ven. Avr 19th, 2024

À Anvers, en Belgique, Bmw  a présenté il y a quelques jours le dernier développement de iX5 Hydrogen  qui sera produit dans une flotte d’une centaine d’unités.  à l’échelle internationale à des fins de démonstration et d’essai, comme une démonstration concrète de la validité de la propulsion par piles électriques à combustible  et les énormes possibilités que l’hydrogène peut déjà offrir dans la transition énergétique. Bmw iX5 Hydrogène  a été présenté pour la première fois sous forme de prototype au salon de l’automobile de Francfort en 2019 et les premiers exemplaires avaient démontré leur potentiel lors de l’IAA Mobility 2021 à Munich en tant que véhicules navettes pour les visiteurs.

Désormais, cette voiture de haute technologie, qui combine l’état de l’art des modèles électriques de Bmw (l’eDrive en est à sa cinquième génération) avec une technologie avancée de pile à combustible à hydrogène, passe à une nouvelle étape de test, très proche de la production en série. Une seule technologie ne suffira pas pour permettre une mobilité neutre sur le plan climatique dans le monde entier », a déclaré le président de l’Union européenne, M. Klaus Köhler. Oliver Zipse , président du conseil d’administration de Bmw AG – et l’hydrogène est la pièce manquante du puzzle en matière de mobilité sans émissions ». Selon Zipse, « nous devrions également utiliser ce potentiel pour accélérer la transformation du secteur de la mobilité. L’hydrogène est une source d’énergie polyvalente qui a un rôle clé à jouer dans le processus de transition énergétique et donc dans la protection du climat. Après tout, c’est l’un des moyens les plus efficaces de stocker et de transporter l’énergie renouvelable ».

La compétence technologique du groupe Bmw place l’entreprise en position de leader dans ce domaine.  La production de systèmes de piles à combustible hautement efficaces est concentrée dans son centre de compétence interne sur l’hydrogène à Munich. Les piles à combustible individuelles, quant à elles, sont fournies par la Toyota Motor Corporation, avec laquelle BMW coopère depuis 2013 dans le domaine des systèmes d’entraînement à pile à combustible. L’iX5 Hydrogen est notamment construite dans l’usine pilote du groupe au centre de recherche et d’innovation (FIZ) de Munich, qui constitue l’interface entre le développement et la production et où chaque nouveau modèle est construit en présérie. Un processus d’assemblage, celui de l’iX5 Hydrogen, qui nécessite pour l’instant une grande attention malgré le fait que les différentes technologies – telles que les piles à combustible – soient testées en profondeur.

Comment ça marche.  Le système à hydrogène (transporté dans la voiture à haute pression) génère une puissance continue élevée de 125 kW (170 ch) grâce à la réaction chimique entre le gaz hydrogène et l’oxygène de l’air qui a lieu dans la pile à combustible. Le maintien d’un apport constant de ces deux éléments à la membrane de la pile à combustible est crucial pour l’efficacité du système. L’hydrogène nécessaire à l’alimentation de la pile à combustible est stocké dans deux réservoirs de 700 bars – fabriqués en plastique renforcé de fibres de carbone (CFRP) – qui contiennent ensemble près de 6 kg d’hydrogène. La présence de ces réservoirs n’affecte toutefois pas l’aménagement intérieur ni le compartiment à bagages car ils sont situés au niveau du tunnel central et sous les sièges arrière. L’élément de la pile à combustible, avec tous les équipements électroniques de contrôle et de gestion, occupe la place de l’unité de puissance Ice dans le compartiment moteur tandis que le moteur électrique est situé à l’arrière (la voiture n’a que des roues arrière motrices) ainsi qu’une batterie de puissance lithium-ion développée spécifiquement pour ce véhicule.

L’unité d’entraînement électrique délivre une puissance maximale de 401 ch. Lors des phases de décélération et de freinage, le moteur fait également office de générateur, renvoyant l’énergie à une batterie de puissance. La conduite et le confort se superposent parfaitement à ceux d’une voiture électrique, avec une fluidité absolue des déplacements, des accélérations fulgurantes (0-100 en moins de 6 secondes) et la possibilité de conduire en oubliant la pédale de frein grâce au réglage monopédalier avec récupération maximale par régénération : la vitesse maximale est autolimitée à 180 km/h, plus que suffisante pour tout besoin.

Les avantages et les inconvénients.  Mais ce qui révolutionne l’expérience de voyage, c’est le ravitaillement et l’autonomie. L’hydrogène permet de faire le plein à la station-service en 4-5 minutes, en toute sécurité et avec des procédures plus simples que celles des voitures à essence. Remplie de ses 6 kg, Bmw iX5 Hydrogen offre une autonomie de 504 km en cycle Wltp contre une consommation homologuée Wltp de 1,19 kg/100 km. A l’issue de l’essai sur route, l’indicateur embarqué affichait une consommation réelle (plus qu’intéressante) de 1,4 kg/100 km qui, au prix de 10 euros/kg à la pompe à Anvers, se traduit par un coût de 60 euros pour un plein permettant de parcourir 428 km. La solution hydrogène n’est pas, pour l’instant, compétitive avec le diesel – qui reste l’objectif, surtout pour les véhicules lourds -, notamment en raison du très faible nombre de stations-service actuellement disponibles en Europe, mais, comme cela a été souligné lors de l’événement, l’objectif d’un coût de 5 euros par kg n’est pas loin et les nouvelles technologies pourraient permettre de descendre jusqu’à 2,5.

By Nermond

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *