mer. Avr 24th, 2024

Ceux d’entre nous qui ont connu et traité avec Daniel Franca – en tant qu’artiste et en tant que personne – savent que son travail est très important. penchant le plus profond pour les instincts les plus purs. Au-delà de l’internationalisation de son œuvre, de son prestige à l’étranger et de sa situation difficile sur notre terre, on trouve toujours, après tout, dans la partie la plus primitive de notre être, la partie la plus primitive de nous-mêmes. ces piliers qui nous marquentnous définissent et nous projettent dans la vie.

Samedi dernier, en écoutant l’explication de Dani sur l’affiche, toute la littérature fictive s’est effondrée dans mon esprit. que nous attribuons à la semaine sainte, de manière récurrente et en douceur. Pour la décrire, il n’y a pas besoin – que celui qui n’a jamais péché jette la première pierre – de tant d’attirail rhétorique, de tant d’oripeaux vides ou de surfaces fleuries. C’est si simple que d’aller à l’essentiel, à la racine de l’homme, à ses pulsions primaires. « Une affiche pour l’enfant que j’étais », dit Franca.



Parce que le Affiche de la Semaine Sainte 2023 pourrait très bien être celle de chacun d’entre nous. L’artiste a voulu capturer et sauver cette première impression, le premier moment vital connu pour la semaine principale de la ville. « Je ne me souviens pas très bien de ce que c’était, mais je me souviens de ce que j’ai ressenti ». Qui a une mémoire claire et nette Qui peut se rappeler avec la plus grande clarté où il a marché, avec qui il était, quelle heure il était, dans quelle rue il s’est dit au revoir ? Personne ! Si peut-être, une seconde, un moment fugace dans lequel un visage, une marche, un levantá nous est rendu. C’est précisément ce dernier que Dani utilise comme poignée pour trouver quelque chose dans le « soberao » de sa mémoire, comme dirait un bon ami à moi : un levantá, c’est tout, et tout le tremblement de terre dont ce levantá est originaire.

Et c’est ce qui est représenté sur l’affiche. Ces lumières vagues, vertigineuses -comme un souvenir-, cette Vierge que l’on pressent mais que l’on n’explicite pas, un paso de palio dont nous serions incapables de tracer le dessin sur une feuille blanche, cette candelería irrégulière et déformée qui, dans son ensemble, nous assaille de sa lumière et de son éclat, que mouvement (la clé) que notre nostalgie cherche à recomposer. Sincérité : « Ce fut l’instant et c’est la certitude de mon éternité : la voûte de l’Étoile qui se lève et se décompose dans ma mémoire ».

Et, bien sûr, dans ce levantá, son père, cette personne qui, pour la première fois, un soir de dimanche des Rameaux, a découvert pour lui un monde volatile, infini et non répétable, comme pour beaucoup d’entre vous, nos lecteurs. Il a dit notre Núñez de Herrera : « La semaine sainte n’existait pas jusqu’à présent ». Voici l’affiche de Dani : étonnement, surprise et doute.La question de savoir si oui ou non nous avons vécu une autre Semana Santa, si oui ou non on nous a montré de manière tangible, ou si oui ou non on nous a montré de manière tangible, une autre Semaine Sainte. Ce n’est qu’une invention de l’imagination, le souvenir ou le bonheur que nous souhaitons toujours atteindre. Et dans ces nos vies s’écoulent : en attendant la Semaine Sainte que nous voulons récupérer pour toujours dans un levantá du palio de la Virgen de la Estrella.

By Nermond

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *