ven. Juil 26th, 2024

Vingt millions pour le seul mois de septembre et, depuis le début de l’année, 152 millions : c’est le nombre de passagers qui ont transité par les aéroports italiens, avec des pourcentages qui dépassent les niveaux pré-Covid (+ 4,9 % en septembre et + 1,6 % par rapport à 2019). Et si le jeu de mots peut sembler trop prévisible, le secteur aéroportuaire italien a bel et bien repris son envol, avec quelques nuages à l’horizon (effet domino sur les prix du pétrole, augmentation de la surcharge sur les frais d’embarquement, conflit au Moyen-Orient après celui de l’Ukraine) mais avec de nombreuses perspectives et un regard attentif sur la transition écologique.

Des chiffres et des analyses qui ont été livrés hier à Rome, au siège du Cnel, lors de la conférence de presse de la Commission européenne.et de la conférence « Aéroports : infrastructures stratégiques pour le développement du pays », promue par Assaeroporti.  pour la présentation d’une étude spéciale commandée à Nomisma. La situation discrète du ciel italien est à l’image de celle que connaît l’Europe, si l’on en croit les chiffres présentés lors des derniers rapports trimestriels. Et si Ita Airways fait encore ses premiers pas (mais est déjà performante par rapport aux objectifs fixés, comme l’a dit Andrea Benassi, directeur général de la compagnie), Air France-KLM affiche un résultat d’exploitation en hausse de 33% par rapport à l’année dernière, et Lufthansa de 24%. D’autres compagnies, comme Tap au Portugal, se portent bien, même si le gouvernement de Lisbonne a décidé de mettre en vente 51 % de la compagnie, ce qui pourrait avoir des répercussions plus larges.

Pour en revenir à la croissance italienne, l’étude de Nomisma met noir sur blanc la contribution des aéroports au PIB et à l’emploi, comme le souligne Carlo Borgomeo, président d’Assaeroporti : « La valeur ajoutée générée par le secteur de l’aviation équivaut à 3,8% du PIB italien. Les données mettent en évidence la forte valeur ajoutée générée par le secteur, qui s’élève à 65,1 milliards d’euros, en additionnant l’impact direct, indirect, induit et catalytique. Elles montrent également que le système aéroportuaire génère environ 1,3 million d’emplois. En outre, pour chaque million d’unités supplémentaires transportées (passagers et fret), on estime à 552 le nombre de nouveaux travailleurs dans le secteur aéroportuaire et à 6 105 le nombre de nouveaux employés au niveau national ».

La réunion a également abordé d’autres aspects, du rôle des aéroports pour le développement des territoires au point de vue des syndicats, et a vu les interventions du professeur Tiziano Treu de l’Université Cattolica de Milan, et de Pierluigi De Palma, président de l’Enac. La voix du gouvernement a été apportée par Galeazzo Bignami, qui a réitéré la position sur la durabilité écologique qui « doit aller de pair avec la durabilité économique et ne peut pas nier le droit à la mobilité ».

Le sous-secrétaire Claudio Durigon a souligné l’engagement du gouvernement à fournir de plus en plus d’aide pour la croissance du secteur aéroportuaire, y compris la compagnie aérienne nationale, bien que dans le contexte d’une situation socio-économique difficile.

By Nermond

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