mer. Avr 24th, 2024

Des vents de confusion et de tension soufflent de la province voisine de Cadix. Le Carême a commencé dans ce diocèse (qui comprend aussi Ceuta) avec une certaine controverse, concrètement tout ce qui touche et a un impact sur le monde des confréries et leur environnement immédiat. Bien sûr, les relations historiques entre la curie et les confréries n’ont pas toujours été amicales et affectueuses, bien au contraire ; il y a eu une succession de refus et de demandes, d’interdictions et de réponses de part et d’autre. Et pour trouver des exemples, il n’est pas nécessaire de remonter dans le temps.

Au cours des dernières heures, plusieurs rapports ont affirmé que l’évêché de Cadix avait émis une circulaire aux paroisses de sa juridiction, indiquant une sorte d’interdiction de prendre des images ou des photographies à l’intérieur des paroisses, une décision qui affectait directement le travail des graphistes ou des médias ; une mesure totalement incompréhensible, encore plus à une époque marquée par l’intensification de l’activité des confréries. D’ailleurs, certains curés avaient déjà placé plusieurs affiches à l’entrée des paroisses mettant en garde contre cette disposition.



Cependant, quelques heures plus tard, l’évêché a publié un communiqué de presse annonçant qu’il n’avait émis aucune interdiction, mais seulement un « rappel aux paroisses de ces protocoles pour les usages extra-liturgiques » afin d’éviter « une utilisation abusive lorsqu’il s’agit de prendre des photographies ou des images ». Plusieurs fidèles ont reproché à l’Église d’apparaître, sans leur consentement, sur des photographies partagées sur les réseaux sociaux, portant atteinte à leur vie privée ». Certaines confréries ont exprimé leurs regrets à ce sujet.

Quoi qu’il en soit, ce tollé remet au goût du jour le débat sur la présence et le travail des photographes ou des médias à l’intérieur des paroisses, notamment dans les cultes les plus médiatiques. Les médias sont le pilier non seulement de notre festival, mais de toute expression publique qui se respecte. Mais y a-t-il un excès de médias et de photojournalisme ? Le travail des professionnels est-il relégué et déplacé au profit d’amateurs qui revendiquent eux aussi leurs possibilités ?

De nombreuses paroisses et églises interdisent à juste titre la prise de photos ou les visites « touristiques » pendant la célébration de l’Eucharistie, ce qui doit être respecté par bon sens. Cependant, lorsqu’il s’agit de photographier et de rendre compte des cultes de nos confréries, la présence d’équipes qui, dans leur exercice professionnel, offrent au public récepteur des informations d’intérêt, doit être considérée comme une option nécessaire. Il existe différents outils à cet effet, parmi lesquels (à condition que le curé soit d’accord et que la confrérie y consente) l’établissement d’une série d’horaires exclusivement destinés à la prise de photographies ou à l’enregistrement de reportages, sans préjudice de la possibilité de prendre des clichés sans gêner ou perturber excessivement le travail habituel de la confrérie pendant ses services cultuels. Ou, alternativement, l’engagement d’équipes graphiques professionnelles qui travaillent pour la confrérie et entretiennent un contact permanent avec les médias et sont à leur disposition.

Un autre problème, non moins méprisable, est que, dans la grande majorité des cas, la permission est accordée (cela semble naturel, plutôt) de prendre des photos ou des vidéos par le biais de caméras extraordinaires incorporées dans les téléphones mobiles, mais pas avec des caméras professionnelles. Alors que les technologies progressent sur les petits écrans, quelles sont les différences – la taille des appareils, la méfiance quant à la façon dont les professionnels traiteront leurs images au moment du montage ? Il y a une compréhension de l’accord préalable pour faire des rapports graphiques, qui demandent du temps et de la préparation, mais il y a un excès de zèle au quotidien.

En fin de compte, l’Église doit d’abord être consciente du travail nécessaire et démocratique des médias pour une plus grande diffusion du patrimoine pastoral, artistique et humain dont elle dispose, mais nous devons aussi tous nous efforcer de respecter les réglementations et d’établir un climat de collaboration propice à éviter les limitations contre nature.

By Nermond

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