jeu. Oct 3rd, 2024

D’abord médecin et chirurgien, puis entrepreneur. Et maintenant président de Ferrarelle : 238 millions de chiffre d’affaires, 550 employés entre les usines d’embouteillage de Boario (Brescia) et Riardo (Caserta). Mais avant tout, il est napolitain. Carlo Pontecorvo a su, par son charme, capter l’attention du public de Linkontro 2023, ici en Sardaigne.

Que signifie faire des affaires en temps de crise ?  Il existe aujourd’hui de nombreux problèmes critiques. Tout d’abord, le ralentissement de la consommation. Elle baisse, c’est indéniable. Les quatre premiers mois de l’année n’ont pas été positifs et le climat ne nous aide pas. Les habitudes d’achat des consommateurs ont changé. Deuxièmement, il y a la réduction du pouvoir d’achat des ménages. Mais il y a aussi la question des salaires, la question de l’emploi, en particulier la difficulté des jeunes à trouver du travail, avec le record italien peu enviable de plus de trois millions de Neet. Ce sont autant de variables à prendre en compte.
 

Comment sortir de cette phase ?  Il faut réfléchir à cette incertitude pour comprendre ce qui la détermine. Il faut analyser et approfondir pour améliorer ses compétences. Je suis convaincu que la connaissance prédispose les entreprises à prendre des risques. C’est pourquoi il faut garder le gouvernail droit. Les entreprises doivent avoir leur propre stratégie et savoir dans quelle direction aller à court et à moyen terme : elles doivent être agiles et flexibles, capables de répondre aux demandes du marché en temps voulu.
 

L’innovation aide, c’est indéniable, mais elle ne s’improvise pas. La diversification peut-elle être un autre élément stratégique ?  En effet. Elle peut être utile pour affronter la période d’incertitude et renouer avec la croissance. Par exemple, Ferrarelle a acquis Amedei, une marque d’excellence dans la transformation du cacao, basée à Pontedera. Nous croyons beaucoup au secteur dans lequel nous opérons, mais la pandémie nous ouvre de nouveaux horizons. Nous n’excluons pas de nouvelles acquisitions, mais les thèmes et les moyens doivent encore être explorés.
 

La durabilité est une autre valeur clé  Depuis 2005, nous sommes attentifs à ces questions. En 2018, nous avons concentré nos efforts sur cet aspect. Nos produits sont pour la plupart durables. Par ailleurs, nous avons activé une collaboration avec la start-up Sani Dentro, qui dispose d’un brevet mondial : une molécule qui permet d’assainir les contenants. Nous sommes également devenus une « Benefit Company ». Nous nous soucions de l’environnement et du recyclage des déchets, ainsi que des économies d’énergie. Nous avons obtenu un certificat pour nos efforts de décarbonisation. Nous recyclons 95 % de nos déchets. À Presenzano (Caserta), nous éliminons 25 000 tonnes de plastique recyclé. Nous produisons de l’énergie à partir de sources renouvelables qui couvrent 70 % de nos besoins : nous disposons d’une centrale photovoltaïque de 1,2 mégawatt et, en 2024, une autre centrale de 4 mégawatts entrera en production.

Et sur le plan social ?  Nous collaborons avec la Fondation Téléthon, l’Airc et la Fai. Nous sommes attentifs à l’égalité des sexes. Nous comptons notamment deux femmes parmi nos cadres dirigeants. En cette période d’incertitude, nous avons signé un accord d’entreprise de deuxième niveau qui, en plus de la prime de performance, prévoit des bons d’achat et des bons d’essence pour nos employés.

By Nermond

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