ven. Juil 26th, 2024

L’explosion de l’inflation a également entraîné une forte revalorisation du Tfr (indemnité de licenciement), qui pourrait coûter aux petites entreprises en moyenne 1 500 euros de plus par salarié cette année, entraînant un surcoût pour ces entreprises de moins de 50 salariés estimé, de manière prudente, à au moins six milliards d’euros. « Une véritable piqûre de rappel pour les Cgia dont le Bureau d’études souligne que les salariés des petites entreprises de moins de 50 salariés ont la possibilité de transférer leur indemnité de licenciement dans un fonds de pension complémentaire ou de la laisser dans l’entreprise. Même s’il n’existe pas de données statistiques précises, une grande partie des salariés travaillant dans ces petites entreprises ont toujours opté pour la seconde hypothèse. Chaque année, le montant du Tfr mis de côté est donc réévalué, comme le prévoit la loi, de 1,5 %, auquel s’ajoute 75 % de la variation de l’inflation réalisée en décembre par rapport au même mois de l’année précédente », explique-t-on. Dans son élaboration, la Cgia a tenu compte du fait que le montant réservé à chaque employé est lié à l’ancienneté et qu’en décembre 2022, l’inflation a augmenté de 11 % par rapport au même mois en 2021. Par conséquent, le Bureau d’études a supposé qu’un employé qui a apposé sa carte de pointage pendant cinq ans dans la même entreprise de moins de 50 employés, la réévaluation de son indemnité de départ entraînera une augmentation des coûts de 593 euros dans le budget 2023 par rapport à ce qui a été payé à son employé au cours de la période allant de son embauche jusqu’en 2020. Si, en revanche, l’ancienneté est de dix ans, l’augmentation est de 1 375 euros, avec 15 ans d’ancienneté, l’augmentation est de 2 003 euros. Enfin, si le salarié a franchi les portes de l’entreprise tous les jours pendant 20 ans, le surcoût pour ce dernier atteint 2 594 euros. Il convient de noter, poursuit l’analyse de la Cgia, que les salariés des petites entreprises ont généralement une ancienneté de service inférieure à celle de leurs collègues employés dans des entreprises plus grandes. Ces dernières, en raison des salaires plus élevés qu’elles versent, ont tendance à avoir un taux de rotation moins « accentué » que les petites entreprises. Il convient également de souligner que le nombre de salariés de petites entreprises qui ont transféré leur indemnité de départ dans des fonds de pension est très faible. La grande majorité des 6,5 millions de salariés travaillant dans des entreprises de moins de 50 personnes « laissent » l’indemnité dans l’entreprise. En supposant que ceux qui ont choisi de ne pas la transférer à un fonds de pension complémentaire sont 4,3 millions (environ 66 % du total) et ont une ancienneté de dix ans, la variation de la revalorisation de l’indemnité de départ par rapport à la moyenne versée au salarié sur la période allant de son embauche à 2020 a été positive et, de manière prudente, égale à au moins six milliards. En résumé, pour le million et demi d’entreprises de moins de 50 salariés en Italie, la poussée inflationniste aurait signifié un coup de massue en termes de Tfr.

By Nermond

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