdoor cut, du un contre un balle en main à la transition, la zone de la Brianza s’est ouverte à plusieurs reprises comme même pas les portes tournantes d’un Grand Hôtel. Et pour ne rien arranger, 50 des 70 points encaissés l’ont été par deux joueurs seulement, les Américains Copeland (30) e Varnado (20), contre lequel les marqueurs canturiens n’ont rien pu faire. En effet, au tournant de la deuxième et de la troisième fraction (qui ne s’est pas terminée par hasard à l’avantage d’Acqua San Bernardo 43-39 et 60-51), un contre semblait même fonctionner et juste devant notre poteau Lorenzo Bucarelli (le buteur par excellence des blancs-bleus) parvenait même à faire commettre une faute de passe à Varnado, lançant le break de 32-37 à la mi-temps, mais ce n’était qu’un éclair dans une longue morosité défensive, qui reprenait le dessus dans la dernière fraction.

Quant auattaque, on ne peut que constater que les attentes de la veille de l’attentat de la entraîneur Sacchettiqui espérait un match plus imaginatif et plus efficace que la précédente défaite à Forli, a été largement déçu : 27/70 sur le terrainavec un 45% à deux et 21% à trois qui sont aussi et surtout le résultat d’un jeu offensif involué, basé plus sur des solutions individuelles que sur des solutions d’équipe. Un détail déjà négatif en soi, mais encore plus contre-productif pour Cantù, qui en ce moment (précision nécessaire, puisque certains dirigeants ont récemment parlé dans la presse locale d’une possible greffe en vue des playoffs) n’a pas vraiment de go-to guy capable de le résoudre directement par le dribble, mais un ‘bombardier’ qui répond au nom de Stefan Nikolic (20 points également contre Pistoia) et qui doit être rigoureusement déclenché en transition ou avec les bons jeux en défense.

Bref, si la phase horaire se poursuit (samedi 29 avril en déplacement à CentoDimanche 7 mai, grand match à domicile vs. Forlì), le temps presse à son tour et exige qu’ils retrouvent rapidement leur équilibre afin de viser – avec ou sans le facteur terrain – une promotion qui vaille encore plus que le Serie A en soi, parce qu’elle est ouvertement liée au jeu de l’équipe de France. Cantù Suivant pour avoir tôt ou tard une arène où rentrer enfin.

Bien sûr, ce n’est pas à nous (par rôle et encore moins par compétence) de dire à l’entraîneur Sacchetti et à son staff ce qu’il faut faire pour remettre le bolide sur les rails, mais nous aimons l’idée de repartir de la performance contre Pistoia de capitaine Matteo Da Ros: 10 points, 7 passes et 6 rebonds en 28′ au service de l’équipe, avec ces patchs de doigts collés et jetés juste après la sirène comme une démonstration de colère sincère à la défaite finale. Car si Cantù veut recommencer à jouer en protagoniste comme dans la première partie de la saison (et nous avons encore à l’esprit ce fabuleux quart de Coupe d’Italie au PalaDesio contre Udine en décembre dernier), il est nécessaire que tous ses joueurs comprennent que c’est seulement en passant par l’équipe, c’est-à-dire en travaillant pour le jeu collectif, que la confiance individuelle perdue en cours de route peut être regagnée. Tout comme la confiance et le soutien doivent être accordés par la place aux deux étrangers, Roko Rogic et Dario Chasse, en rappelant qu’ils étaient aussi pris pour leur capacité à donner de l’espace à leurs coéquipiers. Comme beaucoup d’équipes du coach Sacchetti, ce Cantù a été construit pour s’appuyer sur la force du groupe, et pour recommencer à gagner quand cela compte le plus, il doit recommencer à l’être. (Paolo Corio)

By Nermond

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